chapitre 02 : Routine

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*_4h15_*

  Une fois que je sens ma tension se baisser assez fort pour affronter le monde extérieur. 

j'enlève tout mes vêtements pour me retrouver nue sous la douche, enfin je prends une douche vite fait, mais moins froide cette fois ci,je ne suis pas inhumaine au point d'être insensible jusqu'à ce point au froid, une fois ma douche prise , je ramasse tout mes habits trempés et gisant sur le sol au carrélage blanc contrastant avec celui du reste de la maison,aussi sombre que mes démons.

je pense que cela m'obsède tout, mon monde est vêtu du plus de noir qu'il est possible que je lui fasse porter,si je pouvais donner une image à mes démons je répondrai Noir , puis là on me dirait que c'est normal que cela definit bien les traumatismes d'une personne vu  que c'est la première couleur à laquelle on pense quand on nous parle d'obscurité ou encore de douleur, puis vient le rouge et enfin le gris.puis d'autres dirait mais ça n'a aucun rapport vu qu'on ne demande pas une couleur mais une image, pourtant c'est ça ,si je devais donner une image, une forme,une vie à mes démons,

je dirais noir,

comme son cœur,

comme ses pensées envers moi,

Comme ses cheveux,

D'un noir plus foncé que l'ébène,

Comme ses pupilles,

Qui se dilatent,

Dans un regard qui vous

transperce l'âme ,

Noir comme ce poème,

Qui va jusqu'à en glacer le sang,

Avec cette même noirceur,

Cette même intensité de dégoût,
Et de haine.

Noir, comme tout l'amour que je recevais d'elle,

Noir, comme toute la haine qu'elle éprouvait à mon égard.

Noir, comme les jours que je passe, en pensant à elle.

Pourquoi s'incruste -t-elle autant dans ma tête, en plus sans mon consentement ?

Cher tante que vous ai je fait ?
Je ne veux pas connaître la réponse, je ne veux pas recommencer d'y penser,ressombrer dans cette noirceur alors que je viens à peine de m'en défaire, alors non je veux juste que tout se taise du moins ne serai ce que pour un court instant.....

Encore, comme chaque matin je viens de perdre du temps en repensant à tous... ça, pour ne pas ressombrer dans les détails de cette merde sans fin,je quitte enfin la douche, avec toute la nonchalance dont je fais preuve, je jette mon linge sale et trempé dans mon panier à linge sale...et trempé, cela m'arrache un sourire plus mélancolique que je ne le voudrait.

Quelle routine de merde .

Tu en revient à faire pitié.
 
Promis je penserais à faire sortir le linge sale cette fois,

Comme les autres fois avant elles.

Oui mais cette fois ci ce sera différent ,me-dis je en rompant la conversation malsaine qui commençait à naître dans ma tête.

Je m'essuya et enfila une tenue de sport encore plus noir que....mon carrelage, quelle magnifique carrelage ai-je, dis-je d'une manière si sarcastique que je me haïs l'espace d'un instant.

Ne voulant pas,non ne voulant plus m'attarder sur des sujets sans fins où tout me ramener à des pensées plus malsaines les unes que les autres je décida de commencer mon footing dès cette instant.

Je courru jusqu'à la porte d'entrée comme si j'étais poursuivit par des monstres et sortie en m'en pressant de fermer la porte à clé comme si cela pouvait les empêcher de sortir.

Mais tu sais t'es monstres à toi, ils traversent les murs....

J'ignora la réflexion sordide que mon cerveau s'évertuait à me
donner et entreprit une longue course , plus motivée qu'hier à vouloir depasser mon record, quelle heure est-il ? En tout cas assez sombre pour que même les vautours dorment,oui c'était une métaphore,comprendra qui pourra.

j'accélère mon pas de course.

Mais qu'elle détermination,on se demande ce qui motive mademoiselle ?

Je veux juste battre mon record, rien de plus, pourquoi est-ce que j'essaie de me le convaincre à moi même ?

Peut être parce que tu sais comme moi que c'est faux, pourquoi court tu autant ?

Pour battre mon putain de record, c'est ma routine matinale tu le sais bien.

Faux et tu le sais,ne m'oblige pas à répéter ma question.

Parce que... parce que,les mots ne sortent pas, je sens mon cœur palpiter plus qu'il ne le devrais, mais je suis sûre, je veux y croire c'est seulement à cause de la course que j'entreprends.

Faux,tu commences sérieusement à m'énerver, je te pose la question une dernière fois, pourquoi tu cours aussi vite, qu'es ce que tu fuis !

Voilà,les mots que je redoutait,il n'y a jamais eu question de records, je veux fuir aussi loin qu'il m'ait possible d'aller ,

-je veux les fuir tu m'entends, je veux putain de les fuir !
Je me stop pendant un moment comprenant ce que je viens de faire, comprenant ce que je viens de dire...

J'ai crié, comme une détraqué mental,en pleine route,j'ai dit à haute voix des mots qui remettait en question toute ma vie, en pleine route putaiiiin, en particulier l'essence même de ma sérénité,

Car en avouant que si je me levais chaque matin pour courrir comme une personne normale non pas pour garder la forme ou un truc dans le genre mais pour fuir ses démons qui me hante,

Qui te hante,qui t'obsède ,qui traverse les murs, qui te suivent,qui te poursuivent...

Je regarde derrière moi à la fin de cette pensée, non pas pour vérifier s'il n'y a aucun vautours autour mais pour avoir la certitude qu'ils ne sont pas là, qu'ils n'ont pas traverser les putains de murs de cette putain de maison et qu'ils ne sont pas putain de derrière moi ,en fait je ne veux même pas le savoir,et sans trop réfléchir je rédige ma tête droit devant moi et cours comme si ma vie en dépendait , je cours pourtant je me sens comme aspirée par une ombre malsaine provenant de derrière moi, est ce que je délire ? surement mais vaut mieux ne pas prendre de risques, j'accélère le pas, sérieux pourquoi je ne suis pas devenu athlètes ?
J'aurais gagné les jeux olympiques avant même que le reporteur ne finisse d'énoncer mon nom.

J'aurais fait un carnage, je cours encore et encore jusqu'à ce que plus aucun bruit ne s'entendent ni aux  alentours ni dans ma tête,ses réflexions mutilatoire dont je me passerai bien, et enfin je n'entends même plus le bruit de mes pas, mais je court encore et encore car même si je n'entends plus rien,je les sens plus nombreux derrière moi et là enfin sans m'en rendre compte j'atterris devant chez moi, ils m'ont rattraper....

Non je suis revenue à eux tels un aimant, je me fait pitié à moi même..

Quelle routine de merde

The Missing Where stories live. Discover now