Croissance

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Alex : Tout d'abord, désolé pour le délai de publication, mais we are so back (comme Oli et Gabriel IRL) avec un chapitre de presque 8 000 mots. Petit changement mineur : on a ajouté les dates puisque l'histoire se déroule +/- sur le courant d'un mois et qu'il vous sera ainsi plus facile d'avoir une idée du cours des événements (vous devriez voir le calendrier de ministre - ahah - qu'on a). Pour celles et ceux qui aiment bien une musique de chapitre : j'ai saigné à blanc The Veldt de Chris James & deadmau5 ainsi que Requin-tigre de FAUVE ≠ en écrivant ce chapitre. Sur ce, bonne lecture !

TimeCouldNeverMend : We are so back! And by we I mean Oli et Gabriel <3 iykyk <3 Cette fic nous apprend à tous que la patience est une vertu: vous attendez nos chapitres, ma co-autrice attend que je finisse mes side quests, et moi j'attends qu'ils aient le droit de coucher ensemble...

Bref, tout est dit dans le chapitre, et ce qui n'est pas dit dans celui-ci sera dit dans le suivant alors je vous laisse à votre lecture.

Pensées.



Mercredi 23 mars 2022

Pour la première fois en plus d'une quinzaine d'années, Gabriel n'a pas pris ses médicaments pendant plus de 24 heures.

En rentrant à la maison la veille au soir, Stéphane n'a rien remarqué, ou, du moins, n'a fait aucun commentaire, ni sur l'écharpe qu'il n'a pourtant jamais vue, ni sur l'odeur de Gabriel, qui, à son odorat limité, est imperceptible. Cette ignorance et cette naïveté de la part de son conjoint l'ont leurré dans un faux sentiment de sécurité : un changement, aussi infime que celui-ci, s'il n'est pas constaté par l'homme qui partage sa vie, ne sera probablement relevé par personne.

L'odeur d'Olivier, à laquelle il était déjà sensible hier mais dont il se sent embaumé aujourd'hui, parachève de l'apaiser en amont de la semaine chargée qui l'attend et du Conseil des ministres, pour lequel les plus ponctuels du gouvernement prennent déjà place.

"Tu n'enlèves pas ton écharpe ?"

La voix de Bruno Le Maire le tire de ses rêveries matinales, l'extirpe de la bulle de tranquillité dans laquelle il n'avait pas conscience de s'être réfugié, se sentant inatteignable ainsi protégé par le parfum qu'il sait déjà être son préféré.

"J'ai attrapé froid", ment-il pour justifier qu'il ne la retire pas.

"Alors qu'on est presque en avril ?"

La météo des dernières semaines sur la capitale fut douce, agréable. Le soleil et la hausse des températures furent au rendez-vous de ce début de printemps, si bien que son mensonge, aussi léger soit-il, manque de crédibilité. En constatant qu'il ne lui apportera pas de vraies réponses à ses interrogations, son collègue se permet d'en soulever une dernière.

"Olivier ne vient pas au conseil d'aujourd'hui ?"

Gabriel s'étonne de la question ; Olivier et lui ne se sont jamais affichés comme étant particulièrement proches, pas davantage que les autres membres du gouvernement. Partagent, certes, des affinités politiques plus similaires que celles des ministres de l'Économie et de l'Intérieur, mais cela ne s'explique que par leurs parcours et leurs horizons respectifs. Gabriel donc, s'étonne de la question, Olivier ne vient pas au conseil d'aujourd'hui ? que Bruno n'a aucune raison d'adresser à lui, spécifiquement.

"Il est en déplacement", lui apprend-t-il tout de même.

Il hoche la tête, non surpris que Gabriel sache, s'autorise une dernière fois à laisser ses yeux se promener tout le long de son corps, comme s'il l'observait pour la première fois, avant que son attention ne soit attirée par l'entrée de Gérald Darmanin dans la pièce, vers lequel il se dirige immédiatement sans s'excuser.

i know i should go (but i follow you like a man possessed)Where stories live. Discover now