Un été entre amis -2-

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Vinza

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Je colle ma bouche contre la sienne et me laisse griser par l'odeur d'alcool qui s'en échappe. Ses lèvres sont gonflées par les baisers à répétition que l'on échange depuis que nous avons quitté le bar.

Il y avait une soirée thématique brésilienne dans le centre-ville et personne n'a voulu m'y accompagner. Benjamin et Naïs voulaient rester tranquilles, Carmen et Saundra souhaitaient aller au barbecue du camping et comme d'habitude, Arnaud n'avait pas envie de faire la fête. Il avait soi-disant un livre à terminer. Alors il était hors de question que je reste seul, à me morfondre dans le canapé du bungalow, devant la télévision, en regardant un énième épisode de rediffusion estivale.

Quand j'ai croisé son regard, j'ai su que ce serait simple et efficace. Elle était adossée au bar, en haut de bikini et petite jupe moulante dévoilant de longues jambes bronzées. Sa poitrine était tout à fait acceptable dans son bout de tissu vert pomme. Et, elle savait parfaitement l'effet qu'elle faisait, habillée ainsi, maquillée à l'excès et les cheveux lâchés encore humides de son passage sous la douche. Probablement après avoir passé l'après-midi sur la plage à bronzer.

Je lui ai offert un verre et la musique nous a emmenés sur la piste de danse. Son déhanchement était parfait. De quoi émoustiller n'importe quel mec. Et je me suis laissé capturer.

Je tente de glisser la clé dans la porte et le trousseau tombe par terre. Elle étouffe un gloussement et me met la main aux fesses alors que j'attrape les clés. Je lui dis de faire moins de bruits, mais je suis aussi imbibé qu'elle. Cette fois-ci, la clé entre dans la serrure et on peut passer la porte. Elle se pend à nouveau à mon cou, et les baisers reprennent alors que mes mains parcourent son corps presque nu. Ce n'est pas avec le peu de tissu qui la couvre que je vais découvrir quoi que ce soit. Mes lèvres quittent les siennes pour s'aventurer dans son cou. Elle glousse à nouveau et on percute la table, puis la chaise. On arrivera jamais jusqu'à la chambre. Mon esprit se tourne quelque secondes vers Arnaud qui doit dormir et je me sens légèrement coupable. Enfin, autant que l'on peut l'être avec l'alcool que j'ai dans le sang. Une main sur mon entrejambe me fait revenir à la raison et je souris à Laura, ou Lisa, ou Linda, je sais plus vraiment. Je repère le canapé et en quelques enjambés, on se retrouve dessus. Ma bouche réattaque son cou avant de descendre le long de sa clavicule puis jusqu'à la naissance de ses seins. Je fais sauter le pauvre morceau de tissu et libère sa poitrine ronde et ferme. Je prends le téton en bouche et le mordille, la faisant gémir. Mes mains prennent alors place et je malaxe en souriant. Elle se redresse et me fait m'asseoir correctement. Elle s'agenouille devant moi et je comprends ce qu'elle veut faire. Quand je sens sa langue taquiner mon sexe, je me laisse partir en arrière. Je crois qu'à partir de ce moment-là, mon cerveau à réellement quitté le monde réel. Ce qui s'est passé ensuite n'est qu'une sorte de flou artistique. Je sais que je l'ai prise sur le sofa dans diverses positions et qu'on a vraiment passé du bon temps.

À mon réveil, elle était partie.

Les seules traces qui restent de la nuit et qui me permettent de savoir que ce n'était pas un rêve, ce sont les capotes usagers qui recouvrent le sol. Je me redresse dans le canapé et me masse les tempes. Je me lève doucement en remettant mon boxer et vais me chercher un grand verre d'eau. Puis je me traîne jusqu'à ma chambre pour attraper une boîte de médicaments sur ma table de nuit. Je les avale et me dirige ensuite vers la salle d'eau. Je passe devant la chambre d'Arnaud et m'arrête quelques secondes. J'ouvre la porte et regarde s'il est réveillé. Je vois alors son casque à musique au sol et je soupire en refermant devant moi. Je suis con et je le sais.

Une bonne douche plus tard, les comprimés ont commencé à faire effet et je me sens paré pour la journée. Je remets en ordre la pièce à vivre en silence, vérifie que le canapé reste correct et je me prépare un bon petit déjeuner.

Un été entre amisWhere stories live. Discover now