- Tss, il a toujours pas porté ses couilles, ce salaud-là. J'vais l'monter en l'air.

- Ce n'est rien, Bakugou-san. Ça me satisfait entièrement quand même.

- Mais pas moi, cria le blond, visiblement très en colère.

- Dis-moi, c'est ta vie ou la mienne ? Rétorqua Yaomomo sans se laisser démonter.

- J'm'en balec', connasse !

Et il partit en maudissant copieusement l'arbre généalogique de Shoto. Yaomomo poussa un petit soupir et regarda les deux filles qui se trémoussaient, toutes excitées.

- Il t'a invitée à sortir du coup ?

- Deux jours plus tard, il est revenu. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais il semblait plus en phase avec ses sentiments et lui-même. Et il m'a proposé de devenir sa petite amie.

- Et tu as dit oui ! Oh, qu'est-ce que j'suis contente pour vous !

- Pas exactement...

- Quoi ?

- Enfin, on s'aime beaucoup, il n'y a aucun doute là-dessus, mais, nous sommes tombés d'accord pour dire que le fait que nous soyons ensemble ne doit pas impacter nos études. Vous comprenez, nous n'avons qu'une licence provisoire en poche, je ne veux pas risquer ma licence de héroïne. J'ai déjà un casier judiciaire qui ne disparaîtra jamais vraiment...

- Mais c'est pas possible !

- J'suis bien d'accord avec Tooru ! Tu peux pas t'empêcher de vivre ta vie comme tu l'entends parce que tu as voulu nous aider. J'peux comprendre que tu veuilles vous préserver, toi et Todoroki, des problèmes que votre relation pourrait amener dans vos études, mais tu ne peux pas justifier ta quête de bonheur comme dépendante de ta vie active...je sais pas comment dire, mais ce qui est fait est fait, point, on ne peut pas revenir dessus. Mais faut pas que ça t'handicape aussi dans ta vie de tous les jours. Tu kiffes Todoroki, ça crève les yeux et il t'aime aussi...tu te fais plus de mal en reniant ces sentiments qu'autre chose.

Après sa tirade, Kyôka se tut, attendant nerveusement la réponse de sa camarade de classe, qui était restée interdite.

- Je ne nie pas mes sentiments, Kyôka-chan.

- Les mettre entre parenthèses, ça revient au même, insista Tooru, plus calme. Et j'suis pas sûre que ce soit une démarche à suivre avec un gars comme Shoto Todoroki.

- J'en ai conscience, seulement...

Elle ne finit pas sa phrase. Elle n'en avait pas besoin. Sa meilleure amie l'avait comprise.

- Tu as peur de t'engager pour de vrai. C'est ça ?

La petite brune sut qu'elle avait raison en voyant le bout des oreilles de Momo rougir furieusement, alors qu'elle enfonçait son cou dans ses épaules, comme pour se cacher de la vérité qu'elle ne parvenait pas à affronter.

- Tenkô est vivant. Je ne veux pas l'abandonner entièrement, mais il reste tellement dangereux...si...

- Hey ! L'appela doucement Mina. Calme-toi là-dessus. Shoto-kun est fort. Il ne sera jamais blessé à cause de toi. Il t'aime tellement.

- J'ai peur du regard de la société.

- Ta tante ? Devina inutilement Kyôka.

Momo hocha la tête, abattue.

- Elle a convoquée le notaire et mes parents pour leur faire comprendre que l'argent amassé par la famille Yaoyorozu ne pouvait revenir au sang maudit des Shimura.

Un nom n'est qu'un nom ( Todomomo )Where stories live. Discover now