Ton silence

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Attention SPOILER TDC (T3) !!Voilà un deuxième OS très court (pardon, pardon!) parce que jetrouve que c'est important au niveau du thème qu'il ne soit pas trop long. Et il est angst aussi (re-pardon, pardon !) J'ai écris l'OS en écoutant « Silence » de Lucia qu'une amie m'a fait découvrir (d'ailleurs mercii :*) si ça vous dit de l'écouter avec ;) Sinon je vais poster la suite (et fin) du premier OS dimanche ! Voilà,  j'espère que ça vas vous plaire

Bonne lecture !

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Newt,

C'est étrange d'écrire ton nom. De le prononcer même me donne des frissons involontaires, c'est pour dire. Il y a des questions, Newt, qui nécessite des réponses, et je ne peut rester dans le doute, je t'aime trop pour douter. Mais avant ça, je suis désolé. Désolé de cette vie misérable, de tout ce qui t'es arrivé. J'aurais tellement voulus plus pour toi. Une belle vie, simple et longue où tu pourrais vivre pleinement, sourire plus, souffrir moins. Mais tu vois ce qui reste maintenant ? Des bribes de souvenirs dans ma tête. Une vague idée de sensations, qui restent, marquées en moi. L'odeur de ta peau, de tes bras. Le velours de tes lèvres pressées avec force, avec urgence mais tellement tendrement contre les miennes. Et puis toi. Tes joues, tes traits, tes yeux aux mille couleurs, ton être entier et flou encré dans mon esprit si tordu, sans raison d'être. Dit moi, je t'en pris,Newt, dit-moi d'arrêter. Stoppe moi maintenant. Dit-moi de  tout lâcher, de te rejoindre. Prends une dernière fois ma main, comme tu le faisais dès que la tension était palpable, dès que j'allais mal. Avec hargne et douceur, sans me regarder pour que personne ne le remarque mais que je sache que tu es de mon côté. S'il te plaît. Vient me chercher et appelle-moi. Personne ne me nomme « Tommy »ici, et je ne le voudrais en aucun cas. « Tommy » n'appartient qu'à toi. 

Car ici, tout ce que j'entend, c'est ton silence qui vibre sur mes tympans. Qui glisse sur mon corps, lourd, violent, oppressant. 

C'est ton silence.

 Qui m'arrache toutes ces larmes, qui me donne l'envie de t'écrire enfin. Après tout ce temps. Mais qu'est-ce que le temps, pour un mort, hein ?Qu'est-ce que le temps pour moi aussi, où chaque minute est tout simplement plus insupportable que la suivante ? Qu'est-ce que le temps qu'on t'avait impartis avant de finalement sombrer dans la folie ? Mais dit-moi ? C'était pas un jeux ? Tu m'aimais ? Pardonne-moi de douter, je perds la tête.

En fait, c'est indescriptible. Trop bizarre. J'ai juste un trou béant dans le ventre qui menace de grandir dès que je pense à toi. Ou alors, il guérit, c'est selon. Il m'a fallut bien du temps pour comprendre que tu es à la fois la maladie et le médicament. Le problème et la solution. Le Salut et la damnation. Newt, tu es la plus belle contradiction du monde. Si abîmé mais si pur. C'est peut être ça, en fin de compte, tomber amoureux. Trouver sa contradiction, quelqu'un qui est tellement tout que plus rien n'a de sens. Est-ce que tu te souvient un peu ? Tu sais, de comment ça a débuté... De ma fragilité au début et de ta force pour me relever, de ce flot de paroles qui sortait de ta bouche que j'ai fait taire par un baiser... Mais j'ai besoin de savoir, tu comprends ? Si tu es là, encore, ou si je suis le seul à me souvenir. Que faire ? Que penser ? Cela fait longtemps maintenant qu'on est ici et pourtant, pourtant le trou ne part pas. Et pourtant je t'aime comme au premier jour, je t'aime au présent. Et pourtant je me perds sans arrêt sans l'ancre que tu étais pour moi.

Mais quel égoïste je suis... La première chose que j'ai pensé lorsque tu es tombé à terre, ton corps sans vie sur le bitume sale, c'était « Mais qu'est ce que J'AI fait ?» puis, « Comment JE vais vivre sans toi à présent ? » et même si je me pose cette question tout le temps, j'aurais préféré penser à toi. Qu'à toi. Peut importe ce qu'il m'arrive, le fait est là, tu es mort et je t'ai tué. J'ai tiré cette putain de balle dans ta tête. C'est tout. Et ça me tue. Mais ce n'est pas assez fort, ça me torture doucement plutôt, à petit feu, car j'espère encore et toujours revoir ton visage, embrasser tes lèvres, goûter une dernière fois à cette peau pâle qui me faisait tourner la tête. J'aimerais te dire que je t'aime terriblement, incontestablement, tellement plus que je te l'ai prouvé. Alors je te l'écrit ici, Newt. Car tant qu'il y a de la vie, y a de l'espoir, on dit. Mais je ne veux plus de la vie, mon amour. Elle n'a plus de sens, elle ne me suffit pas. Un monde sans toi n'est pas un monde, ma vie n'est plus une vie, elle est morte avec toi puisque tul'as prise dès que tes yeux se sont posés sur moi, avec cette lueur que tu ne faisait apparaître que lorsque nos regards se croisaient, hors du temps. C'est trop tard, je sais. C'est trop tard pour que je te dise tout ça. Tu méritais d'entendre les plus belles choses du monde à l'infini. Et je suis désolé de ne t'adresser qu'une lettre maladroite et pleine de fautes, bien médiocre par rapport à tout ce que je voudrais exprimer et surtout tout ce que tu as fait pour moi. Tout ce que tu as changé, bouleversé, déboussolé de la meilleure des façons. Mais je voudrais pouvoir te chuchoter à l'oreille inlassablement tout mon amour, jusqu'à ce que je meurs d'épuisement. Je t'aime, je t'aime, Newt. Je ne cesse de le répéter sans arrêt, pour me persuader, pour faire face.

Je t'aime. Mais mes oreilles bourdonne.

Je n'entend plus qu'une chose.

Ton silence.  


OS Newtmas (Newt/Thomas)Where stories live. Discover now