𝐁𝐄𝐓𝐖𝐄𝐄𝐍 𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐈𝐍𝐄𝐒 ; 𝑎 𝑠𝑜𝑛𝑔 𝑓𝑜𝑟 𝑎𝑛 𝑜𝑡𝘩𝑒𝑟

✦ C H A P I T R E • C I N Q

La lumière change subtilement, annonçant l'entrée en scène de Spencer. Mon souffle se coupe un instant alors que je le vois prendre place, guitare en main. La salle semble retenir son souffle avec moi, chaque personne suspendue à l'instant où il commencera à jouer.

— C'est le moment, tu es prête ?

— Autant que je puisse l'être, oui, affirmé-je, résolue.

Soudain, une composition sonore envahit la salle : une discussion à peine audible, un rire féminin... Il n'en faut pas plus pour que Spencer commence à chanter. Les premières notes résonnent, et une vague d'émotions m'envahit instantanément. Spencer se perd dans sa musique, et moi, je me perds avec lui. Ses doigts glissent sur les cordes avec une grâce maîtrisée, chaque accord vibrant avec une intensité qui me coupe le souffle. L'espace d'un instant, le monde extérieur s'évanouit, ne laissant que la mélodie et l'émotion brute qu'elle transporte.

Les lumières tamisées projettent des ombres dansantes sur les murs, créant une ambiance presque onirique. La salle, déjà captée par l'entrée en scène de Spencer, semble retenir son souffle. Chaque personne est suspendue à l'instant où il commence à jouer, et je ne fais pas exception. Mon cœur s'accélère, chaque battement résonnant dans ma poitrine comme un écho amplifié de mon impatience.

La connexion entre nous, bien que fragile et unilatérale, se renforce avec chaque note, chaque parole. Spencer, dans ses moments de respiration, laisse ses doigts glisser sur les cordes de sa guitare comme s'il communiquait une partie de lui-même à travers la musique. La passion est palpable dans chaque geste, chaque vibration de la guitare, comme si chaque fibre de son être vibrait au rythme de sa passion, rendant toute distraction impossible.

"I thought I knew your every word,
But they were just a hollow echo,
A melody of lies I never heard,
Now my heart's a battleground, don't let go."

Il est clair que l'intention de Spencer n'est pas de crier sa colère, mais de la révéler avec une honnêteté brute. La guitare électrique qui l'accompagne semble être une extension de son être, une confidente fidèle qui résonne avec chaque émotion qu'il exprime. Elle n'est pas simplement un instrument ; elle devient le miroir de ses sentiments les plus intimes.

J'aime à penser qu'il ne se sépare jamais d'elle, qu'elle est son alliée constante dans ce voyage musical où chaque accord est une confession silencieuse.

Sa présence sur scène est absolument captivante, presque magnétique. La première fois, j'avais à peine pris la mesure de son charisme, mais ce soir, il est impossible de ne pas en être conscient. Spencer occupe la scène avec une autorité naturelle, comme s'il était accompagné d'une armée invisible. Comme s'il était... né pour ça. Il ne se précipite pas d'un bout à l'autre ; au contraire, il reste ancré, comme s'il voulait que chaque regard se fixe sur lui, que chaque oreille capte les nuances de ses notes. Sa manière de bouger, de s'arrêter, de se pencher légèrement en avant, fait en sorte que toute l'attention est dirigée vers lui, comme s'il capturait l'essence même du moment et la projetait vers le public.

La chanson finit par se conclure sur une outro plus douce, plus lente. Les paroles résonnent dans l'air, portées par une mélodie apaisante qui contraste avec l'intensité précédente :

"In the silence of the night, I find release,
From the chains of doubt and disbelief,
I'll rise above this pain, find my own light,
In the echoes of your lies, I'll take flight."

Les dernières notes de la chanson résonnent comme une libération, une promesse de renouveau et de résilience face aux épreuves. La transition vers une conclusion plus calme est à la fois apaisante et puissante, invitant à l'introspection et à la réflexion. La musique, à ce moment précis, ne se contente pas de jouer ; elle parle, elle console, elle inspire.