4 - ... déteste !

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Que se passerait-il si tout ce en quoi vous croyez venait à être démenti ?

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... déteste !

‹‹ Je déteste le fait qu'on m'ait comparée à toi. ››

Ils étaient "en planque", comme on disait dans le jargon policier, devant un entrepôt de la Mafia Portuaire, derrière des caisses de marchandises. Hikaru avait tenu à rester à l'Agence quand il avait appris où allaient les deux jumeaux. D'ailleurs, ils étaient tous les deux seuls pour cette mission, les autres ayant des choses plus importantes à faire - shopping, etc...

Ils étaient le plus éloigné l'un de l'autre, tout en restant relativement proches pour ne pas se faire repérer trop vite.

‹‹ Et moi donc. C'est une véritable torture mentale de savoir qu'on a osé comparer mon incroyable intelligence avec la tienne, qui est bien plus médiocre.  ››

Elle leva les yeux au ciel en l'entendant se vanter et serra légèrement les poings quand elle l'entendit l'insulter, ce qu'il remarqua et ne put s'empêcher de sourire narquoisement. Il avait gagné cette bataille, mais elle pouvait toujours le vaincre lors de leur guerre.

‹‹ Je trouve que c'est un peu immature de ta part. En fait, je dirais même que tu fais ta crise d'adolescence en retard. Quoi ! Le grand Ranpo Edogawa n'est plus en avance sur les autres ? 

-Ferme-la. ››

Il avait perdu son sourire et serrait à présent ses poings. Cette fois, c'était une victoire pour Tp. Mais il ne comptait pas en rester là. Il sortit ses lunettes pour lui faire une démonstration de sa capacité, la meilleure de toutes.

‹‹ Je vais te montrer mon pouvoir. ››

Elle le regarda abasourdie.

‹‹ Tu te crois dans un monde pour enfants ?

-Et toi ? Dans un feuilleton policier ? Désolé, si, moi, commença-t-il avec arrogance, j'ai une capacité hors du commun, permettant d'arrêter des criminels, alors que toi, tu n'en as pas. Désolé de posséder la plus puissante, la plus merveilleuse des capacités. Désolé de gagner de l'argent et pas toi. Désolé d'être apprécié de mes collègues. Désolé d'avoir des ami- ››

Le poing de Tp fracassant une caisse en bois le fit taire. Il l'avait un tout petit peu, mais vraiment un tout petit peu, énervée avec ses paroles. Une fois qu'elle se fut calmée et qu'elle respirait normalement, elle le regarda dans les yeux.

‹‹ Tu n'as pas d'ami. Tu ne fais que te servir d'eux. débuta-t-elle calmement, Tout comme ce que tu as fait avec moi à la mort de nos parents.

-Que j'ai fait quoi ?!

-Tu t'es servi de moi. Quand ils sont morts, tu étais triste et je prenais soin de toi, même si j'étais dévastée. Et après, tu m'as jetée comme une vieille chaussette !

-Excuse-moi, dit-il avec un sourire moqueur avant de changer de ton : Mais tu avais refait ta vie ! Tu m'avais oublié ! Comme si je n'existais pas ! Comme si tout ce qu'on avait vécu ensemble n'avait jamais existé ! Tu t'étais refaite une vie, avec des "amis", une vie où je ne figurais pas ! Alors oui, je suis parti ! Et tu veux savoir quoi ? Tant mieux !

-Tu crois que j'avais des amis ?! Imbécile, ils avaient juste pitié de moi !

-Et moi ?! Pourquoi ils ne se sont pas préoccupés de moi ?!

-Parce que tu crois que tu étais apprécié !? ››

Puis se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, elle mit ses deux mains devant sa bouche pour empêcher un autre mot, une autre phrase qui dégraderait encore plus leur relation. Après quelques instants de réflexion, elle demanda prudemment :

Les deux détectives | BSD Où les histoires vivent. Découvrez maintenant