Plus qu'un simple professeur (NON CORRIGÉE)

Chapitre 17

« Vous m'emmenez où ? Demandai-je en touchant à la radio.

-Chez toi. »

Bah, il me servait de taxis, c'était bien. Surtout que je commençai à avoir froid. Je m'arrêtai sur une station de rock et montai le volume. Vincent éteignit aussitôt la radio.

« Tu risques de réveiller tout le quartier, dit-il en se garant devant chez moi. »

Il était arrivé drôlement vite. Il sortit sans couper le moteur mais ne vint pas m'ouvrir la porte.

Étant donné qu'il ne revenait pas, je rallumai la radio et cherchai une station.

And I love the way you hurt me, it's irresistible

Ooh ooh oh oh oh ho yeah

Ooh ooh oh oh oh ho yeah

En entendant ses paroles, j'arrêtai de changer de station, montai le volume de plusieurs cran et me mis à chanter. Pourquoi il n'y avait pas du Fall Out Boy dans les fêtes auxquelles je participais ?

POV ALEXIS

« Elle est défoncée, mais vraiment défoncée, me dit Vincent alors que j'ouvris la portière de la voiture. »

Je la contemplai avec incrédulité. Ses cheveux étaient ruisselants d'eau, et quant à sa courte tenue, ce n'était pas mieux. Elle ne portait qu'un short sur un tee-shirt sans même avoir de veste. Et en plus, elle n'avait même pas remarqué ma présence et continuait de chanter.

Même le bruit de la pluie ne pouvait couvrir le volume de la musique. Je me penchai en avant et éteignis la radio. Puis avant qu'elle dise quelque chose, je la fis sortir de la voiture.

« Pourquoi vous êtes toujours en colère ? Soupira-t-elle pendant que je l'amenai devant chez elle en lui tenant par le bras. »

Pourquoi j'étais en colère ? Il y avait de quoi être en colère ! Vincent venait de me dire qu'il avait failli l'écraser ! À chaque fois je la retrouvais complètement ivre ou droguée. Et là, ce n'était pas un simple joint qu'elle avait fumé...

La pluie ne s'arrêtait toujours pas et je commençai également à être trempé. Je sonnai plusieurs fois sans que personne ne réponde. J'entendis alors Sarah glousser une nouvelle fois devant mon exaspération.

« Il n'y a personne, déclara-t-elle.

-Comment ça « personne » ? Répétai-je.

-Isaac est partis un week-end. »

Je soupirai d'agacement. Mais il ne pouvait pas plus la surveiller au lieu d'aller s'éclater lui aussi ? Elle et son frère étaient pareils finalement.

« Tu as tes clés ? Lui demandai-je. »

Elle fouilla dans ses poches. Puis elle haussa les épaules. Elle les avait encore oublié.

« Tu n'as qu'à l'amener chez toi, fit Vincent qui se trouvait derrière nous. »

Je me tournai vers lui. Il affichait un sourire qui sous-entendait quelque chose que je préférais ne pas savoir.

Sans réfléchir plus longtemps, je la conduisis chez moi. Elle était complètement trempée et si elle restait encore longtemps dehors, elle risquerait d'attraper froid.

« Moi je vais te laisser ! Dit alors Vincent en remontant dans sa voiture. »

J'avais très bien compris ce qu'il voulait faire en nous laissant seuls. Mais je lui étais reconnaissant de l'avoir raccompagné et le laissai filer.