Un truc en plus [boyxboy]

~chapitre 1 🚲~

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pdv Charlie

          Trop de monde, trop de lumière, trop de bruit. J'avais hâte de sortir de là. Je me suis dépêché de partir avant la dernière sonnerie, pour quitter cet enfer au plus vite. Jusqu'à ce matin, je pensais que j'aurais préféré le retour au lycée que les vacances; mais après y avoir passé une journée et avoir bien réfléchi, je me suis dit que, finalement, les deux se valaient. Tous les deux ennuyeux à mourir et monotones. Je n'avais pas vraiment d'espoir de toute façon. Les lycées se ressemblent tous, même dans une ville différente. Celui-ci a au moins cet avantage que personne ne me connaît, et que je n'ai plus à supporter le poids du regard des autres à longueur de journée. 

          Mon groupe de métal préféré tambourine furieusement dans mes écouteurs quand je monte dans le métro bondé que je prend pour rentrer chez moi. Ici aussi, il y a trop de monde. J'en ai déjà marre. Ma journée n'avait rien de bien spécial, mais ça me fais bizarre de retourner au lycée, et je suis déjà fatigué. Là-bas, je suis tout d'un coup de nouveau entouré par des centaines de personnes, et le contraste avec les 2 mois de vacances, passés totalement seul tous les jours, est brutal. Il faisait si chaud cet été que je ne pouvais faire que peu de sport, je pratiquais juste assez pour me maintenir en forme. L'escalade est une des rares choses que je pourrais appeler une "passion" pour moi, donc mes journées quand je ne peux pas vraiment en faire sont plutôt vides. Je soupire. Tout compte fait, le fait de retourner bosser ne va pas rendre mes journées beaucoup plus intéressantes. 

          A vrai dire, il y a bien une personne qui a attiré mon attention aujourd'hui. Pas vraiment en bien, malheureusement. C'est le genre de mec ami avec tout le monde, très mignon, un peu trop souriant et confiant. Qui se donne des airs, quoi. De toute façon les gens comme lui ont rarement bon fond, j'en ai connu plein. Mais, même s'il avait l'air insupportable, ce sont ses yeux qui m'ont marqué. Quand je les ais croisés, ils étaient... frappants. Déconcertants, en fait. Leur couleur bleue verte très claire ressortais bizarrement, ils semblaient presque sortis de nulle part. Je pense qu'ils étaient plutôt beaux. Mais j'ai du mal à trouver les choses belles, en ce moment. Je pousse à nouveau un long soupir. Il s'appelait Julien, il me semble. Ou quelque chose dans ces eaux là.

          Ces yeux étranges me trottent dans le cerveau le long du trajet pour rentrer chez mon père. Mes jambes m'amènent d'elles-mêmes par automatisme jusqu'à sa villa, située un peu à l'extérieur du centre-ville. Mon père n'y est pas. Cela va faire bientôt une semaine qu'il n'est pas rentré ici, et il ne m'a pas dit quand il reviendrait, alors qu'on vient de déménager à Paris il y 2 semaines. Il m'a juste laissé un tas de billets pour aller faire les courses en son absence. Il doit être dans une autre de ses nombreuses villas à discuter d'affaires avec des hommes parmi les plus riches de France, sûrement. Nouveau soupir. Je monte déposer mes affaires dans ma chambre, au bout des escaliers. Elle est presque vide, la plupart de mes affaires sont encore dans des cartons. J'ai seulement accroché mon poster de Metallica à côté de la fenêtre, cachée par des rideaux noirs opaques; et installé mes affaires d'escalade au pied du lit. Je m'effondre sur celui-ci, épuisé. J'aurais dû dormir plus ce matin, en fait. Je m'allonge sur le côté pour faire face à la photo de ma mère encadrée et posée sur ma table de nuit. Elle est belle dessus. Je murmure en la regardant : 

          - C'était la rentrée aujourd'hui Maman. Enfin en vrai, c'était comme une journée de présentation, de l'établissement, du fonctionnement, etcetera. Les cours commencent demain. Ca me fait bizarre de retourner au lycée après 2 mois. Mais ça va être bien. En tous les cas, je... j'essaie de me persuader que ça ne peux qu'être mieux qu'à Lyon... Mais tu me manques, Maman... Et ça va faire 4 ans p*tain...