épisode trente-huit

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Je prends une grande inspiration, essayant d'empêcher mes larmes de s'échapper. Je ne pleure pas facilement, on m'a appris très tôt que pleurer était un signe de faiblesse et à cause de ça, j'ai été incapable de pleurer pendant des années. Et puis je suis arrivée dans ce maudit lycée et, telle Amanda dans The Holiday, mon cœur a recommencé à battre et mes larmes ont commencé à apparaître.

Je finis par craquer en cassant rageusement les morceaux de chocolat sur le plan de travail :

– T-Tout a été de travers... D'abord j'ai cru cette fille, puis j'ai compris que ce n'était qu'une... j'ai même pas les mots ! J'ai voulu réagir mais il était trop tard, je me suis fait piégé comme une débutante et maintenant Castiel me déteste, les gens que je pensais être mes amis m'ont tourné le dos, ma meilleure amie n'ose même plus revenir au lycée, mon père menace de porter plainte contre le lycée et tout a commencé à cause de moi et de ma crédulité débile et...

Nathaniel pose une main sur la mienne, m'empêchant d'attaquer d'autres morceaux de chocolat. Je tente de ravaler mes larmes mais j'en sens quelques unes s'échapper et couler le long de mes joues.

– ... Ne pleure pas, s'il te plaît... murmure le blondinet. On va trouver une solution.

– "On" ? je répète. Tu parles, tu ne veux même pas écouter, tu préfères rester dans ton coin.

–... On finit tous par changer d'avis, admet-il.

Je me tourne vers lui et il fait un pas vers moi. Il retire délicatement mes lunettes et passe son pouce sur ma joue pour chasser les traces de larmes. Puis sa main se déplace vers mes cheveux, dont une mèche traîtresse s'enroule autour de son doigt. J'ignore qui initie le contact, tout ce que je sais c'est que l'instant d'après, un de ses bras entoure mes épaules, l'autre ma taille et moi je m'accroche à sa maudite cravate comme si ma vie en dépendait.

– Si tu savais combien je m'en veux... murmure-t-il à mon oreille. Je suis abominable. Je n'aurais pas dû te laisser supporter ça toute seule.

Je ne réponds pas, j'aimerais lui dire que ce n'est pas grave, que sa réaction ne m'a pas blessée, mais ce serait un mensonge.

– Tu veux bien me pardonner ? murmure-t-il en déposant un baiser sur ma tempe.

Toujours aucune réponse.

– Je ne te laisserai plus seule, jamais, continue-t-il. Je te le promets.

Cette fois je relève la tête, cherchant une marque de mensonge dans son regard sans en trouver.

Chaque personne qui est entrée dans ma vie a fini par abuser de moi d'une manière ou d'une autre. J'essaie de toutes mes forces de croire ses belles paroles, mais je sais à quel point une promesse comme celle-ci est facile à briser.

Sa main se déplace jusqu'à mon visage, son pouce caressant ma joue et j'ignore ce qu'il se serait passé si nous n'avions pas été interrompu à cet instant.

– TOI !

Je repousse Nate qui se rattrape au comptoir de la cuisine et reprend mes lunettes rondes pour enfiler ma vision HD.

– T'as des lunettes ? s'étonne Rosalya en grimaçant. Si tu veux un conseil ma belle : gardes tes lentilles, ça te va bien mieux !

– Je suis pas d'accord, réplique Nate.

Je me tourne vers lui, étonnée de son intervention. Il n'est pas vraiment du genre à répondre aux commentaires de Rosa, et encore moins en ce qui concerne le physique des gens.

– Dis, reprend Rosa.

Je me reconcentre sur elle et l'expression de son visage ne me dit rien qui vaille :

this is me trying || Amour SucréKde žijí příběhy. Začni objevovat