𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟑𝟎

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Force est de constater qu'actuellement, elle ne rigole pas tellement, pas du tout même.

Il pleut depuis leur arrivée, il fait trop froid pour un mois de juillet, elle n'a que des affaires d'été et après avoir passé trois jours à traquer la plus petite attention de Lando comme une bête sauvage, elle est maintenant plus ronchon que le Lutin Grognon.

Notez comme on passe de Churchill à Dora l'exploratrice avec décontraction ? C'est le talent, c'est de l'art.

La blonde laisse échapper un soupir agacé avant de se passer de l'eau sur le visage. Elle a passé la nuit à ruminer puis une partie de la matinée à regretter d'avoir ruminée jusqu'à aussi tard en essayant de rattraper les hideuses cernes qui ont décidé d'établir leur résidence permanente sous ses yeux.

Déjà qu'elle boude, pas question qu'elle ait une sale tête par-dessus le marché. Il y a déjà bien assez de gens qui la critique pour son apparence sur les réseaux sociaux, elle ne va pas leur donner en plus du grain à moudre. S'ils sont tellement jaloux d'elle, ils n'ont qu'à venir eux-mêmes, constater les dégâts, elle leur laisse la garde de ces idiots de pilotes sans hésitation.

Avant de quitter sa chambre d'hôtel, la Normande jette un dernier coup d'œil à sa tenue du jour avant de laisser échapper un nouveau soupir d'agacement. Un sweat-shirt Ferrari numéro 16 qu'elle a emprunté/volé à Charles et sur lequel elle a ajouté au marqueur entre le L et le E un I et gribouillé le S pour écrire Charlie. C'est son pull maintenant.

Une casquette McLaren dédicacée par Lando et Oscar, un parapluie qu'elle a subtilisé chez Red Bull et un jogging Mercedes gentiment prêté par George après que Lando ait accidentellement renversé son maudit burger du sexe sur elle.

Le burger gate.

Rien que d'y penser, elle sent la colère pointer le bout de son nez et la blonde secoue la tête pour la chasser. Elle ressemble à une mauvaise pub pour du merch F1 et le plâtre orange qui recouvre toujours son bras complète son style de pouilleuse à la perfection.

Mais c'est comme ça, c'est un jour sans et Charlie n'a pas envie de faire d'effort.

Il pleut de toute façon.

En plus, elle a mal au ventre.

Et elle est fatiguée parce qu'elle passe ses nuits à rêver d'un crétin fini.

Vie de merde, week-end de merde, Lando de merde, plâtre de merde avec lequel elle s'est cognée cette nuit, Charlie en a sa claque.

Elle fait grève.

Grève de quoi, elle ne sait pas encore, mais elle vous le fera savoir dès qu'elle aura trouvé.

Les sourcils froncés, elle traîne des pieds jusqu'au garage Ferrari dans lequel on la laisse entrer sans rien dire, il faut dire que sa tête revêche et ses yeux qui lancent des éclairs parviennent sans difficulté à éloigner toute personne souhaitant se mettre en travers de son chemin.

Sans prendre de pincettes, elle défonce la porte de la Driver Room de Charles qui sursaute violemment et plaque son haut ignifugé contre son torse.

- Je suis tout nu ! Il hurle d'une voix aiguë en cachant ses tétons derrière le tissu.

La Normande lève les yeux au ciel, avant de se laisser tomber dans le canapé et de s'y rouler en boule.

- Respire, je ne suis pas là pour ton cul, elle râle.

Le Monégasque la dévisage pendant une longue minute avant de hausser les épaules et d'enfiler le reste de sa tenue sans faire attention à elle.

- Tu sais que je suis censé être en préparation ? Il demande au bout d'un moment.

𝐄𝐋𝐃𝐎𝐑𝐀𝐃𝐎 - 𝐿𝑎𝑛𝑑𝑜 𝑁𝑜𝑟𝑟𝑖𝑠Where stories live. Discover now