Chapitre 5: 16 ans

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Ayana

Je me lève en ce doux matin de week-end, je vais enfin avoir la possibilité de me reposer et de passer du temps avec Sarah. Cependant, dès que j'entre dans le salon, le silence pesant régnait, brisé uniquement par le léger crépitement du feu de notre fausse cheminée.

– Coucou ! Comment ça va aujourd'hui ?

Sarah se contente de me répondre avec un simple sourire.

Je decide de ne pas insister et me prépare un petit-déjeuner, espérant que la situation s'éclaircirait au fil de la journée. Sarah, quant à elle, paraissait absorbée par ses pensées, répondant à peine à mes tentatives d'engager une conversation.

Intriguée, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce qui pouvait troubler mon amie. Les heures passent lentement, chaque tentative de discussion se heurtent à un mur de silence.

Finalement, dans l'après-midi, Sarah brise le silence de manière inattendue :

– Je dois aller voir mon oncle et ma tante dans un autre quartier à Londres.

Surprise par son intervention, je tente de sonder les raisons derrière ce déplacement soudain.

– Tout va bien, Sarah ? Tu ne m'as pas dit pourquoi.

Sarah, cependant, évite de donner des détails.

– Des choses à régler en famille, tu sais comment c'est. Son regard distant et son ton évasif ne donnaient aucune indication sur la véritable nature de ses préoccupations.

Je respecte le besoin de Sarah de garder certaines choses pour elle, mais une pointe de préoccupation s'installe en moi. Je décide de ne pas insister.

Cependant, le silence pesant dans la pièce n'aidait pas à dissiper l'inquiétude qui grandissait en moi. Cherchant à éclaircir l'atmosphère, je tente à nouveau d'engager une conversation.

– Sarah, si quelque chose te préoccupe, n'hésite pas à m'en parler. Je suis là pour toi, tu le sais, n'est-ce pas ?

Le regard de Sarah croise le mien, exprimant une complexité d'émotions difficile à décrypter. Finalement, elle soupire et s'assoit à mes cotés.

– Ayana, c'est compliqué en ce moment. Des histoires de famille, tu sais. J'ai besoin de régler certaines choses, mais je ne peux pas en parler pour le moment.

Bien que déçue de ne pas obtenir plus de détails, je décide de respecter la volonté de mon amie.

– Je comprends. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là, même si ce n'est qu'une épaule sur laquelle t'appuyer.

Les heures passent, marquées par des échanges sporadiques et des moments de silence. Je tente de distraire Sarah en évoquant des souvenirs joyeux, mais la tristesse dans les yeux de mon amie persistait.

– Pourquoi gardes-tu tout cela pour toi ?

– S'il te plait Ayana arrete...

– Non ! Il y a des gens qui sont là pour toi ! Je peux t'aider, mes parents peuvent t'aider aussi. Tu peux nous en parler et-

Les yeux emplis de tristesse et de frustration, elle se leve brusquement.

– Tu ne peux pas comprendre ! Tu ne sais pas ce que ça fait de ne pas avoir de parents !

La remarque de Sarah me percuta comme une lame tranchante. Je ne s'attendais pas à ce que notre conversation dégénère de la sorte. Cherchant à apaiser les choses, je réplique d'une voix calme.

Des Destins EntrelacésWhere stories live. Discover now