HELL next door

Prologue

Ça y est, je me lance ! J'espère que cette histoire vous plaira :) 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! 

Mia 

Sean 

Je hais le monde. 

Je hais la foule. 

Je hais ma vie. 

Je vous l'accorde, plutôt difficile quand on est une rockstar internationale. Quand les filles hurlent votre prénom dans la rue. Quand elles vous supplient de passer une nuit avec vous, sans contrepartie. 

D'autres kifferaient. 

Moi, j'en ai ma claque de ces sangsues. De leurs paroles dégoulinantes. De leurs promesses écoeurantes. Je ne fais pas dans la dentelle. Je profite, je consomme, je les jette. 

Vous me prenez pour un salaud ? Inutile d'essayer de vous convaincre du contraire, j'en suis un. Le pire de tous. 

Mon manager, John, tentera de vous prouver que derrière mon masque se cache un ange... Celui qu'il a découvert dans un bar, sur scène, alors que je venais de fêter mes dix-huit ans. 

Ne vous fatiguez pas à perdre quelques neurones à chercher à l'en dissuader, j'assume celui que je suis devenu. Le Diable. Je vis en Enfer. Je subis les foudres des gens qui m'entourent. Mon groupe, mon agent, mes vieux. La Terre entière. 

- Tu devrais arrêter. 

Caleb, la ferme. 

Mon bassiste me gave. Il me connaît, pourtant. Après chaque concert, je picole. Beaucoup. Ou je baise. Au choix. Cela me permet d'oublier la merde qu'est devenue ma vie. 

- Tu m'écoutes ? 

Au moins, les deux autres ont la décence de me foutre la paix. Je ne prendrai pas la peine de lui répondre. Je me fiche de ce qu'il pense. 

- Au moins, quand tu montres un peu d'intérêt aux filles qui t'entourent, tu ne bousilles pas ton foie. 

Les filles ? 

Ce soir, elles me paraissent insipides. Nulles. Sans intérêt. 

- Dis-lui, John. 

Mon batteur est bien trop intéressé par la blonde siliconnée, assise sur ses genoux, pour me faire la morale. Ça me convient. 

- Tu prends ton traitement ? 

- Je t'emmerde. 

- Je t'ai posé une question, Sean. Est-ce que tu prends ton PUTAIN DE TRAITEMENT ? 

- Gueule pas, j'ai la tête en vrac. 

- Justement. L'alcool... et ton problème ne font pas bon ménage. Tu le sais. Et demain... 

- Demain... je dois poser pour cette merde de marque de luxe en caleçon ! Je sais ! Tu me le répètes en boucle depuis trois jours ! 

- Et tu dois être un minimum frais !

- Et... je t'emmerde ! 

Je rêve ou ce con essaie d'attraper mon verre ? Me soulever ? Qu'il aille se faire foutre ! 

- Fiche-moi la paix ! 

Je me débats, en vain. Ma musculature parfaite ne va pas fondre dans la nuit. Demain matin, je prendrai une bonne douche, avalerai deux trois antidouleurs et le tour sera joué. Comme toujours. 

Je rêve ou il continue de m'emmener vers la sortie ?! Hors de question ?! D'un geste de la main, je hurle au barman de venir à mon secours. Enfin, je crois. Tout s'embrouille. Ma vue, mon odorat. 

Mes jambes me lâchent. 

Caleb hurle des paroles incompréhensibles. Et moi, je sombre. Je tombe. Ma tête heurte quelque chose de dur. 

Putain, ça fait mal. 

Je perds pied. Ou connaissance. Les deux, je crois. 

Je n'espère qu'une chose. Y rester. Pour de bon.

Et que Dieu m'accorde une dernière volonté : revoir son visage. Mourir en me noyant dans son regard.

J'ai juste omis un détail. J'appartiens à Satan. Pour l'éternité.