Watty Academy Book [Promo 2]

Ecriture Semaine 5

Bon je sais que c'est pas dans l'ordre ni rien mais c'est pas grave😂
Voilà la nouvelle qu'on a faite avec PlumeAmethyste , il fallait qu'un personnage arrive dans une autre dimension !

Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Tout est blanc. Mais pas un blanc d'hôpital comme j'en ai souvent connu mais un blanc apaisant, un blanc qui nous fait ressentir des émotions si puissantes, si fortes que c'en est perturbant.

        Je m'appelle Samaël Perez et j'ai 17 ans. Enfin je crois... J'avoue que cet endroit me faisait un peu oublier toute ma vie. Je ne savais pas où j'étais, peut-être était-ce un rêve ? Une illusion que seul mon cerveau avait inventée ? Sincèrement je ne pense pas, j'avais vraiment l'impression que tout cela était réel.

        J'arrivai dans un tunnel sombre qui annonçait au loin une lumière blanche éclatante. Plus je m'approchais de celle-ci et plus je me sentais bien. Cette sensation était vraiment étrange, j'avais l'impression que lorsque je serai là-bas, je ressentirai un amour... inconditionnel.

        J'arrivai enfin au bout du tunnel où je me sentais tout simplement heureux. La voix douce d'un homme m'accueillit.

« Sam ! Bon petit Sam. Je suis heureux de te voir ici. Et j'ai d'ailleurs une petite surprise pour toi. »

        L'homme qui m'avait parlé apparut devant moi. Il était grand, mince et d'une beauté inimaginable. Il me ressemblait légèrement et j'avais comme une impression de déjà vu. Il m'amena jusqu'à un endroit calme où séjournaient des gens. De nombreuses personnes. Puis il m'indiqua avec son doigt une partie de cet endroit. Je regardai alors et là, les personnes que je virent me choquèrent. J'étais tellement heureux de les revoir... comment était-ce possible ?

        Devant mes propres yeux, là, bien présents, se trouvaient des personnes que je n'avais pas vues depuis longtemps. Des personnes parties pour ne plus revenir... Comment était-ce possible ? La première personne que je reconnus fut mon père. Cédric Perez, homme fort, et surtout, celui qui m'avait donné la vie. De grande taille, les yeux bleus qu'il m'a aussi donné, les cheveux du même brun qui colore mes propres boucles, je suis son portrait craché. Ce monsieur musclé et courageux, qui a perdu la vie sur un chantier, dans un accident de travail, il y a trois ans. J'étais dévasté, nous ne savions plus quoi faire, ma mère et moi. Alors, je reste paralysé devant lui. Et c'est là que j'aperçois les autres.

        Derrière lui, sur un canapé, ma grand-mère, une septuagénaire qui arbore toujours un grand sourire plein de compassion, me regarde tendrement de ses yeux doux. Je me souviens de son départ, lorsque j'avais 13 ans. Je suis rentré du collège, et mon père n'était pas là. Maman m'avait expliqué calmement la situation, d'un calme étrange dans un moment pareil, et que papa était parti lui dire au revoir. Un an plus tard, il l'avait rejointe. Je n'en reviens pas de la voir ici, bien vivante. Un chat vient se blottir tout contre elle, me faisant ouvrir grand la bouche : c'était Misty, ma minette adorée ! Je l'avais tant pleurée que mes yeux en avaient gonflés. C'était elle qui m'aidait à tenir le coup, à supporter tous ces séjours à l'hôpital dont je ne voulais pas.

        Lentement, je tendis la main pour frôler sa fourrure, que je sentis sous mes doigts. Non... Impossible... Ça ne pouvait pas être... réel. Mais alors, celui qui m'a accueilli, c'est... Tonton Loïc ? Comme si elle avait lu mes pensées, Mamy hocha la tête. C'était le frère de ma mère, décédé jeune d'un arrêt cardiaque. Celui qui m'a refilé ces maudites douleurs. Je me tournai vers mon père, celui dont j'avais tant souhaité le retour, durant ces trente mois passés depuis son départ.

« P... Papa ? Que... On est où, là ? »

Il me sourit tendrement et s'approcha de moi.

« Mon fils... dit-il ému. Je suis si heureux de te revoir. Tu m'as tant manqué »  

        Nous nous prîmes tous les deux dans nos bras et pleurâmes à chaudes larmes. Ma grand-mère nous regardait avec ses yeux doux, alors je m'approchai d'elle et la serrai dans mes bras.

« Mamy... qu'est ce que vous faîtes là ?

- La question, mon chéri, n'est pas ce que NOUS faisons là, mais ce que TU fais là.

- Je ne comprends pas...

- Tu comprendras quand le moment sera venu, me répondit-elle tendrement.

- Et... et maman ? Elle est où maman ? » demandai-je en regardant mon père. Il questionna silencieusement ma grand-mère et me prit par les épaules.

« Viens mon fils, je vais te montrer quelque chose »

        Il m'amena alors dans une grande pièce blanche. Les murs ressemblaient à des écrans de cinéma et une sorte de film apparut. J'avais une très grosse impression de déjà vu, les personnages me disaient quelque chose... Mais impossible de mettre la main dessus ! Jusqu'au moment où... je vis mes parents sur l'écran ! Puis moi...

« Tu as compris ?

- Ce... c'est ma vie ?

- Eh oui... Toute ta vie dans un film. Mais je ne vois pas la même chose que toi. Je vois ma vie à moi. Et ta grand-mère verra la sienne. »

        Ses paroles me donnèrent à méditer sur cet endroit étrange, cette sorte de dimension parallèle par laquelle on accède à travers une lumière blanche, où les morts sont vivants et où l'on peut visionner l'entièreté de sa vie dans un film, comme au cinéma... Non ! Se pourrait-il que je sois.. NON !

« Papa, dis-moi s'il te plaît, est-ce que je suis... Est-ce que je suis... ?

- Mort ? compléta mon père d'un air compatissant mais peu sûr de lui. En fait, c'est plus compliqué que ça...

- Non, avoue, je suis mort, me mens pas ! m'exclamai je, alors que la colère montait en moi. C'est cette foutue malformation, c'est ça ? Elle a fini par m'avoir ! Elle a gagné ! »

        Des larmes se mirent à couler sur mes joues, malgré moi. Je ne voulais pas perdre. Pas contre cette horreur qui pourrissait ma vie depuis les premières secondes de mon existence, qui a failli l'écourter au berceau et qui prenait finalement sa revanche, aux portes de la majorité, de la liberté. Je ne pouvais le supporter.

        Mon père s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras, comme il le faisait de son vivant.

« Calme-toi, fiston. Tu n'es pas mort. Tu peux te battre. Tu es seulement dans le coma... » Et là, tout bascula. Ma tête se mit à tourner, à me faire très mal jusqu'à m'en donner la nausée. Les images du film de ma vie se mélangèrent à d'autres, d'aspect bien plus réel. Le blanc des murs de cette salle étrange laissa un bref instant place à celui des murs de l'hôpital que je connaissais tant. Alors que je vis ma mère à l'écran, je la vis également, dans un éclair, plus agée et affolée, penchée au dessus de moi. Tout tremblait, tout tanguait, tout vircoltait, tout était flou.

« Qu'est-ce qu'il se passe ?!

- Tu te réveilles ! s'écria mon père, d'un air heureux et triste à la fois. »

        Et là, tout devint plus clair, et je me souvins de tout. Premier battement. Je m'appelle Samaël Perez, mais on m'appelle Sam. J'ai 17 ans et j'en suis sûr. Second battement. J'habite avec ma mère, mon père étant décédé. Je n'ai pas de frères et sœurs.

        Troisième battement. J'ai un meilleur pote, Corentin, avec qui je fais du base-ball. On joue à la console tous les samedis. Quatrième battement. J'ai aussi une petite amie, Agathe, avec qui je forme le couple parfait, d'après notre bande de copains. Cinquième battement. J'aime le sport, les jeux vidéos, les kebabs et la SVT.

        Sixième battement. Plus tard, je veux être médecin urgentiste ou chirurgien, pour sauver les gens dans le besoin, comme moi. Septième battement. Je suis atteint depuis ma naissance d'une malformation du cœur qui m'entraîne souvent à l'hôpital en urgence. Huitième battement. Je fais de plus en plus de crises cardiaques, alors on m'a mis le plus vite possible sur la liste d'attente pour une greffe du cœur.

        Neuvième battement. Aujourd'hui a lieu mon opération, aussi miraculeuse que risquée, alors on m'a plongé dans le coma.

        Dixième battement de mon cœur tout neuf. Je vivrai.

Vous en pensez quoi ? Perso j'adore, je suis trop fière de nous😂❤️