Chapitre 7 : Course Contre La Mort

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June

Cela fait deux heures que nous roulons et nous arrivons enfin à la maison dans le comté de Kern. Mon cœur bat fort dans ma poitrine, l'adrénaline monte. Dès que nous entrons, Travis nous tire dessus. Mon instinct de chef prend le dessus.

— Ne le tuez pas ! crie-je. Nous avons besoin de lui pour retrouver Jodi !

Mais le lieutenant Strayer ne m'écoute pas. Il tire et tue Travis. La colère bouillonne en moi.

— Lieutenant, avez-vous au moins réfléchi une seule fois à ce que vous venez de faire ? je demande, ma voix tremblant de frustration.

— Pourquoi ? réplique-t-il, l'air perdu.

— Pourquoi ? Vous venez de nous enlever toutes les chances de la retrouver, dis-je, désespérée.

— Mince, répondit-il, réalisant enfin son erreur.

— Bah oui, mince ! Bon, on fouille toute la maison, ordonnais-je, essayant de reprendre mon calme.

Je me sens accablée par la situation, mais je dois rester concentrée. À un moment, Tim m'appelle depuis le sous-sol.

— June, peux-tu venir au sous-sol s'il te plaît ?

— Oui, j'arrive, dis-je en me dirigeant vers les escaliers.

En arrivant, je trouve des filles au sol, attachées. Mon cœur se serre à leur vue.

— Sont-elles encore vivantes ? je demande, anxieuse.

— Oui, toutes, répond Tim, soulagé.

— Tant mieux. Mesdemoiselles, mesdames, avez-vous vu une fille du nom de Jodi Casarez ? demandai-je avec espoir.

— Oui, on est allées dans une pièce pour faire des photos. Elle n'a pas voulu, elle a essayé de se défendre, mais elle n'a pas réussi. Il l'a emmenée dans une autre pièce, et la seule chose qu'on a entendue, c'est quand il lui a dit de monter dans un tonneau et qu'elle lui a dit non. On ne connaît pas la suite, désolées, explique l'une des filles, la voix tremblante.

— D'accord, merci beaucoup, cela va nous servir. C'est déjà un bon début. Nos collègues vont venir s'occuper de vous, dis-je en essayant de les rassurer. Tim, viens avec moi, on va voir l'autre pièce.

Nous prenons nos lampes torches, car il fait sombre dans la cave. En avançant, je ressens une montée d'angoisse. Nous découvrons des portants avec de la lingerie fine et des appareils photos.

— On a affaire à un pervers. À mon avis, il vend ses photos, murmure Tim.

— Oui, tout à fait. On continue. On ne perd pas espoir, on va la retrouver, dis-je avec détermination.

Nous continuons à avancer et sortons de la maison, pour trouver un désert total.

— Ici Johnson et Roberts, on a fini de ratisser l'intérieur de la maison, aucune trace de Jodi. Je veux tout le monde dehors pour partir à sa recherche, sauf ceux qui s'occupent des jeunes filles, dis-je par radio.

Nous retrouvons les autres devant la maison pour un briefing.

— Bien, comme je l'ai dit par radio, elle n'est pas dans la maison. Ce qu'on sait, c'est qu'elle est dans un tonneau. Je veux des duos qui partent chacun dans une direction opposée. Faites bien attention à chacun de vos pas, et soyez prudents, car il commence à faire nuit noire.

— Bien reçu, répondent mes collègues.

Nous partons avec Tim. Chaque pas dans le désert me pèse, l'angoisse ne me quitte pas. Soudain, Tim s'arrête.

Sous couvertureWhere stories live. Discover now