Hannah

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Lorsque je suis arrivée à Paris il y a trois mois de ça, je ne m'étais jamais imaginée une ville si grandiose. Chaque coin de rue a quelque chose de magique, la Tour Eiffel et les immeubles haussmaniens sont magnifiques. Ne parlons même pas de l'opéra Garnier qui, lui, est d'une beauté indescriptible. Malheureusement il est pavoisé de croix gammées, et toute cette féérie est souvent gâchée par les patrouilles allemandes qui nous ramènent à la réalité, ou encore les grandes affiches de propagande accrochées sur les bâtiments. Mon père est convaincu que c'est pour la bonne cause, pour éduquer les Parisiens et leur rappeler qui c'est qui dirige. En même temps, il a le point de vue d'un officier allemand. Si Berlin était humiliée ainsi, il serait répugné et crierait probablement au scandale, j'en suis sûre.  Dans tout ça, moi je ne sais vraiment pas quoi penser, car après tout, c'est eux, les Français, qui ont perdu la guerre en 6 semaines, qui se sont laisés envahir en un temps record; mais aucune ville d'une telle splendeur ne mérite d'être ainsi ruinée.

- Hannah ! m'appelle soudain ma mère du salon. Viens ranger tout ton bazar tout de suite !

Je me lève de mon lit, et j'enfile ma blouse en vitesse. Puis je descends les escaliers et rejoins ma mère en bas, dans le petit salon, celui plus lumineux.

- Regarde, tu as laissé toute ton aquarelle sur la table. Tu sais bien que tu dois ranger, sinon ton père s'énerve, m'explique-t-elle en allemand.  En plus, je dois coudre et j'ai besoin d'espace, alors dépêche toi de tout enlever.

- Oui Maman je m'en occupe , m'excuse-je auprès d'elle en français, malgré mon fort accent.

Elle hoche la tête en me souriant, puis je m'empresse de ramasser ma palette, mes feuilles, mes mille pinceaux et je remonte. Je nettoie le matériel sale au robinet dans la salle de bain, en veillant  à ne pas laisser de traces dans le lavabo. Puis je vais dans ma chambre et pose tout sur mon bureau, prends mon cahier de français ainsi qu'un crayon gris et m'installe sur mon lit pour faire mes exercices de grammaire. J'ouvre mes rideaux et en regardant par la fenêtre, j'aperçois le Sacré-Coeur au loin. Paris est vraiment merveilleuse.


COUCOU TOUT LE MONDE, C'EST AXELLE QUI PARLE (NON PLUS HANNAH). J'ESPERE QUE CE PREMIER CHAPITRE VOUS A PLU. JE SAIS QU'IL EST COURT, MAIS C'EST UN PEU PLUS UNE INTRODUCTION AU CONTEXTE PLUTOT QU'UN VRAI CHAPITRE ET LES AUTRES SERONT PLUS LONGS!  N'HESITEZ PAS A LAISSER UN AVIS, UN CONSEIL OU UNE IDEE, JE LIRAI CA AVEC PLAISIR! A BIENTOT!


Sous les obus de ParisWo Geschichten leben. Entdecke jetzt