25: Cours de sculpture.

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- Vous êtes rafraîchissante, mademoiselle.

Je le regarde à mon tour attendant plus d'explications, il ne m'en donne pas.

Nous continuons à marcher quelque temps avant que je demande soudainement:

- Vous travaillez pour la famille de Zéphyr depuis combien de temps?

- 35 ans.

Je continue mon interrogatoire sans lui laisser le temps de penser:

- Zéphyr n'a pas de parents?

- Si il en a.

- Mmh, je vois. Ils ne viennent jamais lui rendre visite?

- À de rares occasions.

- Vous choisissez bien vos mots, constaté-je.

- N'est-ce pas? plaisante Auguste.

Je souris grandement face à son humour qui est semblable au mien.

- Est-ce que le père de Zéphyr est aussi séduisant que Zéphyr lui même? je vois que ma question le trouble, il me regarde comme si je venais de dire la plus grosse bêtise du monde.

Et c'est là toute ma technique, déstabiliser les gens pour en apprendre plus.

- Il est bel homme, dis simplement Auguste.

- Beau simplement beau ou beau comme le père de Aaron Warner, par exemple?

- Aaron Warner? demande Auguste en fonçant les sourcils.

- Mais Auguste! Aaron Warner, Juliette Ferrars? Vous ne voyez pas?

- Non, je ne vois pas mademoiselle.

Je le regarde hébété, il ne connaît pas Shatter Me? Impossible!

- C'est l'un de vos livres de romance, mademoiselle Nina, c'est ça? demande t-il?

Bizzarement, j'ai l'impression qu'il connaît cette sage, mais pourquoi mentirait-il sur un sujet aussi banal que celui ci.

- Oui. répondis-je un peu troublée.

Nous finissons par arriver devant le domaine, Auguste ouvre la porte et m'invite à rentrer avec un étrange regard.

Le grand chien ne bouge pas à mon passage, il me suit simplement de ses grands yeux.

Quand nous arrivons au milieu du jardin, j'entends une notification de portable.

Auguste me prit de l'excuser et regarde son téléphone.

Il lit un message sans vraiment le lire.

- Oh, excusez moi mademoiselle j'ai un imprévu! Je dois vous laisser, dit-il en prenant un air désolé.

- Q-quoi? Mais Auguste!!

Quand je l'appelle il est déjà en train de s'enfuir en catimini.

Je souffle et m'apprête à partir à sa recherche quand une voix m'interpelle:

- Bonjour, Nina.

Mes membres se figent. Non...

Ce n'est pas ce que je pense?

Je suis figée, mais plutôt figée de colère!

Je suis tellement stupide d'avoir cru que c'était Auguste qui allait me faire cours!

Putain!

Je me retourne vivement et fait face à un Zéphyr tout beau tout propre habillé tout de noir cette fois-ci, des lunettes accrochées au haut de son tee-shirt et une fine ceinture lui entourant la taille.

À L'OMBRE DES FLEURS DE CERISIER.Where stories live. Discover now