Chapitre 3 : Colle, Catastrophes et Doutes

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Le réveil sonne, m'arrachant doucement du sommeil avec sa mélodie apaisante. Je m'étire, les vestiges du rêve s'évanouissant lentement alors que je me reconnecte au monde réel. Les premiers rayons du soleil se faufilent à travers les rideaux, inondant ma chambre d'une lumière douce. C'est une nouvelle journée qui commence à Sainte-Givre, une toile vierge de possibilités.

Je me prépare rapidement un petit déjeuner, déjà tournée vers la tâche que j'ai prévue pour ce matin : réorganiser mes étagères pour accueillir ma nouvelle collection de figurines de jeux vidéo. Je m'attelle à la tâche, jonglant entre les livres, les souvenirs et les gadgets électroniques, cherchant à créer un ordre harmonieux.

Dans mon enthousiasme, je ne fais pas attention à la vieille lampe de bureau posée précairement sur le bord de l'étagère. Un mouvement maladroit, et c'est le désastre. La lampe bascule et s'écrase au sol, se brisant dans un fracas qui résonne dans tout l'appartement. Je reste immobile un instant, mon cœur s'accélérant.

— Non, pas ça... je murmure, fixant les débris éparpillés sur le sol.

Voilà, un autre projet pour ma journée : réparer cette lampe que j'affectionne tant.

Je me dirige vers la quincaillerie du coin, une boutique ancienne et encombrée où l'on trouve de tout, des clous aux lampes de designer. Là, je me retrouve perdue au milieu des allées, scrutant les étagères en quête du nécessaire pour réparer ma lampe. C'est à ce moment que je décide de demander conseil.

Je m'approche d'un client qui semble connaître le magasin comme sa poche, un homme d'âge moyen, au regard perçant et à la barbe négligée.

— Excusez-moi, pourriez-vous m'aider à trouver de quoi réparer une lampe ? je demande avec un sourire timide.

L'homme me regarde, un sourcil levé, et répond d'un ton sec :

— Ça dépend. Vous prévoyez de la réparer ou de la détruire encore plus ?

Je ris nerveusement, n'étant pas tout à fait sûre s'il plaisante ou non.

— Euh, l'idée est plutôt de la réparer.

— Il vous faut un kit de réparation électrique, alors. Pas un marteau, rétorque-t-il avec un brin de sarcasme. Je me sens rougir, réalisant que je tiens effectivement un marteau à la main, pris par erreur.

— Oh, je... Je pensais que ça pourrait être utile pour... Je m'interromps, me rendant compte de l'absurdité de ma réponse. Le client affiche un sourire en coin, apparemment amusé par mon embarras.

— Je plaisantais. Suivez-moi, je vais vous montrer. Il mène le chemin à travers les allées, et je le suis, encore gênée par ma gaffe.

En me montrant le bon rayon, il ajoute,

— Assurez-vous de ne pas vous électrocuter. Ce serait dommage d'avoir deux catastrophes la même journée.

Je ris, un peu plus détendue.

— Merci pour le conseil, je vais essayer de me contenir.

Tout en choisissant les outils nécessaires, je me sens soulagée mais toujours un peu maladroite. L'homme, bien que bourru, avait été d'une aide précieuse, et son humour cynique avait ajouté une touche de légèreté à ma mésaventure.

En quittant la quincaillerie, je jette un dernier regard vers le client, qui me fait un signe de tête en guise d'adieu. Je souris, me sentant un peu plus confiante pour affronter la réparation de ma lampe.

De retour chez moi, les outils de réparation en main, je m'installe sur le sol avec les morceaux de ma lampe brisée éparpillés autour de moi. Armée d'un optimisme prudent et des instructions du client bourru, je me sens prête à relever le défi. Cependant, ma maladresse notoire ne tarde pas à se manifester.

Je commence par tenter de reconstituer le puzzle de verre, un morceau après l'autre. Mais comme je tiens deux morceaux ensemble, je réalise que j'ai pris la super glue au lieu du silicone.

— Oh non, non, non ! je murmure, alors que mes doigts commencent à coller ensemble, liés par la glue tenace.

Dans ma tentative frénétique de séparer mes doigts, je renverse le pot de colle, qui se répand sur le plancher.

— Parfait, juste parfait, je marmonne, tandis que des mèches de mes cheveux viennent se coller dans la pagaille.

Je me retrouve assise au milieu de mon salon, avec des doigts collés, des cheveux emmêlés et une lampe toujours en morceaux. Je soupire, réalisant que ma tentative de réparation a tourné à la catastrophe comique.

C'est à ce moment que mes pensées dérivent vers la Course des sapins de Noël. Si je ne peux même pas réparer une simple lampe sans créer un désastre, comment vais-je réussir à me débrouiller dans une course aussi déjantée ? L'image de moi trébuchant sur un sapin de Noël, les pieds emmêlés dans des guirlandes, s'impose à mon esprit.

— Si je suis une catastrophe ambulante ici, qu'est-ce que ça va être là-bas ? je me demande à voix haute. L'idée d'être le centre d'attention lors de l'événement, potentiellement en train de gaffer de manière spectaculaire, me remplit d'appréhension.

Je regarde la lampe brisée, la super glue et mes doigts toujours collés.

— Peut-être que je devrais me contenter de programmer des jeux, loin de toute course de sapins, je me dis, un sourire ironique aux lèvres.

Malgré la situation, un rire m'échappe. Avec ou sans course de sapins, je sais que demain est un autre jour, plein de nouvelles aventures et, qui sait, de nouvelles catastrophes à affronter.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 23, 2023 ⏰

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