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Jamais je n'aurais alors pensé le voir un jour de février toquer à ma porte, et se tenir devant moi, ses mains enfouies dans ses poches, une écharpe autour de son cou qui cachait le bas de son visage, et son sourire que j'osais imaginer. Troublée, je n'avais même pas songé à le laisser rentrer chez moi pour se réchauffer. J'étais surtout heureuse de le voir si près de moi, d'avoir à lever la tête pour croiser ses yeux bruns. Il m'a chuchoté quelques mots, que je n'ai pas compris, peut-être parce qu'ils avaient été trop vite emportés par le vent glacial ou parce que j'avais peur de les rendre réels. Remarquant mon incompréhension, ils les a répété plus fort :

« Tu veux sortir avec moi ? »

Et comme je ne savais pas quoi répondre, je suis retournée chez moi, le laissant m'attendre sur le pas de la porte, et je suis allée chercher au fond de mon grenier, dans l'armoire que je n'ouvrais jamais, mon grand manteau d'hiver.

Et comme je ne savais pas quoi répondre, je suis retournée chez moi, le laissant m'attendre sur le pas de la porte, et je suis allée chercher au fond de mon grenier, dans l'armoire que je n'ouvrais jamais, mon grand manteau d'hiver

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FIN

GluggaveðurWhere stories live. Discover now