She Idealizes The Mafias

51 ·  ·  · 𝑨𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒊

— Attention ! s'écrie la blonde qui avait vu derrière moi.

Je n'ai pas le temps de réagir que je sens le crampes de son arme sur mon dos.

— C'est moi que vous voulez, ne le touchez pas !

— C'est surtout lui qu'on voulait... Tu es juste un dommage ou plutôt un rajout de dernière minute, blondinette.

Je la vois froncer les sourcils à son surnom. Pendant que moi je réfléchis, un dommage ? Je n'ai pas eu le temps d'y penser, mais ça vient de Luka ? Non non, c'est le gang qui nous a kidnappés... Ils seraient alliés ? Les Zarris sont des traîtres qui ont toujours bien caché leur jeu, donc tout est possible maintenant que j'y pense.

— Ok, bon alors, sale merde, tu attends quoi pour nous tuer ?

Bryanna ne s'était pas reculée. Elle passait ses mains doucement sur mon dos comme si elle voulait me rassurer, ou bien faire autre chose ?

C'était sûrement très malsain, mais là, sentir si collée à moi pendant si longtemps me rendait nerveux... Si vous voyez ce que je veux dire... Je n'ai tellement pas l'habitude.

Elle retire lentement son visage de mon épaule, nos regards se croisant alors que nos visages se font face. Des gestes saccadés, des signaux incomplets, mais je saisis l'urgence dans ses yeux. Je sens mon estomac se nouer d'anticipation, prêt à agir selon ses indications.

Lorsqu'elle me fait un signe impératif, je me penche instinctivement, mes sens en alerte maximale. Un bruit assourdissant déchire soudain le silence, un coup de feu retentit dans la pièce, faisant vibrer l'air de tension électrique. La panique m'étreint, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine, comme un tambour de guerre résonnant dans mes oreilles.

Elle saisit l'arme avec une détermination féroce, ses doigts serrant le métal avec une force farouche. Malgré la menace imminente, elle ne faiblit pas, son regard brûlant de détermination. D'un geste rapide et précis, elle délivre un coup de pied vif à la tête de l'agresseur, le faisant chanceler avant qu'il ne s'effondre au sol, lâchant prise sur l'arme.

Un frisson d'admiration me parcourt alors que je vois sa bravoure face au danger. C'est dans ces moments de crise que l'instinct de survie révèle le véritable courage des âmes, et la sienne brille comme une étoile dans l'obscurité menaçante qui nous entoure.

— Je ne sens plus mon bras, Andrew...

Je l'observe et remarque qu'elle saigne... Je ne vois que ça... Du sang... J'en ai sur moi... Son sang... Je sens que je risque de m'évanouir, mais je dois rester fort pour elle... Puis, j'ai l'habitude. Avant, je m'évanouissais vraiment.

— On doit sortir d'ici...

Elle hoche la tête, venant me suivre avant de se bloquer, se mordant la lèvre.

— Je n'arrive plus à marcher non plus... Je ne sens plus rien...

On doit rapidement fuir d'ici avant qu'il ne reprenne conscience ou qu'un de ses hommes nous attrape... D'ailleurs, je trouve ça bizarre qu'il soit seul ici... Très bizarre. Je ne réfléchis pas plus et la soulève dans mes bras en princesse, commençant à courir, cherchant l'extérieur. À vrai dire, je ne sais pas où il est, mais il faut bien essayer.

Je panique quand je remarque que Bryanna a entièrement perdu connaissance...

— Mi rubia ?

Elle ne répond pas. Je sens ma respiration se bloquer dans ma poitrine. Il faut que je sorte d'ici ! J'arrive enfin vers une lumière. Je galère à ouvrir la porte, mais mon dernier coup de pied a suffi... Ce qui est curieux, c'est que quand je sors, on est en ville... Je reconnais tout... Je cours et cours jusqu'à l'hôpital. Il y a un médecin que je connais bien qui ne posera pas de question...

Quand j'arrive à l'hôpital, je demande le nom du médecin, et celui-ci arrive immédiatement. Par chance, il prend en charge Bryanna... J'ai tellement peur qu'il lui arrive quelque chose... Je n'ai jamais ressenti cette peur pour personne...

Il sort de la salle après quelque temps pour me poser des questions avant de s'occuper d'elle...

— C'est qui cette fille, Sharp...

Il prononce cela avec désolément, comme si c'était moi qui lui avait fait du mal.

— C'est... une femme à qui je tiens... S'il te plaît, sauve-la !

— Je vais faire tout mon possible. Essaye de contacter sa famille si elle en a...

Je sais qu'elle a une sœur, mais le seul moyen de la contacter, c'est de parler à Luka... Mais si c'est de sa faute qu'on est dans cette situation, je n'aurai qu'une envie : le tuer... Il faut que je trouve une solution... Je n'ai plus de téléphone... Je vais aller voir rapidement Pablo. Il doit être mort d'inquiétude...