CHAPITRE 8 - L'Ombre [Kay]

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IL EST 21H - JOURNAL DE BORD TERMINÉ.

Dès qu'ils ont entendu ce dernier extrait, ma troupe s'est précipitée vers le centre de la ville. Les ordres donnés par les fichus médias ont eu plus d'effet et de mensonges que les affiches avec leurs tête qui ont la grosse somme dessus. Le chef quant-à lui est resté près de moi.

— Dit moi, Kay, comptes-tu rester dans ce crédo longtemps, soit honnête.

J'ai regardé mon chef en ôtant ma capuche. Mon visage possède de grands câbles bleus foncé implantés dans ma peau qui parcourent mes joues jusqu'autour de mes oreilles. Mes yeux bleu foncé montraient plus que la vérité.

— Non, je ne compte pas rester. Vous travaillez pour ce gouvernement. Ces trois-là, qui sont recherchés, veulent être libres. Et font tout pour. Ici, sur la station spatiale, nous n'avons pas cette chance.

Il riait légèrement. Comme s' il savait ce que j'allais dire. Puis, Rain prend le temps de me regarder, analysant les moindres gestes, mon regard franc...

Quand le vent passa sur nous, il tenta de me foutre un coup de poing. De justesse, j'ai esquivé et dans l'inattendu. En s'abaissant, je me suis agrippé avec mes jambes, sous ces genoux pour qu'il tombe, avec succès.

— Ça y est ! On n'y a enfin !

S'exprime t-il en me donnant un coup de pied au ventre, pour qu'il se laisse le temps de se relever. Son sourire me terrorisait un peu. Une fois que la mastodonte est debout, elle fonça vers moi pour plaquer contre la bordure. Après un court instant de peur, j'effectuais une roulade. Puis j'arrive derrière lui lorsqu'il s'arrête et je le menace avec une dague.

— Tu n'en es pas capable, Kay.

Je souris bêtement face à cette situation déplaisante. J'observe son visage souriant. Ce visage que je connaissais depuis tant d'années. Cet homme est comme un père pour moi, mais les règles qu'il a mis en place se tournent contre lui.

— Première règle : Ne jamais retirer notre capuche en public. Deuxième règle : Tout membre est dans le droit de quitter le groupe, en guise de raison honorée. Et la dernière, et la plus importante : Le mensonge est un fardeau. Autrement dit,... J'ai respecté toutes tes règles, mais toi, aucune. Au revoir, Rain. Au plaisir d'avoir été comme un fils à tes yeux.

La lame s'est plantée dans sa jugulaire, et je l'ai poussée afin qui rejoigne le béton. En me retournant, j'ai entendu son contact entre le sol et les transports, qui ces derniers klaxonnent. Je me suis retenue de lâcher une larme, en mettant ma capuche. Puis, j'ai rejoint le centre commercial, dans la Capitale.

UNE HEURE PLUS TARD

J'atteins la capitale, au loin, je vois le centre commercial prendre feu. Je suis arrivé devant l'entrée. Trois hommes sortaient, vénère. La troupe dans laquelle je suis, s'approchent de moi. Je les ai entendues arrivés vers moi, par derrière. En me tournant, j'ai levé mon regard vers le mec qui est aussi grand que le chef.

— Kay, Kay, Kay....

Dit-il, en écartant légèrement les bras en se plaçant en face de moi. Le sourire aux lèvres.

— Alors, comment va t-il le chef, mon cher a-mi ?

Je ressens le sarcasme dans sa question. Sans quitter du regard, j'ai retiré ma capuche.

Ceci devait les aider à comprendre la véritable réponse à leurs questions. Toutes la bande voulais s'approche de celui qui se prenait déjà pour le chef, mais il lève la main, signifiant de ne pas s'approcher de lui.

— Donc, vu que tu n'as pas respecté la première règle, je suis dans le droit de te tuer, suis-je entrain de me tromper ?

J'ai gardé le silence face au membre de la bande. Lui laissant être convaincu qu'il peut me battre.

— Messieur ! Notre cher Kay ici présent a tué notre aîné ! Notre Dieu ! Notre Chef !

Riait-t-il dans tout son égoïsme.

Je me suis tourné vers le trio qui s'est arrêté et à contempler le spectacle. Un d'eux a les bras croisés, un homme de la même carrure que mon chef. L'autre est de taille moyenne et plutôt mince. La dernière porte un chapeau, tout habillé en cuir, tel un cowboy. Je pense que c'est lui Jack. Ils ne disaient rien.

J'ai baissé le regard vers le sol. Puis, je me suis de nouveau mesurée à ce mec qui se la raconte de trop.

— Ouais, je l'ai tué. Car il n'a pas été loyal envers ses propres règles. Notre chef, notre père, a tenté de nous tuer. Et toi, grand frère...

Pendant cet instant de silence, j'ai pris le temps de prendre le bras gauche du géant qui était devant moi. J'ai activé l'auto-destruction sur son bras mécanique. Il s'en est rendu compte trop tard car mes yeux étaient plongés dans les siens. La conception de ce bras est mal foutu donc, autant en profiter.

J'ai poursuivis :

— T'es encore pire que notre chef.

Il regarda son bras suite à mon regard noir. Puis cria en fuyant comme un con vers la troupe.

— Courrez !

— Cinq, quatre, trois, deux , un... zéro.

Tout son implant part en miettes. Certains morceaux partent vers ces coéquipiers. La course était courte pour ceux qui se sont pris les éclats tranchant dans le crâne, ou pour ceux qui ont subi le choc.

Je lâche un soupir avant de me tourner vers le trio.

Le cowboy s'approche de moi en applaudissant.

— T'a assuré camarade ! Dis moi, quel est ton nom ?

Je les ai regardés, ils ont l'air tellement normaux, que ça m'insupportait de ne pas être parmi eux.

— Je m'appelle Kay.

Le géant s'approche de moi, me tend sa grande main. J'ai volontairement serré sa main qui baignait dans la sienne.

— Enchanté Kay, je suis Haros, l'ancien Monarch. Et lui, c'est Ryverse.

— Je sais qui vous êtes. Rassurez-vous je ne compte pas vous balancer. Simplement être parmi vous.

Jack et Haros regardent Ryverse. Ce dernier s'approche de nous et tend sa main.

— Salut. J'espère pour ta santé physique et mentale que tu ne nous feras pas subir le même supplice qu'a ton ancien camarade.

— Ce n'est pas dans mes plans. Mais si on me trahit, je compte m'y prendre ainsi.

J'ai serré sa main.

— Je suppose que tu veux savoir pourquoi on a mis le feu à ce centre commercial ?

— Entre-autre, oui.

— On va tout t'expliquer, suit nous.

Leur accueil fut chaleureux, mais leur but, ne l'est guère.  

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