Ressaisis-toi Damien ! N'oublie pas ton but premier. Gagner la confiance de Léonie.

Je me réinstallais au fond du siège avant de poursuivre.

« C'était comme ça que je t'appelais quand tu étais en Enfer, parce que c'est le cas. Tu es mon âme-sœur Léonie. On ne peut pas rompre le lien.

— Quel lien ?

— Celui d'Animar. Le lie... Laisse tomber, j'en dis déjà beaucoup trop.

— Ok, comme tu voudras. Tu as le droit d'avoir des petits secrets. Bon passons aux choses sérieuses. Est-ce que les démons volent les organes de leurs victimes ? » Interrogea-t-elle en buvant une gorgé d'eau.

J'écarquillai mes yeux de surprise. Elle avait sûrement du s'occuper des cadavres d'Héléna et Olivia. En effet Arron et Daronis s'étaient occupés de récupérer les ingrédients qui étaient les cœurs d'un loup-garou et d'une sorcière. Ils serviraient pour le sortilège que Lilith prévoyait de réaliser lors de la Pleine Lune, qui se déroulerait dans la cathédrale Saint Louis, au centre ville de La Rochelle.

« Non... Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ?

— Réponds à la question. » Ordonna-t-elle en croisant ses bras sur son torse faisant remonter sa généreuse poitrine.

Le serveur revint nous débarrasser et nous proposa un café. Léonie et moi-même commandions, puis le serveur se retira. Je fis un rapide sondage de la salle pour détecter la moindre énergie surnaturelle, mais la seule que je captais été celle de la magnifique faucheuse face à moi.

« C'est pas parce que les faucheuses détestent les démons que nous sommes forcément coupables de tous ces meurtres. Qui te dit que ce ne sont pas les anges, ou les loups-garous les responsables ? » Remarquai-je.

Léonie me fixa, sa respiration à son maximum. Elle souffla tellement fort que des ondulations apparaissaient dans son café. Une fissure commençait à apparaître sur sa tempe droite et descendait le long jusqu'à atteindre le bas de sa mâchoire. Elle n'allait quand même pas se transformer en plein milieu de ce restaurant remplit d'humain. Si l'un d'eux découvrait que des monstres, car c'était ce que nous étions à leur yeux, vivaient en plein cœur de leur monde, cela ferait un cataclysme. Une odeur familière me remonta au nez. Léonie la remarqua car je la vis froncer ses narines lorsqu'elle huma l'air à plein nez. Un soupir d'agacement sortit de ma bouche en reconnaissant parfaitement le parfum de la créature surnaturelle qui venait d'entrer dans la crêperie.

Du souffre.

« Un démon ?! Ne me dit pas que tu as demandé à un démon de venir. Tu m'avais assuré que l'on serait seul. Paniqua-t-elle en reconnaissant l'odeur du souffre qui emplissait l'atmosphère de la salle de restaurant.

— Je pensais qu'elle était retourné en Enfer pour récupérer le Grimoire. Marmonnai-je dans ma barbe.

— De qui parles-tu ?

— D'Azazel. Rétorquai-je.

— Tu te fous de moi ! C'est ma présence qui rends ton cerveau en bouillie ?

— Comment ça ? Pas du tout. »

Elle tapa du poing sur la table faisant vibrer les tasses et les cuillères. Je ressentais sa colère monter et les battements de son cœur s'accélérer à chacune de ses respirations. C'était l'un des inconvénients du lien d'Animar. Nos émotions fusionnaient lorsque nous étions proche l'un de l'autre, comme des âmes-sœurs.

« Je suis peut-être une faucheuse, Damien, mais je sais encore reconnaître l'odeur du souffre d'un démon puissant quand j'en croise un. Et là, il ne s'agit pas de ton idiot de protecteur, mais à...

AiqueshWhere stories live. Discover now