Sakuatsu {En Réécriture}

Chapitre 2 : nouvelle appli

Enfonçant prudemment ses clefs dans la césure, Atsumu guettait le moindre bruit pouvant trahir la présence de son jumeau. Il entendait des bruits de vaisselle tinter et très vite s'en suivait des éclats de rires. Se faisant discret, il referma la porte et se déchaussa dans un long soupir d'appréhension.

Osamu était bien là.

Et son flirt aussi.

Il passa ses mains sur son visage, tirant sa peau vers le bas en une grimace, avant de secouer ses épaules pour se redonner un regain de courage. Ses pas se voulaient assurés, mais ce n'était qu'une façade. Tout comme son air décontracté. De la farine volait dans la pièce leurs cajolements étaient audible. Leurs mains baladeuses pleines de farine laissaient des marques à des endroits explicite et Atsumu ne savait où se mettre. Il était fatigué et gêné. Il s'éclaircit la gorge avec une pointe d'irritation et tous ces mouvements brulants d'amour se stoppaient. Les yeux de son frère s'accrochaient aux siens et Atsumu pu y lire sa surprise. Leurs lèvres se séparaient bruyamment.

« Osamu : Je ne savais pas que tu rentrais aussi tôt... ! »

Suna, le presque petit ami d'Osamu s'écartait vivement en comprenant la situation. Nonchalamment les deux hommes se recoiffaient. Comparable à des enfants pris la main dans le sac, aucun d'eux n'osaient lever leurs regards du sol en bazar.

« Suna : je vais vous laisser...

Atsumu : non je t'en prie, reste voyons. Je vais dans ma chambre. »

Il gravite les escaliers et claque la porte de sa chambre déjà plonger dans le noir en dépit du milieu d'après-midi. Sur le point de se jeter dans son lit, Atsumu se stoppait. Il se regardait dans le miroir. Même dans la pénombre son reflet le dégoutait. Il devinait sur lui le reflet de son affreuse blouse orange de travail. Rageusement il s'en défait et la balançait contre la porte.

Et c'est avec la respiration saccadé qu'il s'autorise enfin à se jeter dans son lit.

« Atsumu : putain... »

Ce n'était qu'une question de temps avant que son frère ne monte pour demander des explications. Il se mettait sous la couette et attrape son téléphone portable. L'une des seules choses que les Omégas peuvent affirmer savoir-faire aux yeux de la société est de s'adonner à leurs émotions.

Mais là, maintenant, Atsumu n'avait aucune envie de pleurer. Il était comme bloqué. La honte le collait, elle fusionnait jour après jour avec lui pour ne former qu'une entité qui s'inspirait à elle-même de la pitié.

Il semblait concentrer sur la vidéo qu'il venait de lancer, mais son esprit était ailleurs, il était entrain de faire le point. Une introspection complète de chacune de ses aspirations qui paraissaient s'éloigner de lui plus que il ne s'en rapprochait, lui était tombé dessus.

Il soupirait lourdement.

« Osamu : Atsumu ? Je peux entrer ? »

Entendait-il à travers la porte. Il ne répondit pas, remontant encore un peu plus sa couette sur lui.

« Osamu : Suna est parti aussi... »

Il entrait doucement, il ne fit aucun commentaire sur les volais baisser aussi tôt ni sur les vêtements éparpillés sur le sol, qu'il prenait soin d'esquiver en marchant jusqu'à son lit.

Sentant son matelas s'affaisser, Atsumu se crispait et laissait échapper son téléphone de ses mains.

« Osamu : tu veux me dire ce que tu as ?

Atsumu : Non. »

Répondit-il du tac au tac, un silence gênant s'en suivit.

« Osamu : Tu peux tout me dire tu sais. »