Un petit mot...

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Hey. Oui, ça fait longtemps que j'ai pas postée ici. Beaucoup de choses sont passées entre temps il faut dire.
Bon, pour tout vous avouer ce « message » sera tout sauf drôle, j'ai ruminer ça toute la journée et...bref, je ressens une cruelle envie de me confier sur mon état.

Très franchement vous n'êtes pas obligés de lire, vous n'êtes pas obligés de parler, c'est juste un mot pour expliquer un peu mon absence ces derniers mois sur la plateforme et sûrement pour d'autres mois encore.
J'hésite très franchement à publier ce message, parce que j'ai pas envie de passer pour la meuf qui se plaint et parle trop de ses problèmes, ça me gêne. Mais bon, il vaut peut être mieux en parler a des inconnus sur internet plutôt qu'embêter mes proches avec ça.

Je souffre d'une dépression, depuis un an je dirais. A mon avis ça me trimballais depuis un moment maintenant, ça paraît logique. J'ai eue une adolescence vraiment pourrie de chez pourrie. Peut être pas comparer à d'autres, mais c'était vraiment pas la joie. J'ai cumulée des amitiés toxiques, un père très violent psychologiquement, un divorce avec une mère fragilisée et très peu présente, une sœur aînée atteinte de dépression et un rejet et une humiliation scolaire constante. Oh, oui, j'étais la petite intello qui se faisait asperger de jus de fruits a la sortie des toilettes parce qu'on jalousait mes bonnes notes ? Vraiment que nenni ! J'étais la pire cancre de ma classe et probablement de tout mon collège. Pas comme si je le faisais exprès en plus, au début je faisait des efforts mais j'ai vite abandonnée. Me taper des 7/20 et des remarques pas ouf de la part des profs, qui pour la plupart me détestaient car j'étais dans la lune, c'était devenu mon quotidien. J'avais l'air bête, deux pieds gauches et naïve. En 5ème je me suis pris un râteau tellement violent que n'ose plus abordée quelqu'un, ça me fout des bouffées d'angoisses. Niveau social c'était pas mieux, le rejet total je sais pas si c'est mieux ou pire que de se prendre des coups derrière un bus. J'avais pas vraiment d'insultes directes, mais des chuchotements, des ricanements... quand je levais la main et donnait une mauvaise réponse (ce qui arrivait à chaque fois) j'avais droit aux regards dédaigneux des profs et aux rictus mauvais de mes camarades. Je devais être un sorte de clown pour eux, je sais pas.

J'ai jamais été très bosseuse, mais au collège et lycée ça a empiré. C'est même toujours présent. Chaque fois que je dois faire un travail, je repousse ce moment, ou alors quand je m'y met j'ai des blocages puis je me dit que je n'y arriverais pas, que c'est trop dur « a quoi ça sert? Je me taperais une mauvaise note de toutes manières ». Et puis je me dit que ce que je fait est nul, mes camarades font beaucoup mieux que moi. Je dois être stupide si je comprends pas un truc aussi simple alors qu'eux si. Les travaux de groupe, c'est pire. Je me compare, ah, ce ne seras pas bien, ils vont trouver ça pourri. Le pire c'est que ça m'atteint aussi dans mes hobbys. Chaque fois qu'un proche me demande un dessin, je refuse systématiquement. Pourquoi ? Parce que je sais pertinemment que ce sera moche, que j'y arriverais pas, que je mettrais 30 a le faire en plus parce que je suis tellement lente pour faire quelque chose. Le secondaire, ça m'as juste bousillée sur tout les points, je peux même plus faire un travail correctement. Me parlez pas des bons souvenirs que vous y avez eue, moi j'en ai aucun et je conserve pour l'école une profonde amertume.

Ça fait même pas un mois et demi que je suis a l'université, et je me demande si je devrais pas tout abandonner directement. J'y arriverais sûrement jamais, c'est trop. Mais le travail aussi, c'est compliqué. J'ai l'impression d'être un boulet incapable de mes dix doigts, et les deux expériences que j'ai eue du travail, j'avais plus l'impression d'emmerder mes collègues et de servir à rien qu'autre chose. L'erreur est humaine, mais quand j'en fait une seule c'est comme si mon monde s'effondrait. J'ai tout le temps l'impression de me trouver des excuses, est ce que je me cache juste ma propre fainéantise et stupidité. J'ai une dépression, un tda, des tas de troubles neurologiques et une grosse fatigue qui me pourrissent le quotidien mais je peux en parler à personne. Parce que j'ai trop peur d'être cette personne, celle qui emmerde les autres avec ses problèmes, qu'on ne définit qu'en fonction du fait qu'elle se plaigne tout le temps
Quand un de mes proches me parle avec agacement de quelqu'un qui se plaint , j'ai l'impression que je suis comme la personne dont on dit du mal. Et je veux pas, je veux pas qu'on dise des saloperies sur moi dans mon dos. J'ai envie d'être irréprochable, d'être la personne parfaite sur qui on peut compter. J'ai pas envie d'être la meuf hyper cheloue et gênante qui parle trop d'elle et qui a 36 problèmes. Je culpabilise tout le temps vis-à-vis des autres. Que ce que je fait ne seras jamais assez bien pour mes amis ou ma famille.

Parfois, j'ai très envie de demander sérieusement à mes amis ce qu'ils pensent de moi. Si ils me trouvent jolie, gentille. Si j'ai des qualités. Mais j'ai l'impression qu'il me trouveront nulle de demander ça, gênante et qu'ils n'auront plus envie d'être avec moi parce que je déprime.
J'ai une dépression, un TDA, parfois je me sent vraiment mal et n'arrive pas à effectuer certaines tâches scolaires. Alors je tente de cacher tout ça, je le dévoile le moins possible, mais ça me bouffe. Je veux pas que mes amis me détestent ou inquiéter ma famille, je veux pas être la fille chiante qui sert à rien. Je veux qu'on puisse compter sur moi, mais en même temps je suis certaine que j'en serais incapable.
Parfois je me demande si mes proches seraient mieux sans moi, parce que j'ai pas l'impression de leur manquer. Je suis seule dans cet appart et dans cette ville, et j'ai l'impression que ma mère est plus heureuse sans moi, que mes soeurs sont plus heureuse sans moi, que mon père est plus heureux sans moi...
Ma soeur jumelle et moi on avait un groupe d'amis en commun, pendant tout le secondaire. J'ai juste fait deux années d'école a domicile, et même avec leur contact, ils ne m'ont plus parler du jour au lendemain. Actuellement, ma soeur jumelle habite a 4h de route de notre région et ils l'appellent et l'invitent encore, mais moi que dalle. Du coup, je me dis que si je disparaît du jour au lendemain, les amis que je me suis faite ici s'en foutront.
En clair, j'ai l'impression de ne servir a rien pour les autres et de ne pas compter pour eux, puis d'être la même grosse nouille qu'avant.

C'est tout pour ce mot. Encore désolée si ça vous gêne que je déballe ce que j'ai sur le coeur ici, mon but est pas d'attirer l'attention ou quoi que ce soit, je me suis dit que ce serait peut être une meilleure idée au cas où certaines personnes ont un ressenti similaire.
Passez votre chemin si vous en avez envie, mais j'avais juste besoin de parler. Je ne me suis pas relue ni rien, ça sort vraiment à chaud comme ça, milles excuses pour les fautes d'orthographes.

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⏰ Last updated: Oct 10, 2023 ⏰

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𝑳𝒆 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅 𝑳𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑪𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓𝒊𝒆-𝐸𝑛𝑐𝑦𝑐𝑙𝑜𝑝𝑒́𝑑𝑖𝑒 Where stories live. Discover now