Chapitre 22 : "Je t'écoute alors."

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Je me sécha et je m'assis sur un canapé à l'intérieur. Je sais que je vais devoir a un moment donné, raconter le côté noir de mon passé. Et j'en ai pas du tout envie.

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PDV de Pierre

On vient tout juste de rentrer de notre journée en bateau. Dans l'ensemble c'était vraiment génial. Mais quand Alina est partie dans le bateau ça a un peu plombé l'ambiance. Heureusement que Danny était là !

"Ça vous va si je commande des pizzas pour ce soir ? Ça y est le côté italien de mon Charlot ressort !
- Ouais vas-y !
- Je vous laisse choisir je vais voir Alina."

Je sais pas pourquoi elle s'est autant vexée ! Il y avait rien de vraiment méchant. Enfin je crois. Je monta les marches 4 à 4. Je toqua à sa porte et je rentra sans attendre sa réponse. Je la trouva allongé sur son lit entrain de fixer le plafond, les yeux brillants.

"Je peux miss ? Elle hocha la tête
- J'suis désolée Pierre...
- Pourquoi tu as réagis comme ça ? Je m'installa à côté d'elle et lui prit les mains. Je veux dire, je comprends pas ce que j'ai dit de mal. Je voulais pas te vexer.
- C'est compliqué. Je... Elle commença à toucher ses bagues. Elle stresse
- C'est ok Ali, prend ton temps.
- J'ai pas toujours était comme ça. Tu m'as connue comme la petite Alina. La cousine fofolle de Esteban Ocon. Et là tu me revois et on dirait que j'ai pas changé. Mais il s'est passé des trucs... Je vis dans son regard quelque chose de brisé
- T'es pas obligé de tout me raconter.
- Mais tu as le droit de savoir. Tu es mon copain maintenant.
- Je t'écoute alors. Elle baissa directement le regard
- Quand on a rencontré Julia en quatrième je me pensais un peu invincible parce que j'avais mon groupe avec mes 4 amies qui m'aimaient plus que tout et avec qui je vivais ma meilleure vie. On faisait les 400 coups dans notre internat et c'était fou. On était H24 fourré ensemble. Mais ça a dégénéré à partir de la première. J'étais plus dans la même classe que mes copines. Une de mes copines était en sport études et les 3 autres étaient bac ES. Et du coup j'ai rencontré une fille qui s'appelait Anna, avec qui je suis restée amie jusqu'à la fin de lycée. Parce que du coup je voyais beaucoup mon copines. On avait pas souvent des pauses en commun. Bref Anna je la pensais honnête et sincère sur son amitié. Elle m'avait même présentée un garçon en terminale avec qui je suis rapidement sortie d'ailleurs. Et eum...Sa respiration s'accéléra
- Ok viens là. Je la pris dans mes bras. Respire ça va aller princesse.
- À la fin du lycée en terminale, elle m'avait invité pour une soit disant soirée. Je suis arrivée plutôt chez elle pour qu'on se prépare ensemble. Ses parents n'étaient pas là du week-end. Quand je suis arrivé il y avait aussi mon copain de l'époque, Ruben. Ils s'étaient toujours bizarrement bien entendu. Des larmes commencèrent à coupler sur ses joues. Et au bout d'un moment, ils ont commencé à...à m'insulter, à m'humilier. Ils m'ont avoué qu'il se servait de moi parce que mes parents étaient à l'aise financièrement et que les gens au lycée m'aimaient bien. Il m'ont aussi dit qu'ils étaient en couple depuis le début. Et quand j'ai voulu rentrer chez moi, ils...ils m'ont empêché de sortir et ils ont commencé à me frapper violemment...Elle explosa en sanglots et je la sera un peu plus dans mes bras
- Mon dieu mais c'est horrible ! Comment tu t'en ai sortis ?
- J'ai réussi à partir je sais pas comment mais j'avais les bras en sang, j'étais vraiment très mal physiquement et mentalement. J'ai...j'ai réussi à appeler mes parents et je me suis effondré au milieu de la rue. Je me suis réveillé le lendemain à l'hôpital avec des côtés cassés et des bleus partout. Après ça je me suis renfermé sur moi pendant mes 5 années d'études. Je voulais juste penser à autre choses. Je faisais genre que j'allais bien et tout le monde a finit par me croire tellement je jouait bien. La vérité c'est que tout les soirs je me mutilais et je pleurais. Elle me montra une des ses cicatrices recouverte par un tatouage. Et quand j'ai finis mes études l'année dernière, j'avais plus rien sur quoi me concentrer surtout que mes copines n'habitaient plus à Grenoble. Et euh en août dernier je...j'ai.elle soupira...je suis tombée en dépression assez violente je mangeais plus, je dormais plus, et j'ai...j'ai essayé plusieurs fois de... Non non impossible !
- De te suicider ?
- Mm...j'ai vécu l'enfer pendant près de 9 mois. Et en mai dernier, après une autre tentative, je me suis rendue compte de l'impact que ça avait sur mes parents. J'ai vu ma mère pleurer dans les bras de mon père. Et je me suis promis de plus jamais recommencer. Pour la première fois elle croisa mon regard et je lui transmit toi la force possible avec mon regard. Alors j'ai commencé à revoir mes copines et à sortir petit à petit. Après je suis partie en vacances avec ma famille en juillet et aujourd'hui je vais un peu mieux on va dire. J'ai arrêté de prendre des antidépresseurs, des somnifère et toute ces merdes. Et évidemment ça m'a laissé des séquelles. J'ai toujours besoin d'être en contact avec mes parents depuis. C'est pour ça que je les appelle quasiment tout les jours. Je donne pas facilement confiance aux gens. J'aime pas le contact physique si c'est pas moi qui l'initie ou si je connais pas la personne. Et dès que je reçois des critiques qui sont trop sincère je sais pas comment gérer. J'ai appris à faire la différence avec l'ironie grâce à mon frère parce qu'il n'a pas changé sa manière d'être avec moi. Il me taquine tout le temps et ça m'a beaucoup aidé. Après ça j'ai été diagnostiqué hypersensible et je prend énormément sur moi pour beaucoup de chose. J'ai peur de rencontrer des gens même si on dirait que je suis à l'aise sur le paddock, une partie de moi est en panique. Je fais énormément d'effort parce qu'en plus je suis assez casanière. Mais voilà...
- Waou...Elle baissa les yeux. Je m'attendais pas du tout à ça. Je suis outré de savoir ce qu'il t'est arrivé. Je la força à me regarder. Quand je te vois, je me dit que tu es une femme incroyablement forte d'avoir réussi à remonter la pente. Franchement Alina tu mérites tout le bonheur du monde et je sais que tu finiras par te sentir à ta place parce que tu mérites d'être heureuse. À nouveau des larmes coulèrent sur ses joues. Je te promet que je serais toujours là pour toi et que quoi qu'il arrive tu finiras par te venger sur la vie. Maintenant sèche moi ces larmes de crocodile et va montrer à ces 2 connards qu'elle femme tu es devenu !
- Merci Pierre Elle m'embrassa le coin de la bouche
- Tu veux descendre ?
- J'ai juste besoin de me rafraîchir 5 minutes.
- Je t'attends."

Notre passion 1 - Pierre Gasly -Onde histórias criam vida. Descubra agora