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Katalina







Je mets toutes mes affaires dans mon sac à dos et je me prépare à retirer mon uniforme de travail quand Juan Carlos, mon patron, fait une entrée fracassante dans les vestiaires.

- Remets ton uniforme et viens à la caisse, dit-il d'un ton autoritaire.

Je le regarde, totalement perdu. Est-il devenu fou ? Il est 22h et je n'ai même pas encore terminé ma journée de travail, et il me demande de rester.

- Mais j'ai terminé pour aujourd'hui, lui répondis-je.

_ Soit tu viens faire une heure de plus, sinon tu seras renvoyé , déclare-t-il d'un ton autoritaire avant de s'en aller aussi rapidement qu'il est apparu.

Je suis vraiment épuisé par cette situation. Je travaille du matin jusqu'à tard le soir dans ce restaurant, de 7h à 22h, avec seulement quelques minutes de pause. Et aujourd'hui, il veut que je fasse des heures supplémentaires.

Je suis tellement frustré de cette vie, de cette routine, de moi-même... de tout en général.

Je soupire profondément et quitte les vestiaires pour me diriger vers la caisse, comme il m'a demandé.

Des clients viennent manger, puis repartent pendant que moi, je suis pris d'une énorme angoisse.

Je ne vis pas dans un quartier agréable, je dirais même que c'est un quartier que beaucoup de gens évitent. Entre les gangs qui se font la guerre presque tous les jours et les violences qui éclatent dans les rues, c'est vraiment terrible.

C'était épouvantable.

Déjà le simple fait de passer par là à cette heure est très risqué, alors je n'ose même pas imaginer dans une heure de plus.

Christian, mon collègue peu aimable, vient se rapprocher de moi mais je me recule. Je ne l'aime pas du tout. À plusieurs reprises, il a essayé de me toucher là où il ne devrait pas, mais à chaque fois, ma main a fini sur sa joue. Malheureusement, il ne semble pas apprendre rapidement sa leçon.

- Souris un peu Bella, comme ça tu ressembles à une sorcièe , dit-il avec un sourire répugnant.

Comme d'habitude, je ne lui réponds pas.
L

a cloche de la porte retentit, alors je décide de regarder de l'autre côté pour éviter de croiser le visage répugnant de mon collègue.

Une rangée d'hommes, tous habillés en noir de la tête aux pieds, se dirigent vers moi. Il est évident qu'ils sont des membres d'un gang.

Un homme très grand, portant des lunettes de soleil, se penche vers le comptoir avant de retirer ses lunettes noires.

Mon Dieu.

- J'aimerais voir votre patron.

Sa voix était calme mais dure, et ses yeux ne faisaient qu'empirer la situation. Ils étaient verts, très verts. Similaires à ceux d'un félin.

- Il est derrière. Christian répond à ma place.

Pour une fois, je lui suis reconnaissante car là, j'ai du mal à tenir debout.

Mi CariñoWhere stories live. Discover now