Emylie, Emylie...

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Rassemblés dans la chapelle du prestigieux collége Welton, une école privée nichée au coeur des collines du Vermont, quelque trois-cent jeunes garçons, et maintenant une vingtaine de filles en uniforme, patientaient sagement assis d'un côté et de l'autre de l'allée, entourés de parents dont les visages resplendissaient de fierté.

En effet, seulement depuis cette année, quelques unes des filles les plus chanceuses d'Angleterre avaient pu avoir accès aux portes du Collège: les plus riches, studieuses, intelligentes ou bien encore arrogantes s'étaient réunies ici. Certaines pour le prestige assuré de leur avenir, pour l'enseignement rigoureux qu'elles pouvaient gracieusement s'offrir et d'autres comme dernières chances, l'espoir final de parents désespérés face à l'arrogance insistante de leur enfant. Ce cas là était une exception pour tout vous dire, personne mis à part elle, n'était rentrée de cette façon au collège, filles comme garçons.

Mais pour elle, c'était différent, une jeune fille prénommée Emylie Parker.
Emylie était absolument brillante, ça en était remarquable, tellement remarquable qu'un de ses professeurs s'est toujours demandé pourquoi personne ne l'a jamais faite passer une classe, elle en avait largement les capacités. C'était son professeur de cm1 qui lui avait dit en fin d'année; elle l'avait ensuite retrouvé en 4eme dans un différent collège après s'être faite renvoyer 2 fois depuis sa dernière rencontre avec celui-ci qui lui était parti en renfort d'une école à une autre.

Elle s'était faite expulsée au milieu du trimestre de son cm2 mais aussi en fin d'année de 5ème et bien sûr, comme le dicton aime le dire : « Jamais deux sans trois » alors après cette année de 4ème, elle s'est vue éjectée de son collège. Elle avait fait ça jusqu'à aujourd'hui, non pas qu'elle y prenait plaisir, mais elle était comme ça. Elle se fichait pas mal des cours qu'on donnait et même si elle s'y intéressait, elle connaissait sans doute déjà la réponse à la quasi-totalité.

Alors bien sûr, le ton nonchalant sur lequel elle répondait de façon à ce que même l'enseignant se demande lui-même si la question n'étais pas la plus grosse ânerie qu'il n'aurait jamais dite ne faisait que provoquer toujours un peu plus son renvoie.

Pourtant elle ne manquait jamais de respect à qui que ce soit, mais comme elle le dit elle-même: «Certains ont la tête que voulez-vous ? Je dois en faire parti ». Voilà son raisonnement, elle ne devait pas leur revenir.
Au fil du temps malheureusement son intérêt pour l'éducation scolaire avait disparu; ses notes restées convenables mais portant étaient bien lointaines de celles d'autre-fois qui étaient excellentes. A vrai dire elle ne s'en préoccupait plus, elle n'avait qu'intérêt à la lecture et apprendre la guitare, un doux mélange. Ce doux mélange qui ne plaisait absolument pas à ses tuteurs.

Garance Parker éprouvé une désolation profonde et une déception immense pour la perte d'intérêt du propre avenir de sa fille.
Quand à Oliver Parker, lui, se disait que si jamais elle ne faisait pas assez d'efforts, il n'y aurait plus qu'à l'interner dans un pensionnat militaire afin de lui remettre les idées claires.

Mais évidement, ni elle ni lui ne voulaient que leur fille passe pour une ratée répondante impossible à gérer qu'on aurait envoyé dans une « prison pour jeunes adultes mal éduqués sans avenir ».

Non eux, ils voulaient quelque chose de prestigieux, qu'elle puisse devenir quelqu'un d'important aux yeux de son pays, comme si c'était ce qu'il fallait pour qu'enfin,
Elle soit importante à leurs yeux.

Dead poets revolutionnary Where stories live. Discover now