35 ·  ·  · 𝑷𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒋𝒂𝒍𝒐𝒖𝒔𝒊𝒆

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Il faut un certain temps avant que les battements frénétiques de mon cœur ne se calment, et la sensation d'oppression commence à se dissiper lentement. La crise d'angoisse s'éloigne peu à peu, mais l'ombre de son emprise reste encore perceptible.

Je pars chez moi me reposer, et mes pensées n'arrêtent pas de tourner autour d'elle. Je me demande comment pouvait-il savoir ça... D'ailleurs, peut-être que c'était du mensonge ? Ou peut-être que non, après tout, je n'étais pas vraiment son petit ami et je ne lui donnais pas ce qu'elle souhaitait.

Mais depuis... Depuis que j'ai senti ses lèvres sur les miennes... Je soupire et me retourne du côté gauche, mais rien ne me permet de m'endormir. J'aurais peut-être dû lui demander comment il avait su ça, si c'était vrai. Je dois maintenant être la risée de tous les mafieux de la ville. Je savais que m'approcher d'une femme me rapporterait des problèmes...

Ce matin, je me lève avec un mal de crâne qui, en plus de ma frustration de la veille, me met en colère. Je me fais un café et soupire.

— Bryanna n'aime pas ça... Je ne sais pas comment elle fait...

Pourquoi tu penses encore à elle ? C'est qu'une fille que tu utilises pour connaître son chef. Ce que je trouve curieux, c'est que je ne la vois proche d'aucun homme qui pourrait potentiellement être son patron... Et si son chef était Danny ? Après tout, il ne s'entend pas très bien avec nous... Son fils est peut-être venu ici pour ça...

Je m'habille de manière à ce qu'on ne me reconnaisse pas trop. C'est ce que je fais toujours quand je vais voir les enfants. Je décide de leur acheter quelques jouets avec la paye que j'ai eu. Santiago hier m'a payé pour que je participe à la fête, car il sait que je n'aime pas du tout ce genre d'événements.

Une fois arrivé dans l'immeuble, je prends mon souffle. La dernière fois que je suis venu, c'est avec elle... Quand je rentre à l'intérieur, j'affiche un grand sourire. C'est l'un des seuls moments où je me sens comblé.

— Grand frère !

— Notre ange.

Je souris d'autant plus quand ils me courent dans les bras, je lâche les cadeaux au sol pour pouvoir les serrer à mon tour. Je les aime tellement...

— Regardez ce que je vous ai ramené !

Je tends un cadeau à chaque enfant. Je me rappelle exactement de ce dont ils souhaitaient avoir, et voir la lumière dans leurs yeux quand ils finissent d'enlever l'emballage remplit mon cœur de joie.

— Merciiii.

Certains diront que je fais ça pour me racheter une conduite... Une âme... Mais je le fais juste parce que je les aime, comme j'aurais aimé que mes parents m'aiment au lieu de m'abandonner dans la rue. Et je comprends donc mieux que personne ce qu'ils vivent.

Lucie s'approche de moi, et je fais un sourire face à son nouveau look qui la rend vraiment différente. Elle porte un serre-tête en perles blanches et une robe de la même couleur avec des petits froufrous adorables. Vue comme ça, je me dis que Bryanna devait être aussi mignonne petite. Elles ont la même chevelure blonde.

— C'est nouveau, tout ça ?

Elle s'assoit sur mes genoux.

— Oui, c'est la princesse que tu as ramenée avec toi l'autre fois qui est venue nous voir. Elle nous a apporté beaucoup de cadeaux, tu sais ?

J'affiche un sourire au mot princesse. Je suis à la fois heureux qu'elle se soucie elle aussi des enfants et en même temps je me sens perturbé, car je n'aurais pas imaginé qu'elle revienne ici...

— Et bien, c'est adorable.

— Tu l'aimes bien, hein ?

— Qui moi ? Non. Enfin... C'est une amie.

Je me racle la gorge.

— Moi je trouve que vous seriez mignons ensemble...

Je ris doucement.

— C'est gentil, mais elle a déjà un petit ami.

— Et ça te rend triste ?

Au moment où je m'apprêtais à répondre, la porte s'ouvre sur... Bryanna.

— Que fais-tu ici ?

— Je suis venue voir les enfants.

Je dépose la petite au sol.

— Je reviens.

Je prends Bryanna par le bras, et nous nous isolons.

— Ici, c'est mon histoire, arrête de venir là ! Les enfants vont finir par s'attacher à toi. Ils ne font déjà que de me parler de toi...

Elle affiche un sourire.

— Moi aussi, je veux t'aider avec eux...

Elle caresse doucement ma joue, et je repousse sa main, trouvant maintenant son geste complètement hypocrite.

— Je n'ai pas besoin de ton aide. Tu n'as qu'à aller aider Rodriguez.

Elle rit, replaçant une mèche de ses cheveux en arrière.

— Ne me dis pas que tu es jaloux ?

— Moi, jaloux ? Laisse-moi rire. Je crache sèchement comme réponse.

She Idealizes The Mafias  Where stories live. Discover now