08: Rendez-vous du soir.

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Encore une fois. Il me regardait bien avant que je ne daigne poser les yeux sur lui.

Je vis un mouvement dans l'obscurité il porta un verre à ses lèvres roses.

Tout chez lui m'inspirait la dangerosité.

Pourtant je voulais tellement savoir au moins son prénom.

Juste ça, après j'arrête.

Je detourne le regard la première pour admirer le clair de lune.

Une bonne minute plus tard il est encore là. Il fit un mouvement. Il pris quelque chose, mais je ne vis pas quoi à cause de l'obscurité.

Il porta l'objet à son visage avant qu'un flash apparaisse.

L'inconnu venait de me prendre en photo. Encore. J'imagine.

Je fus comme figée dans le temps. Il n'y avait plus que lui et moi, nous.

Notre rendez-vous du soir.

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Le lendemain.

Le temps me semblait si long ici.

Arnold et Mariam étaient partis visiter la ville tôt ce matin.

Bien évidemment l'ermite avait verrouillé tout les tiroirs pour s'assurer que je ne vole rien.

Aujourd'hui je suis habillée d'un simple short blanc et d'un top noir assez près du corps.

Il fait très chaud aujourd'hui donc je profite du soleil à l'abri des regards dans le jardin.

Le sombre domaine domine la ville de sa grandeur.

Peut-être que je devrais arrêter de m'intéresser à lui et à son mystérieux propriétaire.

Mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi, primitif.

J'entends au loin les aboiements d'un chien.

Le chien du domaine?

Sans réfléchir j'accours vers le portail pour ne pas louper Auguste.

Quelques minutes plus tard le vieil homme apparaît, la laisse du gros chien dans sa main.

À ma vue le chien se calme instantanément. Encore une fois il a l'air hypnotisé.

Auguste lui a l'air assez surpris.

Sans penser à mes actes je lui dis:

- Bonjour, Auguste!

L'homme me sourit.

- Bonjour, mademoiselle.

- Appelez moi Nina!

- Bien, Nina. Il y a t-il quelque chose que je puisse faire pour vous? Ou pour Arnold?

- Non! Non, je voulais simplement vous dire que je suis absolument fan du cerisier dans votre domaine. Il est magnifique.

L'homme parut un peu nostalgique pendant un instant ensuite il repris sa mine avenante avant de répliquer:

- Merci beaucoup, c'est vrai qu'il est beau.

Pas aussi beau que son propriétaire.

- Le propriétaire est vraiment muet?

Les traits d'Auguste se décomposerent instantanément.

Il reprit constance avant de me dire d'une voix sévère:

- Enfin, jeune fille c'est moi le propriétaire.

- Euh, non. C'est pas possib-

- Je dois y aller à présent. Je vous souhaite une agréable journée mademoiselle Nina.

Sans me laisser le temps de répondre il partit très vite.

Bientôt sa présence ne fut qu'un souvenir.

Pourquoi le cacher de la sorte, je l'ai vu pourtant!

Ou bien est-ce le fruit de mon imagination?

Non. Impossible. Même grand-père parle de lui. Il était bien là, je l'ai vu.

Je tourne la tête vers le domaine. Il a l'air plus impressionnant de loin, comme son propriétaire.

J'ai un mauvais sentiment qui me prends. On m'observe. C'est lui?

Je me rapproche de la petite grille qui délimite le jardin du manoir. Je passe mes mains par dessus et essaie d'avoir un meilleur angle de vision sur le domaine.

Mais je ne vois rien. Les fenêtres sont fermées, les rideaux fermés, comme si personne ne vivait là.

Bon. J'abandonne pour aujourd'hui mais je n'ai pas dis mon dernier mot.

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Le nuit venue.

Comme une ombre je me tenais devant le lit de Mariam. Elle était endormie elle poussait de petits ronflements adorables.

Je ne bougeais pas. Parfois j'admirai Mariam quand elle était occupée à faire quelque chose. Elle était si belle comme maman.

Arnold était parti se coucher peu après le dîner pendant que Mariam et moi jouions aux poupées.

Les yeux perdus dans le vague je contemplais le ciel.

Un bruit sourd se fit entendre.

Je me figeais.

Oh, c'était sûrement Arnold.

Je deposai un bisous sur le front de Mariam avant de sortir de sa chambre.

Un autre bruit retentit dans le couloir.

C'était...c'était dans ma chambre.

Arnold??

J'avançais à petits pas et ouvrit la porte.

– Arnold..?

Aucune réponse.

Un courant d'air frais me pris. Le balcon était ouvert. Alors que je l'avais fermé. J'en étais sûre.

Je ne l'avais pas ouvert de la journée, même.

La lampe de chevet était allumée.

Une odeur de fleurs était présente dans l'air.

Et.. de vanille aussi.

Sur la table il y avait une fleur de cerisier posée, un petit détail subtil.

Il était ici??

J'ouvris les portes avant de me pencher sur le balcon.

A l'intérieur du jardin du domaine il y avait la longue chaise, vide de son propriétaire.

Il était passé ici, lui qui ne sort jamais.

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COUCOU!! C'était un chapitre plus long aujourd'hui! J'espère que ça vous a plu À Suivre! 🌸🫶🏿

À L'OMBRE DES FLEURS DE CERISIER.Where stories live. Discover now