Les Chroniques de Ravensong

Chapitre 1 : Les Flammes de la Résilience

Les Voilés, une sinistre secte autrefois dissimulée dans les recoins obscurs de notre monde, étaient devenus les artisans de mon malheur. Jadis, ils ne représentaient qu'une légende lointaine, évoquée autour des feux de camp pour effrayer les enfants désobéissants. Mais un jour maudit, alors que je n'avais que douze ans, ils se matérialisèrent dans la réalité, balayant les frontières entre les mondes et semant le chaos dans mon village autrefois paisible.

Ils étaient vêtus de capes sombres qui semblaient absorber la lumière environnante. Leurs visages étaient dissimulés derrière des masques effrayants, comme si l'obscurité elle-même s'était matérialisée en formes humaines. Chacun d'eux portait le symbole d'un voile noir sur leurs vêtements, emblème sinistre de leur culte impie.

Leur apparition fut soudaine, comme une tempête dévastatrice qui s'abat sur un paisible village endormi. Des rafales de vent froid s'élevèrent, agitant les arbres avec fureur. Les flammes vacillantes des lanternes luttaient contre les ténèbres grandissantes alors que les Voilés émergeaient des ombres.

Le chaos éclata alors que les Voilés se répandaient dans les rues, faisant jaillir des éclairs d'énergie maléfique de leurs mains gantées. Les cris de terreur remplirent l'air alors que les villageois couraient dans toutes les directions, cherchant désespérément un refuge qui n'existait plus.

Mes parents, qui étaient respectés en tant que gardiens de notre village, se dressèrent courageusement face à cette menace. Leur regard déterminé était un mélange de protection pour moi et de défi envers ces forces obscures qui cherchaient à éteindre la lumière de nos vies.

Un dernier échange de regards, voilà tout ce que nous eûmes avant que les Voilés ne se jettent sur eux, déchaînant leurs pouvoirs maléfiques. Je vis la fureur de leurs flammes envoûtantes engloutir la silhouette de mes parents. Leurs derniers instants furent une danse macabre entre la vie et la mort, une lutte désespérée face à l'inéluctable.

Tétanisée par l'horreur, je fus incapable de bouger, de faire le moindre geste pour les sauver. Je fus témoin de leur sacrifice ultime, un acte de courage face à une obscurité qu'ils n'avaient jamais imaginée auparavant.

Alors que le tumulte destructeur des Voilés s'estompa, le village autrefois vibrant de vie et d'amour avait été réduit à des cendres, et la tristesse enveloppa mon être tout entier. J'étais seule, abandonnée dans un monde plongé dans les ténèbres par ces ennemis impitoyables.