𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟏𝟕

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Emmitouflée dans son cocon de chaleur protectrice, elle se remémore les événements de la veille, quelle journée incroyable, elle en a adoré chaque moment.

Délicatement, elle étire ses jambes, recroquevillant ses doigts de pieds de plaisir, veillant tout de même à ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller l'homme qui dort juste à côté d'elle alors qu'elle lève la tête dans sa direction, ses pupilles à présent familiarisées à l'éclat du jour.

Lando lui semble encore plus beau dans la lumière du petit matin, la bouche entrouverte, ses boucles brunes éparpillées autour de lui comme une couronne désordonnée.

Charlie admire la courbe abrupte de sa mâchoire, l'arrondi de ses lèvres entrouvertes, la pointe de ses clavicules à travers le tissu de son t-shirt, la finesse de sa taille étroite et le contact de ses doigts blancs contre la peau bronzée de ses flancs.

Le contracte de leurs peaux ?

Charlie fronce les sourcils.

Pourquoi est-ce que sa peau devrait toucher celle de Lando ?

Pendant que son cerveau, encore noyé d'hormones de sommeil opère un reboot complet, elle reprend son analyse depuis de départ.

La courbe délicate de ses sourcils, la longueur affolante de ses cils, le dessin de sa carotide contre la peau fine de son cou, les muscles de ses bras sculptés par le t-shirt ajusté dont la bordure inférieure relevée laisse deviner la forme d'une main posée bien à plat sur les affriolants abdos du pilote.

Une main blanche.

La blonde se fige, comme si la totalité de son corps venait soudainement de comprendre ce que son cerveau a encore du mal à percuter.

La main de Charlie.

Les abdos de Lando.

Un seul point de rencontre.

La main sur les abdos, les abdos sous la main.

Le Big Bang.

Aller, on recommence encore une fois, pour le plaisir.

Le regard de Charlie remonte sur le visage de Lando, vraiment très proche du sien maintenant qu'elle y pense. Ils se font face, séparés par une petite dizaine de centimètres, juste assez proches pour pouvoir détailler avec précision les nuances de rose qui peuplent ses lèvres, juste assez éloigné pour ne pas sentir son souffle chaud s'écraser sur son visage à chaque expiration.

La blonde retient sa respiration.

Sous ses doigts, le ventre de Lando se soulève doucement, signe qu'il dort encore profondément et, pour rien au monde, elle ne prendrait le risque de briser cet instant magique en le réveillant.

Reprenant son observation minutieuse, Charlie ajuste sa tête sur l'oreiller et tique.

Là, tout contre son cou, au creux de sa nuque, une main.

La main de Lando, enfoncée profondément dans sa chevelure blonde, comme s'il s'était endormi en caressant ses cheveux.

Elle pince les lèvres pour ne pas laisser échapper un rire heureux alors que ses yeux pétillent, ne comptez pas sur elle pour bouger le plus petit orteil, Charlie a bien l'intention de rester là jusqu'à la fin des temps.

Leurs jambes qu'elle sent emmêlées sous les draps, la peau brûlante qu'elle caresse du bout des doigts, tout est parfait, parfaitement parfait.

Et voilà qu'elle n'arrive plus à faire disparaître le sourire béat qui orne ses lèvres alors que dans sa tête, un petit Max Verstappen imaginaire hurle quelque chose comme « Je te l'avait bien dit ! ».

𝐄𝐋𝐃𝐎𝐑𝐀𝐃𝐎 - 𝐿𝑎𝑛𝑑𝑜 𝑁𝑜𝑟𝑟𝑖𝑠Where stories live. Discover now