𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟏𝟔

Depuis le début
                                    

Les yeux brillants de compassion, elle le pousse dans le lit à peine une heure après leur départ et entreprend d'avaler le plus de kilomètres possibles dans la nuit afin de prendre autant d'avance que possible dans leur périple et de faire une petite surprise à son pilote.

Elle finit par s'endormir tard dans la nuit après avoir garé son van sur le parking qu'elle avait repéré en préparant son voyage.

Charlie s'allonge sur la petite banquette plutôt que sur le lit, incapable de se résoudre à rejoindre l'Anglais qui dort profondément dans la mezzanine au-dessus d'elle. D'abord, parce qu'il a besoin de se reposer et que le voyage jusqu'en Angleterre risque d'être pour le moins mouvementé et ensuite parce qu'elle ne s'en sent juste pas capable.

Passer le reste de la nuit en équilibre au bord du lit à fixer le plafond en évitant de respirer trop fort pour ne pas risquer de le réveiller tout en ayant une peur phobique de fermer l'œil et de se réveiller agrippée à lui comme une moule à son rochet.

La blonde connaît la honte, elle sait parfaitement qu'elle préfère simuler une crise cardiaque que de devoir expliquer à Lando pourquoi elle lui a bavé dessus pendant la nuit.

Va pour la banquette donc.

Roulé en boule sur la mousse plus vieille qu'elle, la nuit n'est pas exactement délicate et elle est réveillée vers neuf heure du matin par les bruits de la ville qui s'éveille autour d'eux.

Profitant du sommeil profond de Lando qu'elle entend respirer lentement, elle se débarbouille et enfile une tenue pour la journée. Il fait déjà 17 degrés dehors et les maximales indiquent 25 degrés au plus fort de la journée, un temps parfait pour la Normande qui préfère largement ce type de températures à la chaleur aride de l'été qui les attend.

Rapidement, elle enfile une longue jupe jaune fleurie de petites pâquerettes blanches et fendue à la cuisse avec un débardeur à bretelles blanc et une paire de nike blanche usées par le temps qui seront parfaites pour marcher tout au long de la journée.

Chantonnant doucement, elle coiffe ses longs cheveux blonds qu'elle laisse libres, tirant simplement en arrière les mèches de devant avec une pince afin de dégager son visage. Elle prend le temps de se maquiller légèrement avant de regarder l'heure sur la montre de Lando dont le poignet pendouille dans le vide à hauteur de ses yeux.

9h30, il est l'heure.

Tournoyant sur elle-même, Charlie récupère son téléphone et lance « 99 Luftballons » de Nena, le sourire aux lèvres avant de grimper les deux premiers barreaux de l'échelle qui mène au lit, s'appuyant sur ses coudes pour atteindre le visage du pilote enfoncé dans l'oreiller.

Avec douceur, elle laisse la pulpe de ses doigts glisser le long du dos du Britannique, remontant le long de sa colonne vertébrale à travers son t-shirt avant d'enfoncer ses doigts dans ses boucles brunes ébouriffées et terriblement douces.

Elle aurait dû prendre une photo.

Charlie esquisse un sourire lorsque Lando laisse échapper un premier grognement plaintif et frotte son visage contre le tissu qu'il enserre un peu plus entre ses bras dont les muscles se dévoilent, contractés par l'effort.

Elle ne lavera plus jamais cet oreiller.

Non, disons plutôt : Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour être cet oreiller ?

Les paupières encore lourdes de sommeil, il finit par tourner son visage vers elle, clignant plusieurs fois des yeux avant d'esquisser un sourire lorsqu'il la reconnaît.

- Hey.

- Bonjour joli cœur, elle chantonne.

La Normande fait de son mieux pour ne pas juste sourire comme une idiote et dire la première chose qui lui passe par la tête parce que, bon sang, la voix rauque de Lando Norris au réveil.

𝐄𝐋𝐃𝐎𝐑𝐀𝐃𝐎 - 𝐿𝑎𝑛𝑑𝑜 𝑁𝑜𝑟𝑟𝑖𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant