Chapitre 1.1

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Je remonte tranquillement de mon sommeil et j'ouvre des yeux qui ne semble pas être les miens mais je ne m'interroge pas davantage. Je regarde tout autour de moi après un bref bilan de mon état qui était pour ainsi dire, bien. Je ne porte que des jeans dont les genoux sont usés et un simple et mince tee-shirt blanc froissé. Je n'entends que les battement de mon cœur ce qui est rassurant mais soudain, un long souffle frigorifique me transcende la nuque semblable à la mort en personne. Un long frisson à vous arracher la tête me transperce et instinctivement je me couvre de mes bras pour freiner mon envie de mort. Je suis submergé de spasmes intenses. Mon souffle n'est plus qu'un fil auquel j'ai peine à m'accrocher, je me replis complètement et me roule en boule et me met à pleurer. Quelques instants plus tard, je me calme et parvient à me ressaisir. J'ai les yeux brûlants mais ce n'est pas le plus important...

Je...je n'ai plus de souvenirs, je crois que...enfin... je ne sais plus qui je suis et ce que je fais dans cet endroit qui ressemble à une demeure ou du moins ce qu'il en reste. Le plancher de bois à perdu tout son éclat et les murs sont troués, tachés et poussiéreux, il y a quelques boites de cartons empilés ici et là mais leur contenu ne doit pas être important. Mon regard se dirige vers une fenêtre qui est la seule de la pièce, elle est assez grande et elle est très jolie avec sa bordure qui semble être dorée sous toute cette poussière, j'y discerne des reliefs qui ressemblent à des plantes. Lorsque je me lève, mes chevilles semblent vouloir se rompre sous mon poids, suis-je vraiment si lourd? Je peine à rester debout mais si j'y vais un pas à la fois ça devrais aller. C'est d'un pas peu assuré que je me dirige lentement vers cette ouverture qui me semble assez familière mais je ne sais pas d'où me viens cette impression ce qui me laisse perplexe pendant un moment. C'est étrange car je ne vois que de la saleté mais ce qui me surprend le plus c'est que ce n'est pas la vitre qui est sale, au contraire, c'est de l'autre côté, à l'extérieur.

La MaisonWhere stories live. Discover now