– Repose ça! tonne une voix que je ne connais que trop bien.

– Mariam dors arrête de hurler. dis je d'une voix bien trop lointaine de la réalité.

Ce collier à l'air d'avoir passé plusieurs années, il est magnifique.

Arnold fonce dans ma direction à grands pas et m'arrache le bijou des mains.

– Apprend à toucher à tes affaires, sale fouineuse!

Gardant une posture droite je lui rétorque:

– Je t'ai dis d'arrêter de crier.

L'hermite s'esclaffe fasse à ma réplique et me dit d'un ton cinglant:

– C'était à ta mère, un bijou bien trop précieux pour la vagabonde qu'elle était.

– C'est ta fille,connard!

Au fond de moi j'étais si triste pour maman, avoir un père comme Arnold n'a pas dû être facile.

Arnold paru surpris de mon insulte, même amusé.

Il était vraiment imperturbable en tout point.

À ma grande surprise il devint tout à coup très sérieux.

– Mina, rend moi un service. dit-il d'une voix blanche.

Arnold Marcel était le genre de personne qui ne demandait pas. Il exigeait.

– Peut-être que si t'es un peu plus pol-

– Je dois livrer un colis chez quelqu'un mais je dois partir en ville pour acheter de la peinture.

Il ne m'a même pas laissé finir!

– Et donc ? dis je, un brin agacée de son audace.

– Donc tu vas aller livrer ce colis à ma place.

– Même pas de "s'il-te-plait"?Je pourrais refuser.

– Tu ne le feras pas.

– Je n'ai pas que ça à fair-

– Vas-y, désobéis. Mais si tu retrouve les robes de Penelope brûlées ne soit pas étonnée.

Sur ses mots il me contourne d'un air satisfait sachant qu'il a déjà gagné.

Je le déteste!

– Où est-ce que je dois le livrer?

Satisfait, il se retourne lentement avant de m'annoncer:

Au domaine, dans le fond de la ville, pour 18heures.

Au domaine.

Je vais enfin pouvoir voir l'arbre de plus près et peut-être le voir de plus près.

___________

2 heures plus tard, 17 heures 30.

La voiture vintage d'Arnold quitta l'allée, il fit un signe de main à Mariam et partit.

Avant de partir il m'avait donner des consignes bien strictes:

Passe par la forêt, ensuite tu trouvera un petit chemin en pierre, prends le et ensuite tu arriveras devant une grande allée, tourne à gauche, descends la petite pente et le domaine sera là.

– Au portail il y aura le dobermann du propriétaire, il va aboyer ce qui va alerter Auguste. Il viendra pour chercher les fleurs et ensuite tu repartiras sans plus de cérémonie.

– Ne regarde pas par les fenêtres du domaine, ne prends pas le temps de regarder le grand cerisier ou même d'essayer de le toucher et ne souris pas. Surtout ne pose pas de questions sur le propriétaire, jamais, sous aucun prétexte.

À L'OMBRE DES FLEURS DE CERISIER.Where stories live. Discover now