~Grâce à Une Lettre~ [NoHyuck]

R

- Me dis pas que c'est toi et que tu voulais me faire une blague...

Mon cœur s'arrêta un instant. J'ai eu peur qu'il soit énervé que ce soit moi, mais il croit juste que c'est une blague. Mon cœur battait fort dans ma poitrine, tellement fort que j'aurais juré qu'il pouvait le voir. Son air s'était très légèrement adouci mais je frôlais le malaise tellement le stresse était fort.

- Bah non, pourquoi j'te ferais une blague pareil ?

- Hum bah je sais pas t'es super bizarre depuis avant, répondit-il, suspicieux. Hum... c'est sur tu sais de qui ça vient. Je te connais.

Je répondis non de la tête avec un faux rire, l'assurant que je ne savais pas de qui ça venait. Nous retournions dans sa chambre, toujours a moitié habillés et en serviette de bain. Plus le temps avance, plus je me sens mal. Une boule se forme au niveau de mon estomac, et de ma gorge. Je sens qu'a n'importe quel moment je peux me mettre à pleurer. J'ai du mal d'habitude, mais là, mon corps est bien trop faible pour retenir quoi que ce soit. Ces derniers jours, j'ai ressenti tellement d'émotions différentes, alors ce soir, avec toute la peur qui m'envahis à chaque fois qu'il parle... C'est beaucoup trop. Et depuis ce qu'il à dit dans la salle de bain, je me sens encore plus faible. Je ne pourrais l'expliquer mais c'est vraiment... désagréable. J'ai beau lui faire comprendre que je ne sais pas, je vois bien qu'il me soupçonne de savoir quelque chose. Je ne pense pas qu'il sache que c'est Moi qui ai écrit ça mais il sait clairement que quelque chose cloche.

- Jeno... t'es adorable comme ça, avoua-t-il, me faisant signe m'approcher. Il était en face de moi, debout près de son lit. Il avait toujours sa serviette sur lui et me regardait avec un visage plus que mignon. Un grand sourire étirais désormais mes lèvres, et je m'approchais de lui jusqu'à arriver à quelque dizaines de centimètres. Avec ta serviette sur la tête là. On dirait un bébé, Je me perdis un instant dans son beau sourire et ses yeux marrons, sentant désormais ses mains sur ma tête, bougeant un peu la serviette pour essorer mes cheveux. Il l'enleva ensuite, me la posant sur les épaules, laissant ses mains sur moi. À cet instant, je crus sentir mon stresse s'évaporer. Je mis mes mains au niveau de son torse, reprenant les bouts de la serviette comme j'avais fais plutôt, mais le tira vers moi cette fois ci. Il lâcha un petit rire qui semblait nerveux, se retrouvant presque collé à moi, et je regardais son visage. Mes yeux posés sur ses lèvres, je n'avais qu'une envie actuellement : l'embrasser. Je me fis violence pour ne pas le faire, et senti sa main droite parcourir doucement mon cou pour ensuite remonter jusqu'à mes cheveux mouillés. Un long frisson s'échappa de mon corps et je laissais ses mains jouer un peu avec mes mèches. Après quelque secondes à avoir mes yeux plongé dans les siens, je n'en pouvais plus. Pour ne pas faire de chose que je pourrais regretter, je décidais de stopper ce moment. Je le poussais légèrement contre le bord du lit, et une fois qu'il était assez proche, je lui donnais un très léger coup avec mon genou pour lui faire perdre l'équilibre. Il tomba sur le matelas, se mettant à rire aussi tôt qu'il fut allongé, et je restai debout devant lui un instant. Je sais pas ce qu'il m'a pris de faire ça mais ça ne m'a pas aider à aller mieux. J'ai encore plus envi de l'embrasser maintenant. Une de ses jambe était plus ou moins entre mes jambes et il restait complètement allongé, les yeux rivés sur moi. Je ne sais pas où il regarde mais prie pour qu'il ne regarde pas mes yeux qui dévorent ses lèvres. Ses joues rouges semblent si douces, comme d'habitude, me donnent tellement envi de les toucher. Et ce qu'il vient de faire est beaucoup trop pour moi. Sa langue est doucement passé sur ses lèvres, les laissant encore plus belles à regarder qu'il y a quelques secondes. Je baissai un instant les yeux, regardant son corps presque nu en dessous de moi. Je dois avouer que c'est très particulier, mais je ne changerais ce moment pour rien au monde. Sa main droite bougea, et j'eus si fort l'envie de la retrouver sur moi que je m'éloignais enfin, le laissant bouger ses jambes. Il se mit sous ses couvertures, m'invitant à faire de même avec les joues rouges. Ce qu'il vient de se passer était très agréable mais c'est encore plus ... gênant je dirais. Et ce pour plusieurs raisons.

Une fois allongé, je jetai un coup d'œil à mon ami qui ne s'était toujours pas réellement habillé. Il jeta la serviette qu'il avait sur lui plus loin sur le lit et je fis de même, n'en ayant pas vraiment besoin, et il se pencha ensuite pour atteindre quelque chose qui se trouvait par terre à côté de son lit. C'est alors que tout naturellement, je posai ma main sur sa hanche découverte. C'est pour qu'il ne tombe pas, évidemment, mais c'était aussi tellement tentant. Mon geste le fit sursauter et il m'adressa un regard surpris, et gêné.

Cela fais quelque minutes déjà qu'aucun d'entre nous n'avons prononcé un mot. Il Alluma son ordinateur qu'il venait de ramasser et ouvrit Netflix, mettant un film plus ou moins au hasard, sans oublier de me demander d'un coup d'œil si cela me convenait. Je sens que ce film va plus être en fond de notre conversation qu'autre chose, mais ça ne me dérange pas particulièrement. Après avoir regardé deux petites minutes du film, il posa son regard sur moi.

- J'te vois me regarder dans le reflet hein, souffla-t-il, riant légèrement à ses mots. Mes joues reprirent une teinte rosée et je ne répondis rien, regardant son cou pendant quelques secondes avant d'approcher un peu ma tête de celui ci. J'avais mon visage presque posé sur son épaule droite et sentais son odeur si douce. Je me décidais enfin à répondre après ce petit moment de silence.

- T'es beau c'est pour ça.. et putain qu'es que tu sens bon, soupirais-je, laissant le doux parfum frais m'apaiser. J'ai extrêmement peur actuellement, mais j'ai envi de profiter d'être proche de lui comme ça. Tout simplement parce que je sais que d'ici quelque minutes il comprendra. Il mit l'ordinateur un peu plus loin, découvrant un peu ses cuisses que je fixais désormais.

- Toi aussi.. la prochaine fois prend ton parfum, je veux que tu en pschit dans mon lit...me demanda-t-il, me faisans lever la tête vers lui. Il me souriait, un air tout timide sur le visage. Il voulu prendre la parole à nouveau mais je le coupais.

- T'inquiète pas, je le ferais. Lui promis-je, approchant ma main de sa cuisse. Je regardai un instant son sous vêtement noir avant de poser doucement ma main sur lui, touchant enfin sa jambe qui me semblait si douce. Je bougeait délicatement ma main et sentis sa peau frissonner à mon touché, ce qui me fit ressentir une énorme chaleur parcourir tout mon corps. Je relevai les yeux vers lui avec un visage fière, découvrant le sien complètement rouge. J'adore ta peau... elle est trop douce.

Je me rasseoir un peu mieux dans le lit. Étant désormais dans la même position que lui, mon visage était au même niveau. Il poussa l'ordinateur avec ses pieds, le mettant au bord du lit, me faisant le regarder avec un air un peu amusé et surpris. J'enlevais ma main de sa jambe, à contrecœur, et sentis ses doigt la reprendre.

- Jeno... continue s'il te plaît.

Sa phrase me fit ressentir un tas de choses, mon ventre en était complètement chamboulé. Il veut que je meurt ? Sa main douce repris la mienne et la reposa doucement vers l'intérieur de sa jambe. Je vis ses yeux se fermer un instant, puis il reposa son regard sur moi, mordillant nerveusement sa lèvre inférieur.

- J-jeno. Tu sais, la lettre avait pas de timbre donc on l'a mise juste comme ça. Puis « il » connaît mon adresse.. prononça-t-il en accentuant le premier « il » et le premier « mon » tout en bougeant pour attraper l'enveloppe dans laquelle j'avais soigneusement mis la lettre avant de venir lui porter. Afin d'atteindre le papier, il passa son bras au dessus de moi et colla son corps au mien, atteignant ensuite la table de nuit. J'avais laissé ma main sur lui, qui s'était donc retrouvé entre ses jambes, avant qu'il ne se remette dans sa position initiale.Il ne dit rien, sortant juste la lettre de son enveloppe. Mon cœur bat très vite, je déglutit et appréhende ses prochaines paroles. en plus c'était forcément très récent vu que mes parents regardent si il y a du courrier tous les jours... il posa ses yeux sur moi, le papier blanc toujours dans les mains , c'était forcément hier.

- Hum...Fut la seule chose que j'arrivais à dire. Mon moment de calme et de confiance avait disparu, me laissant juste stressé. Il me regardait de son sourire angélique, pointant du doigt l'écriture sur l'enveloppe, qui est évidemment la mienne. C'était sur, il avait compris. Il ne semble pas énervé mais je ne peux m'empêcher de penser au pire.

- Je crois reconnaître cette écriture,