PROLOGUE

390 34 10
                                    

Appartement 1287 : 7 Heure 08 :

Chuya était assis sur le bar de sa très moderne cuisine accompagné de son fidèle café noir. il avait le visage qui traduisait dégoût et fatigue de la journée qui l'attendait une nouvelle fois.

Il savait que d'ici aux prochaines heures, il devrait enchaîner plusieurs séances photos avec le pire des managers. Depuis la veille, il ne cessait de se demander comment diable a-t-il fallu qu'Arthur Rimbaud s'absente aujourd'hui ? Il n'arriva qu'à la conclusion que le destin, cruel comme il est, a voulu lui faire subir l'un de ses châtiments divins.

Après ces quelques réflexions existentielles, il fit rapidement sa vaisselle pour enfin préparer un repas à réchauffer pour le midi. Il savait que ses trois colocataires, que l'on pourrait très facilement qualifier d'incompétents, ne le feraient pas.

Sans Chuya Nakahara, cet appartement serait, sans aucun doute, perdu dans les abîmes d'un désespoir noir, autrement dit : brulé

Qu'est-ce qu'ils peuvent m'énerver à rien nettoyer !

Il fut coupé de ses pensées par la sonnerie provenant de son téléphone. Il eut une envie très profonde d'assassiner Paul Verlaine qui ose le déranger jusqu'à chez lui... même si celui-ci est son père ? ... son frère ? Son manager ? Enfin, peu importe, il était chiant. Il se décida tout de même à décrocher, ne voulant pas qu'il se ramène dans les prochaines minutes.

- Quoi encore !?

- Mais enfin, Mon petit Chuya, je ne t'ai même pas appelé aujourd'hui !

- Ta Gu*ule ! Qu'est-ce que tu as ?

- Je viens t'annoncer une grande nouvelle ! Tu pars en tournée dès aujourd'hui ! n'est-ce pas formidable !?

- QUOI !? Mais, tu ne m'avais jamais parlé de ça ! Pendant combien de temps ?

- Ne t'inquiète pas ! Ce n'est que durant 5 ou 6 jours.

On pouvait lire sur le visage du rouquin un mélange d'incompréhension et de colère. Voilà l'une des nombreuses raisons pour laquelle il détestait son-ou plutôt ses managers. C'est malheureusement leur association très "amicale" qui est responsable de tout.

- C'est trop long, et même, je ne suis pas prêt à faire de la tournée comme ça, d'un coup.

- En fait, Arthur s'en fiche ! Donc prépare-toi mon cœur, on passe te chercher dans 20 Minutes.

- Qui ça « on » ?

- Eh Bien, c'est évident, Moi, Arthur et cette saleté de Koyo, t'en a de ces questions ! Aller à tout à l'heure !

- ...

Quand il raccrocha, Chuya ne put que maudire sa vie qui était très nul, que ce soit son job, ses « représentant légaux » ou encore ses colocataires.

Dans quel état allait-il retrouver son appartement à son retour ?

Que ce soit Dazai, Atsushi ou même Ryunosuke, aucun n'avait les compétences requises JUSTE pour se lever. Ils ne savent pas vivre sans être dépendant du mannequin. Il effaça rapidement toutes ces idées noires de sa tête avant de faire un AVC et partit en direction de sa chambre.

Là, il vit Dazai toujours endormi sur SON lit, une mauvaise habitude qu'il avait prise, mais Chuya n'avait plus la force de répliquer quoique ce soit. En évitant de faire le moindre bruit, le rouquin fit sa valise en emportant, pour une grande majorité, des vêtements de très grande qualité puis ressortit toujours aussi discrètement que lorsqu'il était entré.

Il regarda une dernière fois son habitat, passant dans toute la pièce une dernière fois, il savait que l'appartement aurait changé à son retour.

Il ouvrit la porte de la chambre d'Atsushi et de Ryunosuke et les vit paisiblement endormi chacun dans leurs lits en hauteurs de chaque côté de la pièce. Il y avait toujours autant de peinture sur le sol, en particulier du côté du noiraud qui n'a jamais pris le temps de ranger ou de nettoyer son côté. Si ce n'était que ça, mais il avait également la sale habitude de s'étaler dans tout l'appart.

« Un jour, il risque de peindre sur les murs »...

Après un dernier tour des lieux, muni de sa sacoche et de sa valise, il se dirigea vers l'entrée, prenant le temps de laisser un mot explicatif de la situation sur la télévision pour être sûr que quelqu'un tombe dessus.

"De toute façon, je n'ai ni la force, ni le courage de me débattre avec eux, je vais déjà devoir passer en "mode survie" dans la voiture alors, qu'ils fassent comme bon leur semblera, je leur laisse le champ libre pour cette seule et unique fois. En contrepartie, qu'ils assument les conséquences de leurs actes à mon retour... Enfin, s'ils sont vivants d'ici là...

Pas que je n'ai pas confiance en leurs capacités de survies, mais au moins, ils se rendront bien compte qu'ils ne peuvent pas continuer à toujours se reposer sur moi. "

C'est ainsi que Chuya quitta pour quelques jours son domicile, le laissant ainsi, dans les mains d'un suicidaire, d'un dépressif et d'un schizophrène...

"Vraiment, un casting raté"

Collocation d'EnferWhere stories live. Discover now