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La douleur était pure, Narcissa était née d'elle, criante et suppliante dans les premiers instants de son existence. Elle était née de la souffrance de sa mère, transmise dans ses veines, comme dans celles de ses sœurs. Damnée d'être femmes.
La religion nous enseignait que la douleur lavait de nos péchés, et alors Narcissa était si pure, d'une clarté terrifiante. Toujours pure.
Son supplice d'être en vie était amoindri par ses sœurs, le portant avec elle, dans une camaraderie insolite. Elles étouffaient l'écho de leurs larmes mutuelles, de peur qu'on les entende, elles apaisaient le lancinement des coups, des sortilèges.
Elles étaient faites des mêmes cycles, des mêmes ressentis, de la même peur, et quelque part ; elles étaient toutes l'une ou l'autre, sous différentes formes.
Elle était le calme que Bella ne pourrait se permettre, tandis qu'Andy était leur stratégie. Bella était leur voix et leur force. Elle, Narcissa était les caresses, la douceur. Mais aussi les larmes qu'elles n'oseraient toutes deux laisser tomber.
Andy était l'intelligence, et la préférée.
Bella était la rage, et la plus ambitieuse.
Narcissa était la douleur.
Elles étaient toutes les trois filles de Cygnus, Éris, Dieu de la discorde. Les Algées, des esprits de la douleur et de la souffrance. Bella était Achos, le deuil. Andy, Ania, le chagrin.
Lypé était Narcissa, la douleur.
Elle respirait d'elle, était née d'elle, et vivrait parer de cette douleur. Artiste, elle en avait également fait sa seule joie. Narcissa n'avait jamais souhaité chasser cette douleur d'elle, c'était tout ce qu'elle avait toujours connu. Elle craignait bien trop que si la douleur était à revenir, elle n'envahisse son corps, son crâne, maintenant devenue inconnue à son être.
Pourtant, une bribe de lumière s'invita à elle et coup de pinceau après l'autre, fit entrer autre que chose que ses respirations brûlantes, ses regards plongés sur le sol, ses cris.
Narcissa avait pour la première fois poser ses yeux sur Alice à ses dix ans, au cœur du chemin de traverse. Elle ne sut son nom, ni sa voix, ni sa provenance.
Elle n'ancra que son visage, si brouillon. Elle souriait, montrant une dent manquante et l'écart entre les deux du devant. Elle ne savait manger une glace et en avait sur tout le coin de la bouche. Elle ne tenait en place, tout comme ses yeux, qui se posaient partout. Elle portait une robe jaune à fleur rose, particulièrement hideuse, ses genoux étaient écorchés, ses coudes aussi.
Elle était chaotique, un amas d'erreurs que la jeune Black ne pourrait jamais se permettre. Narcissa n'avait jamais vu quelque chose d'aussi fascinant, et incroyable, et beau. Elle avait passé l'été à la dessiner, à la peindre et à ne jamais réussir à représenter le bonheur qu'elle avait vu dans ses yeux marrons.
Elle l'appela durant un temps Héméra, déesse de la lumière, du jour et du soleil. Mais lorsqu'elle approfondit ses connaissances en mythologie. Narcissa prit conscience que cette créature était sa muse, et qu'elle avait fait l'être l'essence même de son art. Portant à ébullition quelque chose qui serait rester simplement tragique.
L'art de Narcissa était sublime, et il n'était composé que de bribes d'elle, d'Arché, muse des origines.
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bonjour, je suis très heureuse d'avoir trouvé un peu de temps pendant mon repos pour poster la seconde ébauche de cette histoire qui ne comportera pas de longs chapitres ni même beaucoup de chapitres simplement des bribes d'une relation légèrement chaotique entre alice et narcissa !
j'espère que ça vous aura plu !!!! à la prochaine !
