Destroyed Daughter. (Fanfic Thomas Sangster)

XV.

Le coucher du soleil est aveuglant, mais c'est quelque chose de beau, tellement beau.

Je sens le sable sous mes pieds nus, ainsi que sous mes paumes de mains qui s'enfoncent dedans.

J'entends le bruit des vagues s'écrasant sur la plage, le cri des mouettes volant dans le ciel, juste au dessus.

Je ferme les yeux, inspirant l'air marin.

«Il est plutôt mignon.»

Je tourne vivement la tête à ma droite, la d'ou vient la voix.

Ses deux yeux verts émeraudes me fixent, rieurs. Sa petite bouche fine quant à elle, se pince comme pour réprimander un sourire moqueur.

Ses longs cheveux blonds cendrés volent légèrement dans le vent.

«Happy?»

«Non, le facteur banane.» s'exclame t-elle, avant d'éclater de rire.

Un rire qui n'est pas du tout contagieux, car je suis choquée.

Mais ou suis je? C'est vrai ça, j'étais tellement occupée à profiter de cette magnifique plage sans parler de ce merveilleux coucher de soleil, que je n'ai même pas pris la peine de me questionner sur le comment je suis arrivée ici.

Je fixe Happy avec des yeux ronds de surprise. Elle a toujours gardé son physique d'enfant. Elle porte une longue robe blanche.

Elle ressemble à un ange. Un magnifique ange.

«Donc je disais, il est plutôt mignon!» se reprend t-elle, toujours sous mon regard ébahit.

«Qu.. Quoi?» je balbutie, ne comprenant rien à la situation.

«Thomas! Enfin, c'est bien ça son prénom?» me demande t-elle, en fronçant les sourcils.

J'hoche lentement la tête, essayant de comprendre tout ça. Mais en vain. Car c'est incompréhensible.

«Il est gentil, fais lui confiance.» me dit-elle.

J'hausse les sourcils, alors qu'un petit sourire en coin se forme sur mon visage.

Et dire qu'une gamine de 7ans morte me donne des leçons de coeur...

«Pourquoi tu es ici?» je demande.

«J'en sais rien.» me répond t-elle, en haussant les épaules.

Elle se lève, en secouant les grains de sables qui sont sur sa jolie robe, puis relève la tête vers moi, alors que son petit corps empêche le soleil de me bruler les yeux.

«Tu l'aimes!» rigole t-elle.

«Hein?»

«Thomas.» me dit-elle.

«Non.»

«Si! Elle est amoureuse, elle est amoureuse!» chantonne t-elle, en rigolant aux éclats.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à cette scène. Mais je sais pertinemment que rien de tout ça n'est réel. Qu'elle est morte et enterrée depuis bien longtemps.

«Je ne peux pas Happy...» je soupire, en baissant le regard.

«Si tu peux.»

Je ne réponds pas. Non, je ne peux pas, comment pourrais-je aimer quelqu'un alors que je ne m'aime pas moi même? Alors que je n'aime tout simplement pas la vie?

«Tu me dois bien ça.» me dit-elle, durement.

Je relève la tête vers elle, surprise par ce qu'elle vient de me dire.