Dans un autre monde

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Il dois vous raconter quelque chose... d'incroyable ! Tout ça, ce passe après sa mort. Avant cette mort, il étais un héros... couvert d'or. Enfin il ne sait plus trop. Ses souvenirs sont flous.

Tout se dont il se souviens bien, c'est son nom, Aiolia.
Il s'est réveillé dans un corps moins musclé que l'original et plus petit aussi.

Il a l'impression d'être arrivé dans un autre monde. Enfin... c'est pas une impression. C'est une vérité.
Aiolia a atterrit dans un monde où les humains sont classés en trois groupes : les Alphas, les Bêtas et les Omégas. Il ne sait toujours pas à quel groupe il appartient malgré ses cinq mois passés ici.

L'ancien Lion se fait discret malgré sa stature importante et ses épaules carrées. Il s'est trouvé un foyer tranquil, dans un petit orphelinat.
La gérante le loge en échange de tout le travail effectué. Il balaye, lave et seche le linge, joue avec les enfants et parfois il leur fait à manger.
Une vie de labeur que l'ancien Lion savait apprécier.

Un jour, alors qu'il se rend au marché, il entend des villageois parler d'une rumeur.
《 Ils seront là d'un jour à l'autre, chuchote le premier.

- Arrêtes d'effrayer tout le monde, viellard !

- Du calme, mon chéri. Va plutôt négocier le poulet. 》

L'homme barbu applique le conseil de sa femme et s'éloigne vers le boucher. Aiolia se rapproche du doyen.
《 Quelle est cette rumeur ?

- Une armée se rapproche du village ! Elle le rasera pour sûr, s'affole le vieillard.

- Pauvre fou, insulte la villageoise.

- Hé ! Allez voir allieurs si j'y suis.

- Pourquoi prends tu la défense de cet homme ?

- Parce que personne d'autre ne le fait ! Au lieu de le traiter de vieux sénile, vous devriez au moins d'une oreille. Les doyens ont du vécu et sont de bon conseil.

En s'entendant parler, Aiolia a comme un sentiment de tristesse qui l'envahi. Comme si il cette tirade était inspiré par quelqu'un qu'il avait connu.

- Bien dit, jeune homme !

- Pourquoi vous ne vous sauvez pas ?

- J'ai fait mon temps, jeune homme. Je vis mes vieux jours. La mort est à la fin de la course pour moi. Mais si ne serait-ce qu'une personne m'écoutes et se sauve alors je ne mourrais pas en vain, souhaite le doyen avec espoir.
Il faut protéger la jeune génération ! 》

Pensif, Aiolia oche la tête. Le doyen s'éloigne. Aiolia continues son chemin pour le marché. Il a des fruits à acheter.
Au niveau du marché, le jeune homme est rapide et cordiale. Il achète tout ce dont il a besoin puis retourne à l'orphelinat.

Sur le chemin du retour, Aiolia est légèrement mal à l'aise. Il sent des regards dans son dos. Aiolia presse le pas.
Après quelques minutes, un homme lui fait face et trois autres arrivent dans son dos.
《 T'es le jeune homme que l'orphelinat a recruté ?

- Oui... C'est pour une adoption ?

- Plutôt pour l'arrivée d'un futur pensionnaire. Les gars, attrapez le !

- Oui, boss ! 》

Les trois hommes se précipitent sur Aiolia pour le maîtriser.
Avec une pensée pour les enfants qui n'auront pas de fruit, Aiolia jette son panier pour pouvoir se défendre plus librement.

Il attaque ses trois agresseurs surpris par sa bravoure. Il leurs assène plusieurs coups comme si il s'était battu toute sa vie.
《 Depuis quand les omégas savent se battre, panique le chef du groupe. Mais bon sang ! Qui es tu ?

Aiolia met le dernier larbin à terre avant de répondre.

- Je m'appelle Aiolia et je vais t'apprendre le respect !

L'alpha reste un moment surpris avant de se reprendre.

- Tu es peut-être fort mais tu ne peux pas briser les lois de la nature ! 》

L'alpha utilise ses phéromones pour soumettre Aiolia.
Ce dernier resent une peur incontrôlable se réveiller en lui. Des frissons lui parcourt le corps et sa respiration s'accélère.
《 Qu'est... qu'est ce qu'il se passe, panique Aiolia.

- J'utilise mes phéromones d'alpha pour t'apprendre où est ta place, répond l'autre homme redevenu plus confiant.

- Sale... lâche... 》

Aiolia tombe à genoux face à l'autre homme. Son corps ne lui obéi plus et sa le terrifie.
L'alpha profite de l'état de choc d'Aiolia pour le traîner dans une ruelle sombre.
《 Ça fait longtemps que je ne me suis pas vider dans un oméga, dit-il en baissant son pantalon. 》

Aiolia est terrorisé. Il voit sa vie défiler devant ses yeux.
Dans un élan de désespoir, il saute sur l'alpha et le frappe de toutes ses forces avant de s'enfuir. Il court le plus vite possible en direction de l'orphelinat. Ses yeux azurs sont remplis de larmes.

Aiolia arrive essoufflé et totalement choqué par ce qu'il vient de vivre. Il glisse le long de la porte d'entrée.
La gérante de l'orphelinat l'aperçoit et se précipite vers lui.
《 Aiolia ? Qu'es ce qu'il y a ? Qu'es ce qui se passe ? 》

Aiolia n'arrive pas lui répondre. Il a confiance en Paulette. Elle l'a accueilli alors qu'elle ne le connaissait pas du tout. Elle lui a donné un toit chaleureux en échange de tout son aide.
Il sait qu'il peut lui dire mais il n'y arrive pas.

Heureusement pour lui, Paulette semble avoir compris la situation. La gérante le soutient et l'emmène jusqu'à sa chambre. Elle le dépose sur son lit.
《 Je vais t'apporter de l'eau et un drap supplémentaire !

- Pas... besoin...

- Ne fait pas le difficile ! Je reviens tout de suite. 》

Paulette va chercher tout se qu'elle a lister à Aiolia juste avant.
Le jeune homme reste seul recrevillé sur son modeste lit. Il essaye de respirer le plus lentement possible. Son corps semble s'embraser. Chaque cellule s'agite dans ce trop d'énergie. Et une sensation dans le bas-ventre démange Aiolia de tout son être.

Il se souvient que Paulette lui avait parler de ce phénomène : les chaleurs. Elles se produisent une fois par mois, dure en moyenne 4 jours et sont signe de fertilité acrue.

Paulette revient enfin avec l'eau et la couverture.
《 Ne sors sous aucun prétexte tant que tes chaleurs ne sont pas terminées, d'accord.

Aiolia répond un faible gromellement d'inconfort.

- Je t'apporterai tes repas. Reposes toi bien. 》

À suivre...

Tu es mien !Where stories live. Discover now