Chapitre II

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   Je m'installe à cette table, prends une grande inspiration et j'écoute. La dame du milieu va s'exprimer.
   — Bienvenue Madame Meyer. Avant de procéder aux résultats, nous allons vérifier vos coordonnées. Vous appelez vous bien Ambre Meyer ?
   — C'est exacte, répondis-je, toute tendue.
   — Votre date de naissance est le 6 février 2001 ? Cela vous ferait donc 22 ans passé ?
   Je hoche la tête.
   — Votre adresse ne serait pas le 37 rue de l'horloge à Berlin.
   — Oui, c'est cela.
   — Votre e-mail : ambre.meyer@gmail.com ?
   — Très bien.
   — Nous avons finis la vérification des coordonnées.
   C'est bon, une partie du rendez-vous est fini. Il ne manque plus que le résultat. Ils ne vont pas tarder à l'annoncer.

   Je sors, la sécurité m'ouvre la grande porte du bâtiment et je ressens l'air du vent frais souffler dans mes cheveux. Ma journée est réussi et je suis toute heureuse. Je saute de joie et trottine dans la ruelle.
   Je dois absolument fêter ça. J'ai gagné un concours pour être professeur tout de même ! Je me promène dans la ville, en passant devant des pubs, des brasseries, et toutes sortes de magasins. Je m'arrête devant un marchand de glace, je prends une bonne glace à la fraise et repars en direction de chez moi.
   Il est environ 18h, et je suis à l'entrée d'un parc. J'entre et je contemple le soleil qui retombe, qui est magnifique. Et ces fleurs sont d'une beauté incroyable. Je me promène dans ce merveilleux parc et j'aperçois enfin un banc libre. Je m'assois et admire le beau fleuve luisant sous le soleil, qui se trouve devant moi.
   Je regarde les oiseaux passer, en dégustant ma bonne glace. Les autres bancs se vident, petit à petit, mais je préfère rester et respirer. C'est un peu comme du yoga, de la méditation. Avant de repartir sur mon téléphone, ou réfléchir à l'avenir, cela me fait du bien de ressentir l'air, respirer la bonne odeur de la nature, des fleurs.
   Presque plus personne n'est dans le parc, et je me leve, doucement. Je scrute le sol et m'avance agréablement, lorsque je vois au loin un objet qui brille. Je ne peux de loin l'apercevoir clairement. Il est dans l'herbe, et personne n'a dû le voir, caché dans les herbes fraîches. Je m'approche de cet objet éclairé par la lumière. Je la distingue et remarque que c'est une montre, ancienne, magnifique. Elle a les heures en chiffres romains, et bizarrement, qu'une seule aiguille, qui montre l'une des heures. La matière est de l'or, cette montre est extraordinaire.
   Elle a dû coûter chère, sûrement, tellement elle est belle. Je la prends doucement dans mes mains et l'analyse. Une coccinelle est posée dessus. Ceci est fascinant. Peut-être que la chance me sourit ! Mais c'est très étrange, car elle ne montre pas l'heure exacte. Quelque chose cloche, très clairement.
   — Allez allez, on sort, le parc ferme, crie un gardien avançant vers moi.
   Il faut que j'y aille. Je regarde la montre. Je n'ai à peine le temps de l'analyser, que je dois déjà me mettre en route. Peut-être, que cette montre est-elle déréglée ? Ou peut-être vient-elle d'un autre continent en raison du décalage horaire ? Je ne vois pas très bien, je n'en suis même pas sûre, je devrais prendre plus de temps à la voir. Je regarde l'heure sur mon téléphone et vois qu'il est déjà 19h30.
   Je veux l'analyser plus précisément, à la maison. C'est donc pour cela que je la mets à mon poignet, étant donné que je n'ai de poches sur moi. Je marche plus rapidement et sors du parc. Je tourne à droite, et en face de la rue, il y a une station de métro. Je suis ensuite vite rentrée.
   Je pose mon sac et m'affale sur mon canapé, épuisée. J'allume la télévision et tombe sur les informations, rien de bien intéressant. C'est toujours la même chose, avec des meurtres, des trafics, ou alors la mort d'une personne connue. Petite, je faisais parfois des cauchemars de ce que je voyais là, et depuis, je n'ai jamais adoré les informations à la télé. Je passe plusieurs chaînes, mais rien ne m'intéresse vraiment. Il n'y a de même pas un film captivant à mon goût ; j'éteins donc l'écran.
   J'entends soudain mon téléphone sonner. Mon amie Mélanie m'appelle. Elle me propose de passer la soirée avec elle et mon autre amie Lena. Je n'ai rien de prévu, je leur dit donc que j'arriverai dans une quinzaine de minutes. Je range vite les affaires qui traînent, et reprends mon sac. Je vérifie rapidement de n'avoir rien oublié, et je m'arrête derrière la porte.
   Je referme derrière moi, et descends les escaliers. J'arrive alors dans la rue et tourne à gauche. Je passe plusieurs restaurants et magasins. Je m'arrête devant une pâtisserie-boulangerie et prends des macarons. Mes préférés sont d'ailleurs aux citrons. Je trouve cette pâtisserie délicieuse, et c'est le seul endroit le plus proche que je connaisse où il y en a, étant donné que c'est français.
   Je continue ensuite mon chemin, tourne de temps en temps dans plusieurs ruelles et j'arrive enfin devant un petit immeuble.
   Je frappe à la porte de l'appartement de Mélanie et celle-ci m'ouvre et m'accueille. Lena n'est pas encore là, mais ne va pas tarder. Je donne la boîte de macarons à Mélanie et j'entre.
   — Alors, et cet examen ? Il s'est bien passé ? me demanda-t-elle.
   — Il s'est passé à merveille ! Et j'ai été prise !! Mon premier cours sera en septembre, j'ai vraiment hâte ! répondis-je toute heureuse.
   — C'est génial, je suis super contente pour toi, me dit-elle avec un grand sourire.
   Elle m'invite ensuite à m'asseoir sur le canapé, lorsque une sonnerie retentit. Ce doit sûrement être Lena. Alors nous nous avançons vers la porte et Mélanie l'ouvre alors. Personne. Étrange, il n'y a pas un seul bruit. Nous nous regardons, étonnées. Nous refermons la porte, et nous marchons jusqu'à la cuisine.
   Un deuxième coup retenti. Qu'est ce donc ? Quelqu'un nous veut-il du mal ? C'est alors que je m'imagine voir un homme en noir arriver, et s'avancer vers nous, avec un couteau. Et qu'il nous capturerait. Il nous mettrait dans son coffre et nous allions suffoquer, sans air.
   C'est quand Mélanie me tappe l'épaule que je reprends conscience de la situation. «Je dois vraiment arrêter de regarder des films d'horreur», me rappelais-je alors. Nous nous avançons en direction de la porte, et nous prenons toutes les deux une position de ninja en s'esclaffant. Nous avons appris ensemble le karaté de la petite section jusqu'en 3éme. Cela fait de nous de vraies combattantes !
   Mélanie, la plus proche de la poignée, l'enclenche. Nous ouvrons la porte entièrement d'un seul coup. Et une ombre saute brusquement devant nous

Amelya Maggy d'Orchidea (roman)Where stories live. Discover now