Chapitre 2 - Un voyage aux mille saveurs

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Calya remontait sensuellement les siennes jusqu'à sa nuque qu'elle caressait tendrement, remarquant par la même occasion qu'il avait noué ses cheveux noirs en un chignon fièrement dressé sur sa tête. Elle adorait lorsqu'il faisait cette coiffure. Elle le trouvait incroyablement beau si bien qu'elle en perdait même les mots.

Au gré des vagues se jetant contre leur navire, ils dansaient silencieusement. Sans qu'elle en prenne conscience, le corps d'Idríl suivait parfaitement ses propres mouvements à elle. Cela en devenait passionnel. Elle pouvait dès lors sentir leurs cœurs battre à l'unisson. Inapte à le quitter du regard de peur qu'il ne s'envole d'un instant à l'autre, elle plongeait amoureusement ses iris gris dans les siennes. Dans ses yeux pétillants, elle observait tout l'amour qu'il lui portait. Ses sentiments trahissaient son regard océan.

Il ne lui avait guère menti. Le cœur d'Idríl était un arc-en-ciel de couleurs, un dégradé de tons à la fois chauds et froids. Des teintes à l'opposé, mais qui se faisaient drôlement écho. Une fresque rouge remplit d'amour pour Calya, mais aussi un feu d'artifice de sentiments haut en couleur, passant du pourpre au vert émeraude sans la moindre transition, mais c'est ce qui faisait tout son charme après tout. Sans qu'elle ne puisse l'expliquer, Calya trouvait en son cœur quelque chose de drôlement familier. Elle s'y sentait bien comme apaisée.

Prise d'une pulsion soudaine, elle se hissait sur la pointe de ses pieds. Elle en rêvait tant depuis leurs retrouvailles. Un feu ardent composé de mille et une couleurs lui brûlait désormais chacun de ses organes. Elle ne pouvait guère l'ignorer plus longtemps.

Sans attendre une seconde plus, les joues soudainement devenues rouges, avec le plus de délicatesse possible, elle posait à son tour ses lèvres sur celles de l'Elfe. Les yeux clos, elle pouvait sentir celles d'Idríl faire pression sur les siennes. Elle se surprenait à les trouver plus douces qu'à l'accoutumée. Cela lui avait tant manqué. Elle aurait aimé que ce moment ne rencontre pas de finalité. Leur baiser était chaud et passionnel. Ils le prolongeaient jusqu'au maximum.

Contre toute attente et avec bienveillance, leurs langues menaient une danse des plus gracieuses. Ils finissaient par se décoller à bout de souffle. Les yeux océan d'Idríl ne quittaient plus le doux visage de Calya. Son sourire à elle trahissait tout l'amour qu'ils se portaient.

Désormais, elle n'avait plus qu'une hâte ; se jeter de nouveau sur ses lèvres. Tandis qu'elle s'apprêtait à le faire, Idríl semblait l'avoir devancé. Lui aussi en mourrait cruellement d'envie. Délicatement, il déposait sur ses lèvres pulpeuses le plus doux des baisers. Après quoi, d'un geste tendre, il faisait progressivement glisser sa main sur sa joue qu'il effleurait du bout de ses doigts. Le temps d'un bref instant, il observait la cicatrice qui lui barrait la joue. Il trouvait en elle un certain charme et cela lui rappelait sans cesse à quel point Calya était coriace. Puis, sans rien dire, il se penchait légèrement en avant de façon à l'embrasser à nouveau.

Sans qu'elle ne puisse l'envisager, l'intégralité de son corps semblait se mouvoir aux gestes tendres et sensuels d'Idríl envers elle. Il savait se montrer patient et doux aussi bien dans ses paroles que dans ses gestes. En effet, un sentiment d'ivresse et d'intrigue grandissante réchauffait son cœur et son âme à elle. Gardienne de ses sentiments, elle se trouvait complètement dépassée par ses émotions enflammées. Son corps semblait se consumer de ses pensées délicieuses.

Lorsqu'elle rouvrait les yeux, elle croisait aussitôt le regard attendri de l'Elfe posé sur elle. Perdu dans la contemplation de chacun, il leur été impossible de rompre leur lien visuel.

Des iris océans d'Idríl jaillissaient une étincelle scintillante et quelque peu malicieuse. Le corps enivré d'un plaisir immodéré de goûter au parfum du sien, il la dévisageait avec adoration. Un sourire authentique se dessinait alors sur ses lèvres. Elle ressemblait en tout point à une déesse, à une divinité que personne n'osait approcher de peur de la casser. Le corps en émois, toute son âme souhaitait lui chanter l'ode à l'amour.

LE ZOO FAIRY (T4) : Le Tarodèl et l'AsgyrdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant