Un Simple Regard [Kaeya x Diluc]

Chapitre X

La lumière du soleil qui tapait sur le volet peu hermétique du petit dortoir, réussi à faire sortir le garçon des bras de Morphée.

Il se frotta les yeux, à peine réveillé, un air quelque peu naïf sur le visage, ce qui contrastait tout particulièrement avec son sérieux habituel.

Il cligna des yeux plusieurs fois, les yeux toujours embrumés, et ne put s'empêcher de tousser.

Un mal de tête inhabituel le saisit, le forçant à froncer les sourcils.

Il attrapa son téléphone, branché sur la table de chevet qui était à côté de lui, tout en se massant les tempes.

12h24

Le garçon s'arrêta net dans son mouvement, l'air stupéfait.

Son horloge biologique le réveillait toujours avant 9h, c'était une première pour lui de se lever aussi tard.

Avant qu'il n'ait le temps de s'étendre sur la raison du dysfonctionnement de son métabolisme, un post-it, qui était visiblement accroché sur ses cheveux, lui tomba sur le torse.

Reposant son téléphone sur la table de chevet, et choisissant ainsi d'ignorer l'heure on ne peut plus tardive, il se saisit du morceau de papier.

L'encre noir semblait former des lettres et pourtant il n'en reconnaissait aucune.

Une écriture comme ça, ça ne s'inventait pas...

Après avoir plissé les yeux au point où il ne voyait presque plus rien, et retourné le morceau de papier dans tous les sens, il finit par décoder le message.

Je suis parti chercher des pizzas <3

P.S : Tu fais vraiment une tête bizarre quand tu dors :P

L'auteur du mot ne faisait aucun doute.

Diluc se passa une main dans les cheveux avant de soupirer.

Son mal de crâne ne le quittait pas, et voilà qu'un deuxième se profilait.

Il se leva tant bien que mal de son lit et se dirigea vers l'armoire qui lui était dédiée.

Il était sûr et certain d'avoir emmené une trousse de médicaments avec lui lors de son emménagement.

Après tout, alors qu'il était en train de faire sa valise, son père, qu'il n'avait pas entendu entrer dans la chambre, avait soudainement pris la parole, lui faisant la morale pendant une quinzaine de minutes, lui expliquant tous les avantages de posséder de quoi se soigner à disposition, tout en appuyant sur le fait que sortir de son lit en étant malade juste pour aller à la pharmacie n'était pas recommandé.

Rien que se souvenir de tout ce blabla empirait sa migraine.

Après avoir farfouillé quelques minutes et s'être cogné la tête deux fois, Diluc trouva finalement ce qu'il cherchait.

Il avala le comprimé avec un verre d'eau qu'il venait de sortir du frigo, et s'apprêta à se changer.

Il venait à peine de retirer son t-shirt que la porte du dortoir s'ouvrit.

-Heeey Diluc, tu es réveillé ! Jolis abdos au passage, déclara le garçon au sourire malicieux qui venait d'entrer dans la pièce.