ESCAPE

𝟶𝟷. 𝙻𝚊 𝚛𝚎̀𝚐𝚕𝚎 𝚗𝚞𝚖𝚎́𝚛𝚘 𝟻.

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" Les pires douleurs sont celles procurées par la
famille."

Nyx.

Tw : Violence physique.

Février 2020.

Londres, 00h18.

Le rythme lent de ma respiration résonnait dans la petite chambre dans laquelle j'ai passé la moitié de mon adolescence. Cette chambre était à la fois mon refuge et ma prison. Elle a été le seul témoin de toute cette souffrance que j'ai enduré jusqu'à présent.

Ces murs enfermaient mes supplications et mes pleurs ainsi que mes nombreuses crises d'angoisses et de paniques. Les draps du matelas une place sur lequel j'étais allongée avaient plus essuyé mes larmes que mes propres parents.

Dormir dans ce lit était une torture, parce qu'a l'instant même où j'arrivais à fermer les yeux, mes cauchemars surgissaient et c'était le même scénario chaque nuit.

J'étais arrivée au stade où le sommeil était devenu mon pire ennemie. Je restais donc éveillée toutes les nuits, m'efforçant de refouler mes pensées suicidaires.

En effet, depuis que je vis avec elle, je ne saurais compter le nombre de fois que j'avais essayé de me taillader les veines ou combien de fois j'avais essayé avalé des tonnes de comprimés dans le but de déclencher une overdose.

Oui, je voulais atténuer mes souffrances en me faisait mal.

Ne dit-on pas qu'on soigne le mal par le mal ?

Mais pour mettre fin à ces souffrances, il fallait être courageux et moi j'étais beaucoup trop lâche et trop faible pour le faire.

Peut-être qu'elle finira par m'achever un jour ?

Ma tante. Laura Palmer.

C'était ma tante du côté de ma mère et elle était fondatrice d'une des plus grandes universités réputée de l'Angleterre.

Oxford.

Elle avait l'allure d'une grande dame de la haute société, en plus d'être très fortunée.

Le jour où mes parents lui ont confié ma garde j'avais 12 ans et elle paraissait si heureuse et surtout ravie de m'accueillir chez elle. Ces derniers m'avaient fait une promesse avant de repartir :

« Trésor, promis, on revient très vite, tatie Laura va prendre soin de toi, tu verras elle est très gentille. » M'avaient-ils dit.

Et pourtant.

Elle m'avait prouvé que les apparences sont trompeuses et qu'un démon pouvait se déguiser en ange. Depuis lors, elle se donnait un malin plaisir à faire de ma vie un enfer. Six ans que j'encaisse ses coups.

Six ans, je n'ai jamais osé lui tenir tête. Les rares fois où j'osais à lui tenir tête ou répliquer elle s'arrangeait à ce que je ne recommence plus jamais.

Et même après toutes ces années dans cette maison, je gardais encore espoir que mes parents reviennent me chercher. On disait que l'espoir faisait vivre, mais dans mon cas, je dirais qu'il me faisait plus souffrir que vivre.