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La cloche retentit, me sortant de mon monde. Je fis passer mon marque page entre les pages du livre et le posa sur la fine couverture.
Je sortis de ma chambre, me dirigeant vers les escaliers pour rejoindre la terrasse.
Tout le monde était déjà assis, riant aux éclats et discutant.
Il ne restait qu'une place entre ma mère et Louis, alors je m'y installa sans parler.
Les plats étaient déjà disposé sur la table, tout le monde se servait.
- Il y a quoi à faire ici ? Demanda Issie, je me rendis vite compte qu'elle s'adressait à moi,
- Il y a la plage, le lac, on fait aussi beaucoup de vélo, et il y a des clubs hum je crois d'Arc, de Surf, de volley et sûrement d'autres choses, je ne suis pas très bien informer à ce sujet. Lui répondis je poliment en souriant.
- D'accord, c'est cool. Me dit-elle, elle aussi en souriant.
- Tu sais si il y a un skate Park dans les environs ? Me demanda Louis à son tour, je retourna mon visage vers le sien, j'avais l'impression qu'il me regardait de haut, je ne savais si c'était seulement une impression car il est plus grand que moi ou si il était vraiment hautain.
- Oui, pas très loin du village, je ne pense pas qu'il y est beaucoup de monde là bas, en tout cas je n'y est jamais vu personne. Ses yeux marrons étaient plongés dans les miens.
- D'accord, tu pourra me montrer où ça se trouve ?
- Oui, si vous voulez je pourrai vous faire visiter. Dis je en regardant aussi les filles.
- Avec plaisir ! Me répondit Millie, tout aussi émerveillée que tout à l'heure.
- Il y a aussi une piscine municipale, j'y vais des fois avec mes amis, il y a pas grand monde non plus. C'est assez calme par ici, ce n'est pas très touristique.
- C'est votre verger ? Me demanda le jeune homme en pointant du doigt les arbres fruitiers.
- Oui tout est à nous.
Ma mère, ayant entendu notre conversation, reprenna presque ma phrase,
- Oui, notre verger, je ne vous l'ai même pas montrer ! On a pleins de fruits, albicocche, pesche, ciliegie, fragole,pera.. ( abricots, pêches, cerises, fraises, poires..)
Je savais très bien qu'ils n'avaient rien compris,
- Abricots, pêches,cerises, fraises, et des poires. Ajoutais je
- Merci Mathilda. Dit Liz, un grand sourire étiré son visage.
Les conversations entre les trois adultes reprirent de plus belle, tout le monde continua de manger.
Une fois le repas fini, on remonta tous à l'étage.
On entra tous les 4 dans la pièce à vivre, tout le monde s'assis, sauf moi.
- Je reviens tout de suite.
Je sortis à toute vitesse de la pièce pour me diriger à ma chambre.
Je ferma la porte derrière moi et laissa échapper un soufflement de ma gorge.
La sociabilité, ce n'est vraiment pas pour moi.
Je me baissa et souleva les lattes de mon lit pour y attraper mon paquet de cigarettes et mon briquet.
Je sortis par la porte fenêtre sur le balcon puis m'asseya sur ma chaise en métal.
Je posa ma cigarette entre mes lèvres, d'une main tremblante d'envie de fumer. Je fis rouler la pierre sous mon pouce et alluma ma cigarette.
Dès qu'elle fut allumer, j'aspira une grosse bouffer.
La fumée noire se répendant dans mes poumons me fit de suite un bien fou. Je comtempla la vaste vu de mon jardin, quand j'entendis le bruit de la porte fenêtre s'ouvrir.
Je tourna la tête et tomba sur Louis, me regardant gentiment. il referma la porte derrière lui et s'assit sur l'unique chaise présente de l'autre coter de la petite table de métal.
- Je pensais pas que tu fumais, je peux en avoir une s'il te plaît ?
Je fus surprise qu'il fume sur le coup,
- Volontier. J'ouvra le paquet, puis en sorti une avant de lui tendre du bout des doigts.
Il l'a posa entre ses lèvres, je fis à nouveau rouler la pierre chaude sous mon pouce pour en faire sortir la flamme, puis lui alluma sa cigarette.
Il prit une longue taffe,
- Merci, j'ai eu peur de devoir passer mon été sans fumer.
- Tes parents ne le savent pas ?
- Non, je mourrai si ils l'apprenaient.
Je souria légèrement à ses propos,
- Moi aussi.
- C'est vraiment grand ici. Dit il avant de prendre une nouvelle bouffée de tabac,
- C'est vrai, c'était à mon arrière grand père.
- Cool. Mathilda, sans être indiscret, où est ton père ?
J'écarquilla un peu les yeux, puis pris une longue taffe,
- Je t'en parlerais un autre jour. Lui répondis je en souriant, forçant pour ne pas pleurer.
- Désolé.
- C'est rien.
Puis on resta comme ça, à fumer sans parler.
- Ce soir j'ai une soirée avec mes amis, tu voudrai venir ? Lui proposais je.
- Je veux bien, mais je ne sais pas si j'aurai le droit. Me répondit il d'un air déçu.
- Je n'ai pas le droit, je fais le mur.
Il souria,
- Alors c'est d'accord.
- Ça sera au bord de la plage, c'est en comité restreint avec de l'alcool, ils ne m'en voudront pas de t'avoir invité j'en suis sûre.
J'écrasa ma cigarette dans le cendrier, puis il ne tarda pas à faire la même chose.
- Tu fais quoi de tes journées, c'est très calme ici. Me demanda t il
- Pas grand chose, je lis, je me baigne, je fais de la guitare, je vais voir mes amis. D'ailleurs, des fois ils parlent italiens donc je te traduirais. Lui expliquais je gentiment.
Il me souria,
- Tu te baigne où ? À la plage, seule ?
- On a une espèce de piscine naturelle vers le milieu du verger.
- Tu aura le temps de me montrer tout ça, on visite le village donc cet aprem ?
Je regarda ma montre, 13h45.
- Et si on y allait maintenant ? Le temps de regonfler les pneus des vélos il sera 14h.
- C'est d'accord. Me répondit il en souriant, yeux dans les yeux.
- On va d'abord voir si ils sont gonflés avant d'appeler les filles non ?
Il acquiesça d'un signe de tête, je me leva et ouvra ma porte fenêtre.
Il me suivit à l'intérieur de ma chambre, on ouvra la porte puis on descendit les escaliers.
- C'est par là.
Je me dirigea vers la porte arrière de la maison et arriva devant la grande porte du garage.
Je l'ouvris, j'y pénétra et en sortie quatres vélos avec l'aide de Louis.
- Tu penses qu'il faut les regonflés ? Me demanda t il
- Non, je pense que ça devrait faire l'affaire. On va chercher les filles ?
- Oui allons-y.
Il se retourna mais la porte s'ouvrit.
- Ah bah vous êtes là ! On vous cherchez ! S'écria Millie.
- Ouais on sortait les vélos.
Issie plissa légèrement les yeux puis elles descendirent les 3 marches qui les séparés du sol.
- On y va ? Demandais je
- Oui allons-y ! Répondis Millie totalement surexcitée.
On monta tous sur les vélos puis on parta. J'étais devant, ils me suivaient.
On sorti de la propriétée pour arriver dans l'endroit que je préfère. Un long chemin en pavé, avec des arbres autour qui filtraient divinement la lumière par leurs feuilles. La légère brise due à la vitesse à laquelle on roulait faisait légèrement voler ma robe blanche à fleurs bleues.
Le chemin se termina, on arriva dans le village, longeant un muret qui longer lui même la plage.
Je vis mes amis jouer au volley.
Un d'eux m'apperçu, Matteo.
- Mathilda ! Vieni a giocare con noi! ( Mathilda, viens jouer avec nous !)
- Attendez deux secondes. Dis-je à Louis et ses sœurs. Non adesso ! Faccio vedere ai miei ospiti il ​​villaggio! verrò stasera! ( Pas maintenant ! Je fais visiter le village à mes invités ! Je viendrai ce soir.)
- Nessun problema, ci vediamo stasera! ( Pas de problème, à ce soir !)
- Désolé. Dis-je en faisant un signe de la main à mes amis.
On recommença à avancer.
- Donc ducoup ici il y a la plage, nous avec mes amis, on va là bas ! Dis je en pointant le bas d'une falaise. Et des fois on va en haut, sur la falaise.
Je tourna ma tête vers la droite, Ici il y à tout les commerces, touristiques ou non. Et si vous voulez vous inscrire à des clubs c'est en face !
- Moi je veux bien ! Dit Millie.
On pédala jusqu'à l'espèce de stand, on s'arrêta tous.
- Louis, tu t'inscris avec moi ? Lui demanda t elle toute contente.
- Non, désolé Millie, c'est pas mon truc les clubs. Lui répondit il, elle perda légèrement son sourire.
- Et toi Issie, tu t'inscris avec moi ?
- Bon ok si tu veux, mais c'est juste pour te faire plaisir parce que ton frère, il est trop nul ! Elle dit ça en tirant la langue à Louis. Il lui tira aussi puis elles descendirent de leurs vélos et enclenchèrent la béquille.
Je fis pareil qu'elle.
- Tu veux faire quoi Millie ? Lui demanda Issie.
- Du surf !
- D'accord, euhh..
- Attendez je vais leurs demander si vous voulez. Leurs dis je gentiment.
Je me rapprocha des filles et commença à parler à l'homme non gracieux devant moi.
Ciao, le sue figlie vorrebbero iscriversi al surf club, potremmo avere delle lenzuola per favore? ( Bonjour, ses filles aimeraient s'inscrire au club de surf, on pourrait avoir des feuilles s'il vous plaît ?)
Il ne répondit pas et me donna deux feuilles avec un stylo.
Je donna les feuilles aux filles, les phrases avaient une traduction en dessous.
- Sai se c'è un istruttore che parla francese? ( Vous savez s'il y a un moniteur qui parle français ?) Lui demandais toujours aussi poliment.
- Sì, devono metterlo sul foglio. ( Oui, elles doivent le mettre sur la feuille. )
- Les filles, normalement il y a un moniteur français, il faudra l'écrire sur la feuille.
- D'accord, merci Mathilda ! Me dit Millie. Je lui souria,
- On fait quoi ? Demanda Louis en s'adressant à moi.
- Je sais pas, tu sais ici c'est petit, je peux te montrer où est le skate Park si tu veux.
- Ça me va.
Je remonta sur mon vélo,
- A tra poco ! ( À tout à l'heure) dis je aux filles en sachant très bien qu'elle n'avait rien compris.
On commença à pédaler, côte à côte.
Le skate Park était un peu plus loin que le village, on sorti du village.
Le soleil tapait fortement sur nos peaux, les faisant légèrement rougir.
On arriva finalement devant le grand skate Park tagué.
Il était totalement à l'ombre.
On lâcha nos vélo au sol puis on avança jusqu'à la rampe la plus proche.
- T'as pas mentis, y'a vraiment personne !
- Oui, une fois avec mon pote on avait fait des tagues aussi, ils ont sûrement du être recouvert par d'autres. Dis je en souriant, me remémorant de bons souvenirs. Mes amis sont français, donc t'en fait pas, j'aurai pas besoin de tout te traduire, c'est juste que on a pris l'habitude de parler Italien.
- Ouais je vois. Il avait l'air émerveillés.
Il n'y avait aucun bruits ici, à part celui de la mer lointaine.
- On fait quoi maintenant ? Lui demandais je, épuisée par la chaleur.
- On rentre ? Comme ça tu pourra me montrer la piscine naturelle. Me dit il en souriant.
Je lui rendis son sourire et remonta la rampe. Il me suivit puis on remonta sur la selle de nos vélos et on dévala la pente à toute vitesse. On rigolait, l'air frais dû à la vitesse nous fouetter le visage, mais cela faisait du bien.
On arriva sur la place du village, les filles étaient assises sur un muret et manger une glace.
- Les filles ! Cria Louis alors qu'on ralentissaient.Elles se retournèrent vers nous, On rentre !
Issie nous fit un signe de la tête. On continua de pédaler jusqu'à arriver dans le long chemin de pavés.
- J'adore cet endroit ! Confiais je à Louis
- C'est vrai que c'est jolie, en fait, je dirai reposant.
- Oui, ta raison. Je tourna mon visage vers lui, il regardait autour de lui comme un enfant qui découvre le monde.
On arriva vite à la maison, on descenda de nos vélos puis on les ramena au garage.
- Viens, je vais te montrer le verger ducoup.
- Je te suis. Me dit il en souriant.
On avança jusqu'au jardin vers la terrasse, nos parents y étaient encore.
- Mathilda ! Dove sei stato ?  ( Où étiez vous ?)
- Je leurs est montré le village, les filles y sont encore elles mangent une glace.
Elle acquiesça d'un geste de tête. On continua notre chemin vers le verger puis nous y pénétrons.
- Mais c'est vraiment immense ! C'est beau en plus ! Il a raison, c'est magnifique. Je viens souvent au pieds des arbres pour y lire.
On arriva plus loin que le milieu du verger, la piscine se trouvait là, baignant sous le soleil.
Dès que Louis l'a vis, il coura et s'agenouilla devant.
- Tu penses qu'on peut se baigner ? Me demanda t il en passant sa main dans l'eau.
- Je pense largement, l'eau à du chauffer grâce au soleil. Dis je en regardant le ciel, j'allais lui proposer qu'on aille se mettre en maillot de bain, mais dès que je baissa mon regard vers lui pour lui parler, il avait déjà retiré son t - shirt et était entrain de déboutonné son short.
Je rougissa, ne pouvant retirer mes yeux de son corps, il était fin mais musclé à la fois, le corps d'un adolescent sportif, mais pas trop.
Il entra doucement dans l'eau chaude, il ferma les yeux, comme si cela le soulager.
Il se baissa et passa sa tête sous l'eau, puis la ressorti presque instantanément, en recoiffant ses cheveux vers l'arrière.
Il tourna ses yeux vers moi, alors que je me grattais la nuque, ne sachant pas si je voulais me mettre en sous vêtements ou non.
- Tu viens ?
Je ne pu résister plus longtemps et retira, d'une main hésitante, ma robe blanche tachetée de bleu.
Je ne portais rien de si spécial que ça en dessous de mon vêtement, une simple culotte noir avec un soutien gorge de la même couleur.
Je retira mes chaussures. J'avança jusqu'au bord de l'eau, puis m'y assise en trempant mes mollets dans l'eau.
Je regardais mes pieds, sentant le regard du brun sur moi, son regard me terrifie presque. Le regard des autres. Si ça se trouve, il pense que je suis énorme, ou alors que je suis moche. Je pourrai dire que je m'en fiche, mais l'avis des autres compte trop pour moi.
Je voulue relever mon regard vers lui, mais il tira mon bras, m'attirent dans l'eau avec lui. Il appuya sur mes épaules et me fis passer la tête sous l'eau. Je ressorti rapidement la tête de l'eau, recoiffant mes cheveux en arrière, il riait au éclats. J'allais lui dire quelque chose, mais je ne pu rien faire d'autre que rigolait aussi, son rire était juste contagieux. On arrêta peu à peu de rire, je souriais encore un peu.Il souriait lui aussi, les seuls fois où je ne l'ai pas vu sourire depuis qu'il est arrivé, c'est quand il était intriguer par quelque chose.
Il s'adossa contre la paroie de la piscine, passant ses bras sur le bord. Je fis de même que lui, sans passer mes bras sur le bord.
Il tourna la tête vers moi, alors je fis de même,
- Tu y viens souvent ici ? Me demanda t il
- Oui, je lis beaucoup ici, souvent des recueils de poème, je ne sais pas pourquoi.
Je me retourna, torse contre la paroie de la piscine et croisa mes bras contre le rebord pour pouvoir y poser ma tête.
- Moi aussi j'adore lire, et j'adore aussi les recueils de poésies. Me dit il.
Je souria, c'est rare de trouver une personne, plus encore un garçon, qui aime lire les mêmes choses que moi.
L'environnement était plus que calme, on entendait seulement le bruit des feuilles et de l'eau, dû à de petit mouvement involontaire.
Je le regarda, il me regardait déjà, alors mes yeux plongèrent dans les siens.
- C'est rare les garçons qui aime la poésie.
- C'est rare les filles qui ont bon goût. Répondit il en souriant.
Je me sentie flatter, et rougir. Je détourna alors mon regard du sien, observant le vaste verger.

On passa l'après midi dans l'eau, à discuter.

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Pour l'instant grave rien d'intéressant, ils sont potes, mais ça va pas durer longtemps.

Si longtemps ?... - Louis Partridge Where stories live. Discover now