Prologue

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Lorsque je suis devenue immortelle, tout à changé.

Mes "amis", ma "familles", mes "proches", ils ont tous changé de visage. pour eux, être immortel, on ne pouvait pas le devenir.

Je pensais bien sûr le contraire, puisqu'avant de devenir immortelle - ce qui d'après moi, on le devenait - je ressentais la douleur. Une écharde me faisait encore mal, et je ne sais pas si je peux le dire, mais c'était le bon temps. Le temps où je n'étais pas encore considéré comme un monstre.

J'ai été chassé. vu qu'ils ne pouvaient pas me faire souffrir plus qu'en me trahissant violemment, ils m'ont chassé. Après au moins sept tentatives de meurtre. Elles auraient bien fonctionné, c'est certain, dans le cas où je n'étais pas immortelle et condamnée à rester sur terre le reste de mes jours.

Ça s'est passé un jour de soleil, et c'est un détail. Les calèches étaient pressées, et elles devaient toutes terminer leurs livraisons à temps. En tant que jeune enfant de la populasse, je n'étais bien évidemment pas le centre de l'attention à cet instant précis. je devais avoir neuf ou dix ans. La mort est bien traumatisante à cet âge.

En voulant aller chercher une marguerite, sur la rue opposée, il n'a fallut que quelques secondes d'inattention de la part de ma mère qui me comprend la main - plus à ce moment puisque qu'elle ne me portait plus d'attention , ça va de soie - pour que je coure vers cette charmante petite fleur blanche. il n'a également dût que d'un char portant une lourde cargaison pour me faire vivre la mort - toujours pas à proprement parler n'est-ce pas ? - et pour affoler toute la rue - que dis-je ? Toute la ville ! - Ainsi que ma mère.

Quand je me suis relevée après avoir été plusieurs fois piétinée par les chevaux, tout le monde en coupé le souffle coupé. 

Et aussi, tout le monde m'a jeté des tomates et des légumes dessus, ainsi que des pierres, en me traitant de sorcière. C'était si douloureux. 

À ce moment, je ne me souciais pas du fait que rien ne me faisait mal. qu'aucune pierre qui m'arrivait dans l'estomac ou dans la terre ne me faisait mal, bien qu'elle fasse des dommages sur moi. Le plus étrange, c'était de voir mes blessures se refermer d'elles-mêmes, petit à petit. C'était à la fois fascinant et déroutant.

Puis un garçon est arrivé en courant, il m'a saisit le bras, et m'a relevé alors que je croyais que tout était perdu. Sur le moment, je l'ai comparé au héros, comme dans les livres que j'avais lu. Comme Hercule. Pas physiquement, bien sûr, mais un héro !

Une fois isolés, il m'a posé par terre. il était bien plus grand, et avait l'air d'avoir quinze ans.

 - Tout va bien ? Ça fait pas trop mal ? Les humains peuvent être horribles, parfois... je l'ai vécu, et je le sais.

Sur le moment, je suis restée muette à l'admirer.

 - Je t'ai posé une question ?

 - Je vais bien... mais pourquoi je suis encore en vie ? Et pourquoi tu m'a aidé ? T'es qui ?

 - Je crois qu'on devrait ne pas se dire nos prénoms tout de suite, et garder l'anonymat un temps. Pour ta seconde question, la réponse est : on doit bien se serrer les coudes entre immortels ! 

Je restais silencieuse à réfléchir à ce qu'il venait de dire. Il monta sur des caisses et s'éclipsa en me disant de me construire une nouvelle vie en tant qu'immortelle.

C'est la dernière fois que j'ai vu en 500 ans. Car j'étais bien Immortelle, et c'était nul.

ImmortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant