— C'est Sacha ton style, c'est ça ?

Le grand brun et moi échangeons un regard. Jade guette sa réaction.

— Comment le mec le plus mignon des États-Unis ne pourrait pas être mon style ?

Sacha semble surpris de ma réponse malgré mon ton ironique.

— Un compliment de ta part ? Tu as bu, ce soir ?

— Je ne bois pas, rétorqué-je.

— Un compliment alors que tu es sobre ? Trouvez-moi Loris et Yann, il faut l'emmener à l'hôpital.

Je lève les yeux au ciel.

— C'est pour ça que je ne te fais pas de compliment.

— Et toi, surenchérit Milo en s'adressant à Sacha, Ivy est ton style ?

Je fronce les sourcils.

— En tout cas moi, je te trouve magnifique.

— Merci... ? hésité-je.

Jade pose un regard qui hurle ''Désolée'' sur moi.

— Milo, tu as pour projet de me caser avec Sacha ?

Ce dernier affiche un sourire coupable.

— Parce que si tu veux savoir si je suis son style, je sais déjà que c'est le cas.

— Moi, je savais déjà que tu étais son style. Je voulais juste que tu le saches.

— Ne t'inquiète pas pour ça, je réponds en transperçant Sacha du regard.

Il y a un court silence durant lequel les trois amis échangent des regards entendus que je ne peux pas comprendre. Je n'ajoute rien et me contente de boire ma boisson.

— Et du coup, les deux mecs avec toi, ce sont tes deux meilleurs amis ? me demande Jade.

— Oui, Yann et Loris.

— Ils sont amis depuis toujours, intervient Sacha. Ils sont tout le temps ensemble... je pensais que ça changerait après le lycée, mais j'ai l'impression que ça s'est empiré.

— Je me souviens de Yann, on s'est éclaté au club l'autre soir, dit Milo. Il est cool.

— Tu ne trouveras pas plus sociable que lui, ça ne m'étonne pas.

— Et Loris est fou amoureux d'elle depuis toujours.

Je dévisage Sacha.

— Tellement amoureux qu'il est tombé sous le charme de Adeline. Incroyable, non ?

— Je pose cinquante dollars sur la table que si tu essaies de l'embrasser ce soir, il ne te repoussera pas, me défit-il.

— Pardon ?

— Cinquante dollars que tu peux l'embrasser dans les cinq minutes si tu essaies. Jamais il ne refusera.

Je fronce les sourcils avec agacement.

— Je ne vais pas faire ça.

— Parce que tu sais que j'ai raison.

— Non, fulminé-je, parce que Loris est mon meilleur ami depuis que je suis bébé et que je ne lui ferai jamais ça.

Quel connard. J'ai beau chercher à le séduire, ça n'empêche qu'il a parfois des idées purement cruelles et que je le méprise plus que n'importe qui dans cet appartement.

Mais c'est précisément parce que je suis supposée l'attirer dans mes filets que je rebondis :

— En revanche, je te paris cent dollars que si on se retrouve tous les deux dans ta chambre tu ne tiendras pas cinq minutes avant de m'embrasser.

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