𝗦𝗮𝘃𝗲 𝗠𝗲 𝗙𝗿𝗼𝗺 𝗧𝗵𝗲 𝗙𝗹𝗮𝗺𝗲𝘀 - 𝗍𝗈𝖽𝗈𝖽𝖾𝗄𝗎

𝟺𝟾.

Le week-end était arrivé. Les élèves de la seconde A s'étaient décidés à préparer une petite soirée dans l'espace commun, simplement dans le but de s'amuser. Et tous s'étaient mis d'accord afin de faire un effort vestimentaire, abandonnant jeans, pulls, joggings et t-shirts au profit de chemises, vestons, robes et jupes plus habillés. Cette idée n'avait évidemment pas ravi tout le monde. Néanmoins, tous avaient fini par se laisser convaincre, même les plus réticents, et avaient assuré qu'ils joueraient le jeu.

Dans sa chambre et devant un miroir, Midoriya essayait tant bien que mal de nouer le nœud papillon ornant le col de sa chemise blanche, en vain. Même avec l'aide des tutoriels variés qu'il trouvait sur internet, il n'y parvenait pas et commençait à perdre patience. Ce fichu nœud allait finir par le mettre en retard, il imaginait déjà ses camarades tous rassemblés dans la salle commune, en train de s'amuser alors que lui se débattait avec un simple morceau de tissu.

Après encore quelques tentatives qui n'amenèrent à rien d'autre que de la frustration, le vert se fit une raison. Un long soupir passa ses lèvres tandis que les extrémités du nœud, toujours inexistant, retombaient contre sa chemise boutonnée.

Désespéré, il alla frapper à la porte de son petit-ami, espérant qu'il saurait mieux s'y prendre. Lorsqu'il lui ouvrit, le plus jeune se sentit rien qu'un peu soulagé en voyant que le bicolore n'avait, lui non plus, pas du tout terminé de se préparer. Le torse dénudé, il tenait une chemise noire entre ses mains et commençait tout juste à l'enfiler, dissimulant son corps à moitié nu à la vue de son copain.

«Hum, Shoto, tu saurais faire un nœud papillon ? Je me bats avec ça depuis au moins une demi-heure, expliqua-t-il, grattant malhabilement sa nuque.»

«Je peux essayer, fais-moi voir.»

Todoroki prit doucement la main de son partenaire et le mena jusqu'à sa chaise de bureau, là où il l'invita à s'asseoir. Ne sachant pas non plus comment faire ce pauvre nœud, il tenta à son tour de prendre exemple sur l'un des premiers tutos disponibles sur internet.

Dans un silence apaisant, Midoriya contemplait le regard de celui qu'il aimait alterner entre l'écran de son téléphone, posé sur son bureau, et le bout de tissu noirâtre qu'il s'appliquait à essayer de nouer autour de son cou. Il fut aussi attendri qu'amusé en voyant le plus grand se mettre dans un état de concentration parfait pour effectuer cette tâche, pourtant supposée être simple et rapide.

Les yeux d'Izuku dévièrent cependant bien vite du visage de son partenaire, se perdant le long de ses abdos que laissait entrevoir sa chemise, qu'il n'avait pas encore pris le temps de fermer. La vue parcellaire de ce corps fit apparaître quelques rougeurs sur ses pommettes alors qu'il pensait déjà distraitement à lui retirer ce vêtement, voulant découvrir plus de cet être qu'il connaissait déjà bien. Mais ces idées furtives furent balayer de son esprit lorsque Shoto l'interpela.

«Je crois que j'ai réussi, je te laisse regarder.»

Le plus petit s'avança jusqu'au miroir que lui désignait Todoroki et un sourire illumina rapidement son visage. Ajustant le col de sa chemise, il contemplait le nœud papillon qu'était parvenu à faire son partenaire.

«C'est parfait, Shoto, merci !»

Placé juste derrière son petit-ami, le bicolore admirait lui aussi son reflet, se surprenant à particulièrement apprécier le voir habillé ainsi. En guise de ''de rien'' aux remerciement d'Izuku, ses mains glissèrent doucement sur ses hanches et ses lèvres déposèrent un baiser contre son cou. Ces simples gestes suffirent à provoquer un agréable frisson le long de la colonne vertébrale du vert.

«Tu es vraiment beau dans ces vêtements, Izuku, murmura-t-il près de son oreille.»

Le plus jeune bégaya un faible ''merci'', les joues chauffant à l'entente de ces quelques mots et sous la sensation du souffle tiède effleurant sa peau. Un second frisson traversa son corps lorsqu'il sentit les bras de son partenaire enlacer sa taille, plaquant chaudement son torse contre son dos.