Chapitre 2 : Ennemis dans la famille

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Daphné Cahill avait une vie vraiment étrange ; elle, sa sœur, Jessica, et son frère, Michael, passaient leur temps à chercher des indices, à se mettre dans des situations improbables, et, à rencontrer des personnes qui voulaient les éliminer...

Les trois Cahill venaient d'arriver à New York. Accompagnés par leur oncle, Daniel, ils contemplaient les boutiques de l'aéroport international John F. Kennedy.

Il y a environ une semaine, leur oncle leur avait appris qu'ils étaient des Atlantes, faisant partie de la famille Gémeaux, l'une des 7 plus puissantes familles de l'histoire. Il leur avait dit que ces sept familles cherchaient toutes une seule et même chose : les clés d'Atlantide. Ces trois clés procureraient à leur possesseur le pouvoir ultime. Depuis, ils sont tous les trois sur les traces des anciens Atlantes qui auraient laissé derrière eux des ingrédients menant aux fameuses clés. Personne ne sait à quoi servent réellement ces ingrédients ; mais ce qui est sûr, c'est que les 7 familles ont passé des siècles à les chercher, tout en changeant le monde de diverses manières. C'est ainsi que le trio s'est retrouvé à Paris, sur les traces de l'un des auteurs français les plus célèbres du XIXème siècle : Victor Hugo. Après ça, ils ont finalement découvert un ingrédient : le fer. La matière qui a été utilisée, et puddlée, pour la construction de la tour Eiffel. Lorsqu'ils ont reçu une vieille lettre d'Hugo s'adressant à Gustave Eiffel, et parlant de la Statue de la Liberté, les trois enfants ont compris que leur prochaine destination serait New York.

Les voilà, à présent, dans un grand aéroport aux innombrables boutiques et restaurants.

« Waouh, commença Daphné, je suis en train de lire un super livre sur la Grèce antique. Michael, tu savais que alpha, la première lettre de l'alphabet grec est l'ancêtre du « a », tandis que bêta, la seconde, est l'ancêtre du « b » ?

- Et tu sais qu'on s'en fiche ? lâcha Michael.

Daphné ignora son frère et se tourna vers Jessica.

- Jessica, tu savais que ces deux lettres forment le mot « alphabet » une fois additionnées ? Et...

- Désolée sister, la coupa celle-ci, mais je dois répondre à mes copines ; elles veulent savoir qu'est-ce que ça fait d'être dans la ville qui ne dort jamais.

Daphné soupira.

- Tu t'attendais à quoi Daphné ? se dit-elle à voix basse. Comme d'habitude, il n'y a que toi qui t'intéresse à l'histoire ?

- Voyons Daphné, répondit son oncle, qui l'avait entendue, tu sais bien que ton frère et ta sœur ont leurs propres envies. Tu ne peux pas les forcer à aimer les mêmes choses que toi. Fais comme ton père ; intéresse-toi à leurs occupations, à leurs hobbies. Même si la collection d'insectes de Michael est écœurante. »

Daphné se mit à rire... Mais cela ne dura pas, car elle se mit à repenser à Gabriel et Jessie Cahill. Ça ne faisait que deux semaines qu'ils avaient perdu leurs parents dans cet accident d'avion. Elle se remémorait l'enterrement : les gens qui criaient des injures ; les hologrammes de ses parents, Gabriel et Jessie Cahill ; et cet héritage, 5 millions de dollars, qui ne leur serait accessible qu'à leur majorité. Les voix de ses parents résonnaient à nouveau dans sa tête, comme une mélodie qu'elle avait oubliée. Elle se souvint des paroles de son père le jour du sixième anniversaire de Michael : « Daphné, avait-il dit, en lui caressant la joue, je veux que tu me promettes que tu prendras bien soin de ton frère et de ta sœur, peu importe ce qu'il arrivera. Crois-moi, ils auront besoin de toi plus tard. Et toi, tu auras besoin d'eux.

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Contente-toi de me le promettre chérie. Tu le sauras quand le moment viendra.

- Je te le promets Papa, avait-elle promis. »

Elle n'avait que huit ans à cette époque ; elle ne pouvait donc pas savoir qu'ils allaient être piégés dans le « sous-sol » de l'opéra Garnier, ni qu'ils affronteraient deux mannequins diaboliques aux gadgets meurtriers, et encore moins qu'ils allaient voler en jet pack jusqu'au sommet de la tour Eiffel. Daphné ne savait même pas pourquoi se souvenir lui était revenu à cet instant. Peut-être qu'après toutes ces situations inimaginables, elle avait peur de ne plus pouvoir tenir sa promesse. Mais alors qu'elle réfléchissait, la jeune adolescente vit quatre individus qu'elle reconnut immédiatement. Avec étonnement, elle s'écria : « Les Golden-Bones !

Son frère, sa sœur, et son oncle les virent eux aussi.

La famille Golden-Bones était la huitième famille la plus riche du monde. Calvin, Justin, et Kevin, étaient les enfants les plus snobs qui soit ; et leur père, Edwin, était un bijoutier-entrepreneur qui était craint dans toute la famille. La dernière fois qu'ils les avaient vus, c'était à l'enterrement de Gabriel et Jessie. Daniel était surpris.

- Mais que font-ils à New York ?

- On a qu'à leur demander tiens, proposa Michael.

Les Cahill suivirent donc les Golden-Bones. Lorsque ceux-ci sortirent de l'aéroport, ils furent accueillis par une limousine blanche. Les Cahill sortirent à leur tour et les interpellèrent.

- Les Golden-Bones, commença Daniel en fixant Edwin, que faites-vous ici, à New York ?

Edwin se mit à sourire.

- Jusqu'à preuves du contraire, cette ville ne vous appartient pas, déclara-t-il. Et nous sommes là pour la même raison que vous : trouver l'ingrédient de Gustave Eiffel. Merci Daniel. Nous n'étions pas sûrs d'être sur la bonne piste, mais votre expression témoigne une certaine inquiétude, preuve que cette ville cache bien quelque chose. Et nous le trouverons avant vous ! Alors si vous n'avez pas d'autres questions, nous vous saluons.

Et sur ses mots, Edwin rentra dans la limousine, suivi par ses trois fils. Le véhicule s'en alla.

- Les Golden-Bones aussi participent à la course ?

- Bien sûr, expliqua leur oncle. Depuis longtemps même. Ils n'étaient peut-être juste pas sur la même piste que nous quand on est allés à Paris.

- Génial ! se plaignit Jessica. Maintenant, on va devoir se coltiner Edwin, et ses trois frimeurs de fils.

- Pire que ça ! fit sa sœur. Vous imaginez si les Golden-Bones trouvent les clés d'Atlantide avant nous ?

- Pas question qu'on laisse ce naze de Kevin gagner la course ! s'emporta Michael.

Leur oncle les interrompit :

- Bon, comme vous êtes tous les trois d'accord pour affirmer qu'il est hors de question que les Golden-Bones soient en possession des clés d'Atlantide, allons à notre hôtel au lieu de bavarder, et commençons à enquêter. »

***

Les Cahill venaient d'arriver devant l'hôtel des Roses, après avoir pris un taxi. Daphné se souvenait des fois où leurs parents les emmenaient à New York pour voir Times Square et manger des hot-dogs en se promenant dans le Washington Square Park en famille. Ah, c'était le bon vieux temps... Mais c'était fini maintenant. Elle n'allait plus jamais les revoir. « Arrête de penser à ça Daphné, s'ordonna-t-elle, l'enterrement est fini. T'as fait ton deuil. Passe à autre chose. » Mais c'était trop dur. Elle avait envi de pleurer. Comme à l'enterrement. Comme au jour où ils avaient appris l'accident. Comme à chaque nuit, depuis deux semaines. Mais elle se retint lorsqu'ils se présentèrent devant le réceptionniste de l'hôtel : « Votre nom Monsieur ? demanda-t-il.

- Daniel Cahill.

Le vieil homme, aux cheveux gris, aux yeux bridés et aux petites lunettes brunes, les dévisagea avec perplexité.

- Y a-t-il un problème ? demanda Daniel.

- Eh bien, il y a quinze minutes, deux femmes, portant le nom Cahill, sont venues et ont demandé les clés de votre suite...

- Quelle suite ? le coupa Daniel.

- La suite 109, poursuivit le réceptionniste. Voilà les clés de rechange. » Les quatre Cahill s'engouffrèrent dans l'ascenseur le plus proche avant de se ruer vers leur suite. Dès qu'ils ouvrirent la porte de celle-ci, ils virent, installées sur un magnifique sofa, deux femmes aux sublimes yeux verts. Les enfants les reconnurent immédiatement : c'était Émilie et Nathalie.

Les clés d'Atlantide - Tome 2 : L'imposteurOn viuen les histories. Descobreix ara