cinquante-deux

Começar do início
                                    

- T'as d'jà faim Toto ? me moquais-je en pinçant le menton du mini monstre qui geignait en enfonçant sa tête dans le cou de Nour, la faisant sourire. À tonton tu fais des trucs comme aç ?

- Oui, t'es pas drôle.

- Alors si j'suis pas drôle, pas de glace ?

- Si ! Nono elle m'en achètera une.

- Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Parce-que c'est ma tata.

Sa remarque fit se bloquer à la fois Nour, et moi aussi en même temps. Sans bouger la tête, je levais les yeux vers l'égyptienne qui me regardait aussi, la bouche légèrement entr'ouverte. C'était la première fois qu'Eliott l'appelait "Tata", et même pour moi ça m'avait fait un truc chelou dans la poitrine.

Depuis qu'il savait parler, le mioche ne mentionnait Nour que par son prénom, sans jamais utiliser le mot "Tata". Et j'kiffais putain, j'kiffais pour de vrai. 

- Mais c'est ma copine, donc elle préférera m'écouter moi, que toi.

- Pas vrai !

- Arrêtes de l'énerver. ricanait Nour en passant une main sur le front suant d'Eliott vu qu'il n'avait fait que courir de toute l'après-midi. Il est presque seize heures trente, on peut aller prendre une glace si tu veux.

- Oui ! Y a un monsieur glace devant le parc, on y va ?

- Deux secondes, laisse ta tante respirer un peu. me moquais-je, rien que pour pousser à bout le p'tit qui n'allait pas tarder à péter une durite.

- T'es pas possible Hakim, je te laisserais le gérer s'il se met à pleurer. grognait ma brune en me dévisageant alors qu'Eliott me tirait carrément la langue avant de se mettre à rire.

- Mais toi, tu t'fous de moi en vrai.

Cinq minutes plus tard et après que les tensions entre mon neveu et moi soient redescendues, on se dirigerait tous les trois vers la sortie du parc, où un p'tit camion était stationnée, une file par trop énorme au niveau du comptoir. De ce fait, notre tour venait très vite et je ne pouvais d'ailleurs pas m'empêcher de rire, quand je remarquais Eliott galérer à voir les parfums de glace, vu que l'étalage était trop haut pour son corps de minus.

En tant que preux oncle dévoué, j'attrapais le p'tit par les aisselles et le posais sur ma hanche en lui pointant du doigt les différents goûts. À mes côtés, Nour nous regardait avec un petit sourire au coin des lèvres, sûrement subjuguée par mon talent avec les enfants. Ou plutôt amusée de la façon dont on jugeait chaque parfum de glace.

- Une boule vanille et une boule pistache. tranchait Eliott après avoir bien regardé tous les choix.

- On dit quoi ? je le secouais légèrement pour qu'il rectifie le tir.

- Une boule vanille et une boule pistache, s'il vous plaît monsieur. le glacier le gratifiait d'un énorme sourire sur le visage, faisant rigoler le gamin qui semblait tout content.

- Nour ? je tournais la tête vers ma copine afin qu'elle enchaîne et qu'on évite de créer un bouchon devant le camion de glaces.

Et puis flemme que quelqu'un finisse par me reconnaître, j'serais bien dans la merde avec un enfant dans le bras et une femme à mes côtés. Ken allait m'arracher la tête si une seule photo de son fils se mettait à faire le tour de la toile, et Oria cacherait mon corps quelque part dans les bois de Vincennes.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Onde as histórias ganham vida. Descobre agora