Chapitre 6, et fin

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Sa voix. tandis qu'on m'avait emmené précipitamment dans une salle confinée, elle résonnait encore dans mes oreilles. J'avais été si heureux pendant ce si court instant, ça faisait si longtemps que je n'avais pas senti mon cœur battre comme ceci, rapidement, fortement. Je voulais prendre ces quelques petites secondes de bonheur dans ma main, replier mes doigts et serrer mon poing de toutes mes forces pour qu'elles ne s'envolent jamais.
Je ne savais pas pourquoi on ne me m'avait pas ramené dans ma cellule, mais tout cela n'était pas de bonne augure. Je savais que j'avais commis quelque chose d'impardonnable, et j'allais devoir en payer les conséquences. Snow m'avait prévenu, et on ne désobéit pas au Diable. Le bruit de la porte s'ouvrant me fit sortir de mes réflexions. Dans l'encadrement de la porte se tenait Snow. Bien droit, les mains dans le dos, et son regard d'acier me transperçant. Il avança de quelques pas, et s'assit sur un fauteuil reposant en face du lit où je me tenais.

"Je pense que vous avez conscience de la gravité de vos actes, M.Mellark."

Je ne répondis pas. J'avais écouté mon cœur, et j'avais probablement sauvé, ou du moins je l'espère, la vie de plusieurs milliers de gens. Il n'y avait rien de mal. C'était humain, ce que Snow ne comprenait pas car il ne l'est pas. Il n'est pas humain.

"Répondez !

-Avez-vous déjà aimé quelqu'un ?
-Je vous ai dit de répondre à ma questions, et non d'en poser."

Je ne me décourageais pas pour autant, je voulais savoir. Snow avait bien du éprouver un soupçon d'humanité avant de devenir ce qu'il est aujourd'hui.

"Avez-vous déjà été tellement épris d'une personne que vous feriez tout pour elle ? Même les choses les plus stupides qu'ils soient au monde?

-L'amour est une chose inutile, et dangereuse. La preuve avec vous, vous n'avez pas l'air de réaliser à quel point vous vous êtes mis en danger."

Il se tut et claqua des doigts. Deux pacificateurs rentrèrent, l'un avec une seringue à la main, l'autre un pistolet. Je compris. Je ne compris que trop tard. La décharge électrique parcours mon corps, et je sentis une douleur dans mon bras : du venin d'abeille, provoquant des hallucinations. C'était ma fin.

Les jours sont passés, les séances ne faisaient qu'augmenter. Peu à peu, toute ma lucidité parti. Je devenais un monstre, une arme du Capitole.
C'est à partir de ce moment là, que je crus que l'ancien Peeta m'avait quitté pour toujours. Jusqu'à ce qu'ils me sauvent, et que je la retrouve. Ma fille aux tresses brunes, raffolant des petits pains aux fromages. Mon geai moqueur. Et je sus que c'était vrai : peu importe le temps qu'il faut, deux âmes sœurs, deux personnes destinées à l'une et l'autre finissent ensemble. C'est comme une formule mathématique : a+b=ab. C'est aussi simple que ça. J'ai souffert pour retrouver ma personne b mais aujourd'hui, je ne regrette rien. Car malgré tout, je suis à présent loin de tout ça, et mon avenir est plus que prometteur. Et à jamais je resterai son pissenlit du printemps, et elle ma fille du feu. Le feu de notre amour.

"L'amour n'est pas nécessaire à la vie, mais c'est ce qui fait que la vie vaut le coup d'être vécue." Victor Hugo.

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Hey !
J'ai décidé que ce chapitre serait la fin de cette fiction ! Elle n'était pas censée être très longue et j'avais peur qu'elle doit trop répétitive après. Je me concentre donc sur les chapitres bonus de l'autre fiction HunGer Games, mais aussi de ma nouvelle fiction "Fix me" que je vous invite à aller voir si ça vous dit :)
Merci pour votre soutien, LOVE, J.

"I lost my mind."Where stories live. Discover now